Le texte en discussion à l’Assemblée nationale mercredi 20 janvier en Commission des affaires économiques et mardi 26 janvier dans l’hémicycle consacre son article 11 à la répression de la diffusion des contenus zoo-pornographiques.
• Avec cette proposition de loi, la production, la diffusion, et la consultation des contenus zoo-pornographiques seront interdites. La zoopornographie sera assimilée à la pornographie et les enfants, qui ont accès en quelques clics à ces contenus, seront mieux protégés.
En effet, si les sévices de nature sexuel sur les animaux étaient interdits depuis 2004 (art 521-1 du Code pénal), une grande ambiguïté régnait sur la diffusion des contenus.
• Par ailleurs, des amendements capitaux sont attendus pour sanctionner la diffusion de petites annonces de demande ou d’offre d’actes sexuels avec les animaux, le référencement des contenus zoopornographiques sur internet, l’incitation à la zoophilie et élargir de la notion de sévices sexuels à l’ensemble des actes sexuels commis sur les animaux, avec ou sans pénétration.
Les rapporteurs du texte sont déterminés à s’attaquer à la question de la zoophilie.
Animal Cross considère que les zoophiles sont des prédateurs sexuels. Les animaux, placés sous la domination et la dépendance de leurs propriétaires et détenteurs, sont des êtres vulnérables qui ne donnent pas leur consentement, comme les mineurs de moins de 15 ans.
La tentative précédente sur le même sujet avait été faite en 2010 par la députée Muriel Marland-Militello et la Fondation Brigitte Bardot, mais sans succès.
L’association Animal Cross vient de diffuser un film où un zoophile belge cherche à s’attirer les faveurs sexuelles d’un chaton. L’association a porté plainte. Nous pensons que, selon la définition actuelle de sévices de nature sexuel, notre plainte sera classée sans suite.
Elle vient aussi de diffuser un autre film dénonçant les petites annonces zoophiles.
Le contexte
L’association Animal Cross fait connaître depuis plusieurs mois cette déviance sexuelle méconnue, qui fait pourtant chaque année de nombreuses victimes.
La réalité de la situation est effrayante :
En février 2019, on estimait qu’1,5 million de films zoo-pornographiques étaient vus chaque mois dans notre pays. Grâce à l’action de l’association Animal Cross qui a obtenu auprès de Google le déréférencement de certains sites et auprès d’hébergeurs la fin de leur hébergement, l’association estime que la consultation a chuté de moitié en un an. Mais ce chiffre exclut la consultation des sites pornographiques avec des contenus zoo-pornographiques.
Plus de 10 000 personnes fréquenteraient les sites internet de petites annonces pour des expériences sexuelles avec des animaux ;
Des images insoutenables sont accessibles en seulement quelques clics par des enfants.
Seulement quelques dizaines de cas se retrouvent devant les tribunaux.
Le développement d’internet a permis la constitution d’une communauté zoophile et transformé des milliers d’animaux en nouveaux sex toys.
A l’instar des attentats sexuels sur les enfants, ces délits sont très difficiles à repérer. C’est pourquoi la stratégie consiste à désorganiser les zoophiles qui ont trouvé jusqu’à présent avec internet un facilitateur pour la mise en relation.
Un dossier complet sur la question est disponible sur simple demande auprès de l’association Animal Cross.
Depuis le début, Animal Cross travaille activement sur ce dossier avec le député Dimitri Houbron et bénéficie des soutiens sans faille, entre autres, des parlementaires Loïc Dombreval et Arnaud Bazin.
Association Animal Cross : https://www.animal-cross.org