Un surdoué, qu’est-ce c’est ? Tout le monde a en tête le cliché d’un “petit génie” qui résoudrait une mystérieuse équation mathématique d’un claquement de doigt.
Pourtant, la réalité est toute autre. 2,5% de la population ont un QI (quotient intellectuel) supérieur à 130, alors qu’il est compris entre 85 et 115 pour la plupart des gens.
Pascal-Henri Poiget, l’auteur de La surprise du surdoué (Éditions AlterPublishing), l’aborde dans son roman : “Être surdoué, ce n’est pas être différent au niveau intelligence ou cérébral, c’est être différent en tout : physique, émotivité, cérébralité.”
Le surdoué, n’est donc pas seulement rapide… C’est aussi celui qui peut être dans la lune, souvent solitaire, toujours multi-tâches, très empathique et donc parfois manipulé, hypersensible, créatif, tellement perfectionniste et curieux qu’il donne aussi l’impression de ne pas pouvoir “se fixer” et “trouver sa place”.
D’ailleurs 30% des enfants “à haut potentiel” échouent dans leur cursus scolaire et un sur deux vivra un épisode de dépression plus ou moins intense au cours de ses études (source).
Dans son roman, librement inspiré d’une histoire réelle et étayée par de nombreuses recherches sur le sujet, Pascal-Henri Poiget écrit :
Pour donner une image de mon cerveau, c’est un moteur qui s’emballe, en permanence, au bord de l’explosion, dans une descente en roue libre, où tous les moindres freins sont hors d’usage ou impuissants. La seule différence, c’est qu’il n’y a jamais de fin, jamais de chute. Que l’on cherche en permanence en soi un quelconque frein à main, ou, à défaut, des freins à disque. Qu’on ne trouve pas.
La douance, une vie en décalage permanent avec les autres
“J’ai compris assez tôt que j’étais différent, donc. Atypique, comme on dit. Oh, ça ne veut pas dire plus intelligent, meilleur que d’autres. Non. Au contraire. On a l’impression d’être un animal à part, un zèbre, comme on le qualifie souvent. Le zèbre a des rayures blanches et noires. Ce n’est pas un cheval. Ce n’est pas un âne. C’est un zèbre. Est-ce mieux ? Est-ce moins bien ? C’est différent, tout simplement. Singulier, au mieux.”
Le surdoué est tellement singulier qu’il peut vivre son haut potentiel comme une souffrance. Car le décalage avec les autres est marqué à de multiples niveaux :
Sur le plan intellectuel : il a une pensée transversale ou matricielle, quand les autres ont une pensée verticale. Il est donc souvent capable d’avoir des solutions quand les autres en sont aux questions… mais il ne saura pas expliquer comment il a eu les réponses. Le raisonnement même lui échappe : “Vous avez la solution, sans savoir comment vous l’avez eue, sans pouvoir justifier le cheminement de votre pensée, sans pouvoir donner le moindre indice aux autres et à vous-mêmes du comment vous avez trouvé le juste résultat.”
Sur le plan comportemental : il a l’air de ne pas écouter alors qu’il a parfaitement entendu, a l’air absent même s’il écoute attentivement, donne l’impression d’être en-dehors alors qu’il est à fond, gère en permanence plusieurs sujets à la fois ce qui peut le disperser (ou lui donner l’air dispersé).
Sur le plan physique : en ébullition permanence, son corps est presque bipolaire, avec des pics d’énergie et des pics de fatigue.
Le résultat est une vie cocasse et singulière, en marge, avec laquelle il va falloir apprendre à composer. Le zèbre est pris au mieux pour un illuminé sympathique, au pire pour un fou. Dans la sphère professionnelle comme personnelle, s’aventurer en dehors des sentiers battus est en effet valorisé… mais seulement à condition de ne pas aller trop loin !
Pascal-Henri souligne :
Un “zèbre” n’est ni blanc ni noir. Alors, comme le vilain petit canard du conte d’Andersen, il doit apprendre à vivre ses différences. Il n’a pas le choix. Encore une fois, question de survie.
Un mode de fonctionnement à 200%
« Être surdoué, c’est vivre excessivement au lieu de normalement, transversalement et non verticalement, passionnément plutôt que raisonnablement. Ce n’est pas être mieux, c’est être trop en tout, autrement et involontairement. »
Le surdoué vit rarement dans l’ici et le maintenant. Son esprit est toujours ailleurs, il suit avec passion mille et une idée qu’il veut explorer dans les moindres détails, donnant souvent une fausse impression de distraction.
Il n’y a pas que son cerveau qui turbine à 300 à l’heure, son hypersensibilité aussi. Un surdoué a constamment l’émotion au bord des lèvres, une hyperréactivité qui fait éclater en sanglot et qui anéantit au quart de tour. Il suffit d’une demi-seconde pour que tout bascule !
“Trop forte, trop vive, trop envahissante”, cette émotion va aussi avoir un impact sur le corps.
« (…) les dernières études et expériences prouvent la chose suivante : avec ce bouillonnement cérébral, ce déchaînement du cœur, le corps n’est pas en reste et n’a rien à leur envier : il est lui aussi plus réactif. Là où les autres sont bien portants, vous êtes allergique. À tout. Vous avez mal. Pour un rien. De telle sorte qu’on vous explique que vous vous écoutez. Certains ont même remarqué que la température de leur corps était un peu plus élevée. Foutaises ? Illusions ? Pas si sûr. Comme si cette cocotte-minute cervelée et cardiaque se répercutait sur le reste du corps. Et comme si ça ne suffisait pas… Non seulement ça va vite, mais il y a des hauts et des bas : des phases de surexcitation et des phases d’abattement… En permanence. »
Cacher sa différence pour mieux s’intégrer
Comment bien vivre en société quand on n’est pas comme tout le monde ? Parce que la plupart des “surdoués” ne sont pas identifiés comme tels, ils vont se percevoir comme fous, atypiques et anormaux. Cette souffrance est d’autant plus vive qu’elle est exacerbée par leur hypersensibilité.
Le surdoué vit alors sa différence dans la solitude et l’incompréhension, allant parfois jusqu’à sombrer dans la dépression.
Il est d’autant plus complexe de s’ouvrir aux autres que le sujet de la douance est relativement méconnu et sujet à beaucoup d’idées reçues. Oser dire “je suis surdoué(e)”, revient souvent à s’exposer au mépris ou au rejet.
Pourtant, il est indispensable de s’avouer cette réalité à soi-même, pour la comprendre et l’assimiler, afin de composer avec le mieux possible.
« De ce fait, on vit au jour le jour. En essayant de vivre au milieu des autres, sans rien leur expliquer, sans rien leur dire, sans rien leur imposer. Question de survie. En se forçant à ne rien montrer. C’est relativement facile, en fait : tout se passe à l’intérieur. »
Même si au quotidien, le zèbre peut être amené à vivre des situations étonnantes !
L’un des protagonistes surdoués de cette histoire vraie romancée, lui, a un instinct très puissant, qui l’amène à remarquer ce que les autres ne voit pas. Il détecte par exemple facilement les femmes qui sont enceintes, les couples légitimes ou pas, et les personnes qui se droguent.
C’est l’ensemble de la vie qui est cocasse et décalée. En permanence, sur tous les sujets :
« La personne qui m’a parlé des atypiques, ou plutôt des surdoués, me dirait : « Ce n’est pas l’instinct. Ton esprit met bout à bout des informations qui sont inaccessibles pour les autres, et, logiquement, en arrive à une conclusion. Ce que tu prends pour de l’intuition est simplement le fruit d’un assemblage de données issues de ton cerveau. »
« Pour les couples ok, pour la dope, d’accord, mais pour les femmes enceintes, sérieusement, je ne comprends pas ! Car il m’est souvent arrivé de savoir, avant elles, qu’elles attendaient un enfant. Peut-être avais-je repéré un teint brouillé, un détail physique qui ne me trompait pas ? Je suis très, mais très observateur. Sans le montrer. On croit d’ailleurs souvent que je ne regarde pas, que je n’écoute pas : j’ai le regard lointain, les yeux perdus ailleurs, fixés sur un point vague. Au contraire, je vois et j’entends. À ma manière. Sans le montrer. Mais j’écoute avec beaucoup d’attention. Que d’autres n’ont pas. »
La surprise du surdoué, le nouveau roman de Pascal-Henri Poiget aux éditions AlterPublishing
La surprise du surdoué est le nouvel ouvrage de Pascal-Henri Poiget, publié à la fois au format numérique et papier aux éditions AlterPublishing.
Une histoire fondée sur une intrigue véritable, à la fois incroyable, impensable et impossible parce que la réalité dépasse toujours la fiction.
« Le zèbre, cet animal différent, cet équidé qui est le seul que l’homme ne peut apprivoiser, qui se distingue nettement des autres dans la savane tout en utilisant ses rayures pour se dissimuler, qui a besoin des autres pour vivre et prend un soin très important de ses petits, qui est tellement différent tout en étant pareil. Et puis, comme nos empreintes digitales, les rayures des zèbres sont uniques et leur permettent de se reconnaître entre eux. Chaque zèbre est différent. », selon Jeanne-Siaud Facchin, qui évoque ces « drôles de zèbres ».
Mais est-il vraiment si simple pour les surdoués de s’identifier entre eux pour se sentir enfin compris et en sécurité ? C’est justement l’objet de ce roman passionnant.
Le synopsis du livre
« Être surdoué, c’est l’émotion au bord des lèvres, toujours, et la pensée au bord de l’infini, tout le temps. » Quand un surdoué rencontre ce qu’il imagine être une surdouée, les standards et les références explosent de part et d’autre.
Rythmée par des airs de chanson, la douance, l’amour, l’humour et la musique sont les ingrédients inédits d’une rencontre imprévue, improbable et impitoyable, qui va faire valser les derniers repères.
Être surdoué n’est pas un avantage, pas une supériorité, c’est un décalage, voire une souffrance, un voyage permanent entre passion et raison. Car comme l’écrit Erasme, « Toute la différence entre un fou et un sage, c’est que le premier obéit à ses passions et le second à la raison. »
À propos de Pascal-Henri Poiget
Après une double licence de lettres classiques et d’études appliquées de civilisation, complétée par des recherches en troisième cycle en littérature et civilisation française, Pascal-Henri Poiget s’est réorienté vers une carrière centrée sur les chiffres et les ressources humaines après l’obtention de son diplôme de l’ESSEC.
Passionné de musique, de littérature et de cinéma, il se consacre à l’écriture en marge de sa vie professionnelle, où il a coécrit trois ouvrages de management. Aux Éditions AlterPublishing, il a publié Le jeu de Marienbad (2012), Debussy musicien des poètes (2013), Chateaubriand fervent des femmes (2013), Un amour de manipulateur (2016), Le choix d’attendre (2018), La surprise du surdoué (2019) et une version modernisée des Prophéties de Nostradamus (2015).
Aujourd’hui, avec La surprise du surdoué, son nouvel ouvrage disponible en e-book et sous format papier aux Éditions AlterPublishing, Pascal-Henri Poiget élargit son champ d’action et aborde une thématique forte.
Pour en savoir plus
Site internet de l’auteur : https://www.pascalhenripoiget.com
Éditions AlterPublishing : https://www.alterpublishing.com/fr/la-surprise-du-surdoue.html
Instagram Pascal-Henri POIGET : https://www.instagram.com/phpoiget/
Twitter Pascal-Henri POIGET : https://twitter.com/PHPoiget