La pandémie de Covid-19 a déclenché en 2020 une crise sanitaire et économique inédite qui a fragilisé des pans entiers de l’économie française.
Parmi les secteurs les plus touchés, il y a l’industrie du mariage et du petit événementiel.
Pour tous les professionnels qui évoluent dans ces métiers (wedding planners, traiteurs, décorateurs de salles, DJs….), l’année qui vient de s’écouler a été désastreuse et nombre d’entre eux risquent de déposer le bilan.
Selon l’ASSOCEM, seulement 28% des mariages et des petits événements ont pu se dérouler en 2020. Les autres ont été reportés voire annulés dans 16% des cas.
Alors qu’une troisième vague épidémique menace déjà le début de l’année 2021, l’association des wedding-planners, wedding designers et officiants de cérémonies de France dévoile une infographie et partage son analyse de la situation d’un secteur frappé de plein fouet par la crise.
Un dernier trimestre difficile qui a fragilisé les professionnels du mariage
En septembre dernier, l’ASSOCEM espérait que 42% des mariages et petits événements puissent se concrétiser d’ici la fin de l’année 2020.
Mais le dernier trimestre a aggravé la situation des professionnels du secteur, pourtant déjà durement impactés par le premier confinement et l’interdiction des rassemblements durant l’été.
Le deuxième confinement, même s’il a été plus souple que le précédent, a sonné le glas de tous les événements privés, ce qui se traduit par des chiffres alarmants :
- moins de 30% des mariages ont pu se dérouler en 2020 ;
- 55% ont été reportés en 2021 ou après ;
- 16% ont été purement et simplement annulés.
Plusieurs raisons expliquent l’annulation de près d’1 événement sur 5. D’abord, certains sont difficilement reportables, comme les anniversaires ou les arbres de Noël. Ensuite, les entreprises sont devenues frileuses et l’événementiel n’est clairement plus une priorité au sein des équipes.
Pour les mariages, c’est plutôt un mélange de stress et de résignation qui sont à l’origine de cette tendance forte.
Virginie Mention, la Présidente, souligne :
Nombre de futurs mariés ont été découragés par la difficulté à trouver une nouvelle date. D’autres ont craqué, lassés par tous ces reports successifs. Certains couples se sont même séparés, car ils sont été fragilisés par ce climat anxiogène.
Une année 2021 déjà compromise en raison d’un manque de visibilité
Les professionnels du secteur sont très inquiets car la majorité des mariages de 2020 a été reportée en 2021.
Ainsi, la saison 2021 sera composée à 55% d’évènements 2020 reportés et seulement 45% de nouveaux événements, ce qui ne permettra donc pas de repartir dans l’immédiat sur des bases financières saines.
Autre problème, et non des moindres : les reports se multiplient à chaque nouvelle annonce de confinement ou de couvre-feu. Les événements prévus sur le 1er trimestre 2021 ont ainsi été affectés par une nouvelle vague de reports à partir du 2ème confinement.
Virginie confirme :
Les Français redoutent une pandémie interminable et n’osent plus planifier leurs mariages ou événements. Ainsi, 55% de nos membres ne sont pas confiants pour cette saison 2021. Ils constatent d’ailleurs que des reports commencent à se faire sur la saison 2022.
De plus, face à cette incertitude constante, les nouvelles demandes de devis qui devraient arriver en force depuis septembre sont plus que timides, voire inexistantes. Tous les projets sont mis en pause et plus personne ne veut s’engager.
Les aides de l’Etat : essentielles mais insuffisantes
Les professionnels du mariage et de l’événementiel, en pleine lutte pour leur survie, ont eu recours aux aides proposées par l’Etat (fonds de solidarité, PGE, recours au chômage partiel) voire aux aides régionales.
Indispensables et appréciées, elles ne parviennent cependant pas à occulter la réalité des faits : face au poids des charges, certains membres de l’ASSOCEM ont été contraints d’accepter un travail “alimentaire” pour s’en sortir.
De plus, les aides ne concernent pas tous les indépendants. Les jeunes créateurs d’entreprises ne peuvent pas forcément en bénéficier, alors même que leur business a été stoppé en plein essor par la pandémie.
Virginie précise :
Les nouveaux venus dans le métier ne pourront pas tenir 2 ans sans aides… Nous espérons qu’en 2021, ils puissent aussi accéder aux dispositifs mis en place afin de limiter les faillites.
A propos de l’ASSOCEM
Historiquement, l’ASSOCEM se présente comme un acteur majeur des wedding planners, wedding designers et officiants de cérémonie.
Créée en avril 2011 par Virginie Mention (Ceremonize) et Anne-Claire Couillard (BG Agency), deux organisatrices de mariage depuis 2009, elle compte aujourd’hui une centaine de membres.
Son origine ? Un constat fait par les deux jeunes femmes. Il n’existait alors aucune représentation officielle de ce métier dans notre pays.
L’Association des wedding planners, wedding designers et officiants de cérémonies de France a depuis pour objectifs de :
- Promouvoir le métier d’organisateur de mariage, de wedding designer et d’officiant de cérémonie laïque auprès du public, des administrations et des médias.
- Professionnaliser ces métiers en fédérant des entreprises ayant prouvé leur savoir-faire et prestations qualitatives.
- Établir des normes professionnelles telles que définies dans le Code de déontologie de l’ASSOCEM et les faire respecter par ses membres.
- Encourager la diffusion des idées et des informations entre les membres.
- Promouvoir la formation permanente de ses membres lors de colloques, réunions, séminaires et ateliers.
- Établir des passerelles solides avec d’autres organisations ou individus travaillant dans des domaines connexes.
- Proposer des formations au métier de wedding planner, wedding designer et officiant.
- Sensibiliser le public au rôle du wedding planner, wedding designer et officiant de cérémonie laïque.
- Être un relais entre futurs mariés se manifestant auprès de l’Association et consultants en mariage membre de l’ASSOCEM.
L’ASSOCEM en quelques dates-clés
2011 – Création de l’association par Virginie Mention (Ceremonize) et Anne-Claire Couillard (BG Agency).
2013 – L’équipe s’élargit en intégrant deux nouvelles venues de l’agence Com’une Orchidée : Charlotte Beuvelet et Majory Texier.
2015 – La professionnalisation passant par la formation, Anne-Claire, Virginie, Marjory et Charlotte mettent leur savoir-faire et leurs connaissances en commun et élaborent un programme de formation complet au métier de wedding planner.
2018 - L’État octroie une reconnaissance du titre « organisateur de mariage », d’un niveau 6. La plus haute reconnaissance pour le métier sur le territoire français et désormais délivrée par l’Ecole de Formation aux Métiers du Mariage – EFMM, l’école de l’ASSOCEM.
2019 – L’ASSOCEM évolue et s’adapte à l’industrie du mariage en créant des branches métiers pour accueillir Officiants de cérémonie laïque et wedding designers en plus des wedding planners.
Florence Noël (Flovinno) et Marie-Laure Giacomelli (Giacomelli weddings & events), après plusieurs années en tant que membres actives, rejoignent le bureau de l’ASSOCEM aux côtés de Anne-Claire Couillard et Virginie Mention.
2020 – Plus que jamais, l’ASSOCEM est aux côtés de ses membres et de toute la profession pour tenter de trouver une issue positive à la crise en intervenant directement auprès des pouvoirs publics.
Virginie Mention devient Présidente de l’ASSOCEM. Florence Noël et Marie-Laure Giacomelli sont nommées Secrétaires générales.
Pour en savoir plus
Télécharger l’infographie : https://www.relations-publiques.pro/wp-content/uploads/pros/20201223110003-p3-document-jcab.pdf
L’analyse de l’ASSOCEM : https://www.assocem.org/2020/12/industrie-du-mariage-impact-crise-sanitaire-covid-2020/
Site web : https://www.assocem.org/
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