Le rapt d’enfant n’est pas un fait divers : c’est un fléau quotidien. En 2020, chaque jour, un enfant a été enlevé par un de ses parents et séquestré dans un pays étranger dans lequel il restera prisonnier des mois, souvent des années. Cette terrible réalité, MC ViDja en a conscience parce qu’elle l’a vécue. Elle avait 10 ans et demi lorsque le compagnon de sa mère l’a enlevée et l’a emmenée en Algérie. Pendant de longues années, elle a connu l’isolement, la maltraitance, l’intégrisme religieux, la peur et la souffrance. On l’a séquestrée, violentée, soumise aux radicaux, et empêchée de lire, de parler français, d’écouter de la musique, de danser, …
Aujourd’hui, enfin, elle fait entendre sa voix. Elle raconte ce qui lui est arrivé, avec son ouvrage Otage en Sursis. Ce témoignage, qu’elle a rédigé sous le couvert de l’autofiction pour se protéger contre ses bourreaux, est une façon de se libérer. Mais c’est aussi et surtout une lueur d’espoir pour tous les enfants victimes de rapt parental, et pour les parents confrontés à la disparition de leur enfant. En effet, si on avait dit à MC ViDja, durant sa captivité, qu’il était envisageable, voire possible de s’enfuir, elle se serait sentie moins seule et plus forte.
Une mission : lutter contre le rapt parental
Enlevée en France et séquestrée en Algérie pendant 10 ans lorsqu’elle était enfant, MC ViDja se donne aujourd’hui pour mission de rendre visibles et audibles les victimes de rapts parentaux, quelles que soient leur origine ou leur condition sociale. Son message s’adresse à l’État, aux instances de la Protection de l’enfance, de la Justice, des Droits des enfants et des Droits des femmes nationales et internationales, aux services sociaux nationaux, ainsi qu’à la Cour pénale internationale de La Haye, à l’UNICEF, à l’ONU, et à l’UNESCO.
Écrivaine et universitaire, elle souhaite faire entendre sa voix dans les médias, mais aussi dans son livre Otage en Sursis, proposant des mesures visant à lutter contre le phénomène du rapt d’enfants, et à accompagner les victimes à leur retour. Ce combat contre le rapt parental apparaît plus complexe et plus profond. Il y a un effet boule de neige socio-politique impactant l’accès à la formation, à l’emploi et au logement social. Sujets qu’elle aborde aussi précisément que le rapt en lui-même et qui l’ont amenée à solliciter des Députés qu’elle cite dans Otage en Sursis. Selon MC ViDja “Comme le rapt a ses conséquences, le combat anti rapt parental a ses luttes socio-politiques sous-jacentes … Être seule sans famille ni soutien social au retour fut terrible, être SDF fut une descente aux enfers, un cauchemar inattendu…”.
Pour diffuser son message et son projet citoyen, MC ViDja continue à écrire et à aller à la rencontre de ses lecteurs. Elle a présenté Otage en Sursis à deux salons en octobre 2020, et participera à de nouveaux salons à partir de septembre 2021. Les ouvrages de MC ViDja ont été publiés à compte d’éditeur chez Nombre7 Éditions. Ils sont disponibles sur commande sur la boutique en ligne de Nombre7, ainsi que dans toutes les librairies physiques et en ligne. L’auteure travaille sur son troisième livre, qui sera la suite d’Otage en Sursis dans lequel elle n’a pas encore tout dévoilé.
Otage en Sursis, un témoignage porteur d’espoir pour toutes les victimes de rapt parental
Paru le 1er juillet 2020, Otage en Sursis, De l’autre côté de la mer * L’autre rive de ma vie est un témoignage puissant et poignant qui a pour but de sensibiliser le grand public au rapt parental. C’est un récit que MC ViDja a souhaité faire entendre depuis ses 14 ans, l’histoire bouleversante de son enlèvement par l’époux de sa mère, et de sa séquestration en Algérie. L’auteure y raconte sa vie violée sous la forme de l’autofiction pour des raisons juridiques et de sécurité, car les menaces de mort demeurent à vie et ne manquent pas d’être subtilement mais assurément rappelées.
Elle nous livre sa découverte d’un pays dont elle ignorait l’existence, et dans lequel elle est tyrannisée et soumise aux radicaux ; on la voit se noyer dans la violence d’un double terrorisme familial et national. Otage en Sursis est aussi le récit d’une survie. Dès les premiers instants de cet enfer, MC ViDja rêve de ce livre, un hymne à l’espoir et au bonheur, et pense à son évasion. Tel un phénix qui renaît de ses cendres, l’auteure nous livre aujourd’hui dans cet ouvrage son parcours, des ténèbres obscures à la lumière : une renaissance puissante et impressionnante, qui force respect et admiration.
Biographie de MC ViDja
MC ViDja est née en France, dans une famille disloquée. Son père part quand elle n’a qu’un an, et sa mère se choisit un nouveau compagnon mécanicien et trafiquant de drogue. La petite fille grandit sous les coups incessants de sa mère, enlisée dans la consommation de drogues. Tous les matins, celle-ci la traite de « bougnoule », de « sale Arabe » et de « folle », l’étrangle sous la douche, et la mord jusqu’au sang.
En juillet 1985, le beau-père de MC ViDja l’emmène, avec ses deux petites sœurs, en balade dans le port. La promenade s’achève de l’autre côté de la Méditerranée, en Algérie. Âgée de onze ans, la petite fille est déposée chez la mère de son père biologique, considéré comme fou juridiquement. Un de ses oncles devient son tuteur légal. Cette nouvelle figure paternelle sera un bourreau cruel. Riche ingénieur, il s’enrôle dans le FIS (Front Islamique du Salut) et devient un terroriste de premier plan.
Avec le début de la décennie noire de l’Algérie, dans les années 1990, commence un nouveau cauchemar pour MC ViDja : celui de l’intégrisme islamique, qui la prive de toutes ses libertés.
Otage, séquestrée, elle se retrouve prisonnière à la fois à l’extérieur par les attentats, les tirs de mitrailleuse d’une guerre politique qui vient s’ajouter à la guerre interne familiale faite de tortures et d’une surveillance constantes ; l’adolescente se réfugie alors dans son mental et revit ses souvenirs d’enfance pour ne pas se laisser étouffer, et commence à écrire.
De retour en France, MC ViDja doit continuer à se battre pour ne pas mourir de froid ou de faim. SDF, elle vit dans les rues de Paris, puis va de foyers de rapatriés à foyers de jeunes travailleurs.
Le suicide, qu’elle pensait avoir quitté en s’évadant d’Algérie, redevient une idée fixe dans son quotidien. C’est l’amour de son enfant associé à la connaissance et le savoir qui fourniront enfin à la jeune femme son échappatoire. Elle fait un doctorat en langues, littératures et sociétés, et passe le concours des maîtres de conférences des universités françaises.
Enseignante-chercheuse et spécialiste de l’histoire des révolutions arabes dans la presse politico-littéraire du 19e siècle à nos jours, MC ViDja transmet à ses étudiant·es la langue et les cultures arabes, ce qui est sa façon de continuer à se battre contre l’intégrisme. Un combat pacifique pour que la paix et le vivre ensemble règnent. Sa devise, prévenir au lieu de guérir, agir en amont à l’école de la République.
Aujourd’hui, elle continue à rêver d’excuses publiques et symboliques, et d’un dédommagement de l’État, qui l’a abandonnée toute sa vie durant.
Pour en savoir plus
Site web : https://linksight.me/mcvidja
Instagram : https://www.instagram.com/mc_vidja/tagged/?hl=fr
Page de l’auteur sur Babelio : https://www.babelio.com/auteur/MC-ViDja/548421
Otage en Sursis chez Nombre7 : https://librairie.nombre7.fr/recit-essai/1759-o-9782381531366.html?search_query=otage+en+sursis&results=6
Facebook : https://www.facebook.com/ArtsLIBERATIONS
Twitter : https://twitter.com/McViDja
Extrait d’Otage en Sursis : https://books.google.fr/books?id=x8zxDwAAQBAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_atb#v=onepage&q&f=false