La jeune entreprise Nancéenne Nanotec Filter soutenue par le bureau d’études Web’Air, a breveté un système innovant de filtration d’air par voie humide à destination des secteurs industriels et tertiaires afin de répondre aux nouveaux enjeux environnementaux actuels liés à la pollution atmosphérique par des particules fines et des gaz.
Le projet débute sa phase d’industrialisation, et intègre, dans le cadre d’une session de licence de brevet et du savoir-faire de l’entreprise, un accompagnement permanent des partenaires sous forme de prestations de service et de réalisation de projets pilotes.
Un brevet inspiré d’un phénomène ancestral
Saviez-vous que l’eau de pluie avait la capacité de dépolluer l’air ?
En effet, pendant la pluie, les gouttes d’eau qui chutent rencontrent et captent les polluants atmosphériques (poussières, pollen, particules fines et certains gaz). Ce phénomène physique qu’on appelle « absorption » a pour effet de transférer la pollution gazeuse vers l’eau, rendant l’atmosphère plus saine.
La technologie Nanotec Filter® (brevet FR3102682) repose sur ce même processus physique en créant une absorption forcée, ou plus précisément en développant un contact gaz-liquide à surface d’échange élevée à fort pouvoir absorbant.
Le dispositif breveté en 2021 combine des techniques anciennes : le laveur de gaz et le dépoussiéreur cyclonique. Le principe repose sur une mise en contact de l’air et de l’eau entrainant l’absorption des polluants de l’air dans l’eau dans un mouvement cyclonique. Derrière ce principe simple, ce sont 15 années de recherche et développement qui ont permis de créer un produit capable de générer des mouvements spécifiques et précis, offrant à ce principe, longtemps resté sans évolutions, des performances bien supérieures aux systèmes existants.
Le dispositif permet ainsi de traiter tout effluent gazeux contenant des particules à spectre granulométrique très étendu (PM10, PM 2,5, PM1 et particules submicroniques) ainsi que des gaz solubles, condensables ou réactifs et des contaminants biologiques.
Contrairement à certaines procédés similaires, la technologie Nanotec Filter® a une efficacité de filtration très élevée, consomme peu d’énergie, a un faible encombrement et évite l’encrassement et le réenvol des particules. La simplicité de cette technologie lui confère un caractère universel adapté à l’élimination et récupération de très nombreux polluants atmosphériques issus des milieux industriels et tertiaires.
Vue 3D du filtre Nanotec Filter – Petit modèle à gauche – Gros modèle à droite
Des enjeux environnementaux, sanitaires et économiques
La pollution de l’air est au cœur des problématiques environnementales et sanitaires de notre époque. En effet, les conséquences sur la santé et notre environnement sont de mieux en mieux documentées et les chiffres sont préoccupants. Actuellement, on estime à 800 000 le nombre de morts prématurés par an en Europe, et en France, un décès sur 1 000 serait attribuable à la mauvaise qualité de l’air. Par ailleurs, une étude récente montre que 1700 cas de cancers du sein par an seraient dus à une exposition aux polluants atmosphériques. De nombreux effets connus ou méconnus sont également encore à l’étude tels que l’augmentation inquiétante du nombre d’allergies dans le monde.
Le dioxyde d’azote issu en grande partie du trafic routier, les composés organiques volatils ou encore l’ozone, sont la cause, chez l’Homme, de multiples pathologies cardio-respiratoires. Parmi les polluants présents dans l’air, ce sont les particules fines qui présentent l’enjeu sanitaire le plus important. L’origine de cette pollution aux particules fines est principalement issue de l’activité humaine et concerne des secteurs très variés tels que le traitement des matériaux minéraux ou métallique, l’agroalimentaire, la production d’énergie, les transports, ou encore le traitement des déchets. Une autre source importantes a une origine naturelle : le vent transportant des poussières, les éruptions volcaniques et les feux de forêt.
Pour respecter les réglementations de plus en plus strictes, les entreprises doivent mettre en place des mesures visant à réduire leurs émissions afin de respecter des seuils de plus en plus sévères. D’un autre côté, les coûts d’investissement et d’exploitation souvent considérés comme « non-productifs » par les industriels doivent être limités afin de conserver une compétitivité vis-à-vis des pays moins-disant sur les règles sanitaires et environnementales, et ainsi éviter une « compétition sanitaire et environnementale par le bas ».
Si la motivation principale des législateurs est basée sur les études d’impacts et classifications des produits pour leur dangerosité (déterminé par l’OMS), ils doivent en outre prendre en considération l’état de l’art des techniques disponibles pour imposer des normes qui soient réalistes et applicables techniquement. En d’autres termes, la réglementation dépend en grande partie de la technologie disponible pour atteindre les meilleures performances environnementales (ex : Documents européens appelés « BREF »).
Ainsi, Nanotec Filter a pour ambition d’améliorer largement les performances de filtration des systèmes existant tout en réduisant drastiquement les coûts pour faire évoluer, in fine, la norme sur les émissions atmosphériques, et la qualité de l’air.
Un projet familial
Derrière la technologie Nanotec Filter®, il y a le travail et l’aboutissement de 15 années de Recherche et Développement menés par Jean-Charles WEBER, dépositaire du brevet, spécialisé dans le domaine de la dépollution de l’air en milieu industriel depuis 1982 et fondateur de l’entreprise Web’Air en 2002. En 2012, son fils Damien WEBER diplômé d’une école d’ingénieurs en conception mécanique et spécialiste en Environnement reprend l’entreprise après ses débuts dans un bureau d’études international. L’entreprise qu’il qualifie de « start-up expérimentée » (150k€ de CA, 3 collaborateurs) se tourne aujourd’hui vers l’innovation autour de la problématique de l’absorption des particules très fines avec la création de la société Nanotec Filter porteuse de ce projet.
Des applications nombreuses et prometteuses
La spécificité phare de la technologie Nanotec Filter® réside dans la multitude d’applications qu’elle couvre. En effet, celle-ci peut traiter de nombreux polluants, qu’ils soient gazeux, liquides (on parle alors de brouillard) ou sous forme de particules solides (poussières). Le procédé est donc adapté aux nombreux secteurs émetteurs de particules fines dont les effets sanitaires et environnementaux sont multiples et indésirables.
La silicose, une maladie en recrudescence
Une récente étude menée auprès de 106 travailleurs du sud de l’Espagne révèle une progression inquiétante de la silicose, maladie pulmonaire professionnelle autrefois appelée « la maladie des mineurs ». Celle-ci est causée par l’inhalation de très fines particules de silice et touche majoritairement les mineurs, les ouvriers de carrières, les tailleurs de pierre ou encore les mineurs de charbon. Malgré la mise en place de mesures de protection des travailleurs, il subsiste de nombreuses usines sommairement équipées, augmentant alors les risques de silicose chez les salariés. La solution Nanotec Filter® s’applique parfaitement à ce genre de cas. En effet, le filtre va permettre de capter efficacement les particules de silice ou autres très fines poussières et ainsi améliorer conditions de travail, là où de nombreux filtres ne retiennent pas ou très peu les particules submicroniques qui peuvent pénétrer dans le sang et contaminer tous les organes.
Le transport maritime, une source de pollution de plus en plus problématique
Alors que le confinement a permis d’observer une baisse considérable et générale de la pollution de l’air, il en a été tout autre pour les riverains du port de Marseille. En effet, de nombreux Paquebots sont restés à quai avec à leurs bords un équipage nécessitant de l’électricité. Pour produire cette électricité, il est indispensable de faire tourner les moteurs rejetant alors une importante quantité d’oxydes d’azote dans l’atmosphère. La technologie Nanotec Filter® a la capacité de capturer les oxydes de soufre, d’azote et les particules fines émises par les bateaux et ainsi de réduire drastiquement les émissions atmosphériques. En l’occurrence, l’avantage technique réside principalement dans son encombrement très réduit là où l’espace est un bien précieux.
Exemple port de Marseille : https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/a-marseille-la-pollution-de-l-air-en-nette-augmentation-a-cause-des-paquebots-bloques-a-quai-par-le-confinement_4371727.html
Les particules fines, une pollution présente dans de nombreuses industries
La plupart des industries rejettent à l’atmosphère des poussières ayant des conséquences à la fois sur la santé des humains et sur l’environnement. Que ce soit l’industrie du métal, du verre, du bois ou des plastiques, des règles et des lois existent pour réguler et limiter au maximum cette pollution. Nanotec Filter® a investi dans le développement de son filtre polyvalent afin de proposer des solutions durables adaptée à chaque application.
Stade de développement
Nanotec Filter est née de 15 années de Recherche et Développement soldées par la publication d’un brevet en mai 2021. Durant toutes ces années, Jean-Charles WEBER en qualité de chercheur a travaillé sur le développement laboratoire du produit, avant d’en confier le développement industriel à son fils ingénieur, et patron du bureau d’étude Web’AIR. Aujourd’hui, Nanotec Filter est en phase d’industrialisation et a imaginé pour cela une stratégie commerciale spécifique pour coupler le fort potentiel et le nombre d’applications envisageables avec la taille encore modeste de son équipe.
Une commercialisation originale
Afin de répondre aux très nombreuses applications possibles, la jeune équipe a imaginé un système de partenariat novateur, qui marie de manière originale licence commerciale et prestation de service d’ingénierie.
Un système de licences exclusives
Pour commercialiser sa technologie, Nanotec Filter offre à ses partenaires la possibilité de prendre le contrôle de son marché en se plaçant sur son secteur d’application et d’en obtenir la licence exclusive. Parmi ces secteurs, on retrouve notamment l’industrie minière, l’industrie du métal, l’industrie du transport maritime et l’industrie du bois. Cette approche est à elle-seule une stratégie « classique » de commercialisation de brevet, mais ce n’est pas tout…
Un service ingénierie personnalisé intégré à votre licence
L’originalité de la licence réside notamment dans le fait que les partenaires profitent à la fois de la technologie et de la grande expertise de son équipe d’ingénieurs spécialisés en dépollution de l’air, pour étudier et répondre aux problématiques spécifiques du partenaire.
En effet, la licence est vendue sous forme de service (ou abonnement) comprenant l’appropriation de la licence attachée au brevet, ainsi qu’un panel de prestations d’ingénierie prédéfini allant du diagnostic ou état des lieux d’un site jusqu’à l’installation du système de filtration.
Un développement participatif intersectoriel
Enfin, dans un esprit de « bien commun », chaque partenaire jouit d’un contrôle exclusif des applications sur son secteur d’activité, tout en bénéficiant des avancées techniques continues réalisées par l’ensemble du consortium. Nanotec Filter se charge d’innover en continu, d’animer le réseau et de tenir informé ses adhérents des avancées techniques générales.
L’équipe de Nanotec Filter souhaite ainsi créer des ponts entre les différents secteurs avec cette idée de développement participatif, répondant ainsi à l’esprit contemporain de partage de connaissances et à l’urgence climatique actuelle.
Les licences d’exploitation de Nanotec Filter se partagent comme un bon gâteau
Pour en savoir plus
Site Web : www.nanotec-filter.com