Congrès Mondial de la Nature de l’UICN du 3 au 11 septembre à Marseille. Comprendre les enjeux et imaginer les solutions avec le Mook Kaizen : “Mers et Océans : Comment protéger le poumon de la terre ?”. Avec le Collectif Argos partenaire de l’UICN.

Le Congrès Mondial de la Nature de l’UICN, qui se déroule à Marseille du 3 au 11 septembre 2021, est l’événement environnemental le plus important au monde après le dernier rapport du GIEC (du 9 août) et depuis le début de la pandémie.

Des négociations cruciales pour la protection de la biodiversité s’y tiendront. 1 400 organisations membres de l’UICN, des Etats, la société civile et des peuples autochtones, vont déterminer de façon démocratique les questions les plus urgentes en matière de conservation de la nature, ainsi que les actions à entreprendre pour y répondre. Les océans seront notamment au cœur de ces discussions à Marseille.

Pour bien comprendre les enjeux, le collectif Argos (partenaire du congrès) a travaillé pendant 4 ans à travers le monde, pour mettre en lumière, l’étendue des atteintes portées aux espaces maritimes. Ce travail, le magazine Kaizen le publie dans un Grand Format ; 200 pages sans pub.

Les reportages réalisés par le collectif Argos montrent que nous avons mis en place un cercle vicieux systémique. On surpêche, on pollue… Résultat : on déséquilibre les écosystèmes, ce qui a un fort impact sur la vie des populations locales.

Pourtant on peut encore agir, vite, pour protéger, sauver ces espaces maritimes. Car des solutions existent. Ce sont des sentinelles de la mer. Ils, elles sont présentées aussi dans ce Grand Format. À nous, citoyens et citoyennes, comme aux hommes et femmes politiques, de suivre l’exemple de ces sentinelles, de les encourager, de reproduire leurs actions. Et bonne nouvelle, comme le rappelle François Sarano, dans la préface, les océans ont une grande capacité de résilience.

Car faut il rappeler que nous sommes de l’eau ? Nous le savons, mais en avons-nous pleinement conscience ? Pour mémoire, 60 % du corps humain adulte est constitué d’eau. Soit environ 42 litres pour une personne de 70 kilos. Et, la vie est sortie des océans, il y a 3,2 milliards d’années.

En résumé, notre rapport à l’eau est vital ! D’autant plus vital que les océans sont, on le sait moins, le « premier » poumon de la Terre. Ils assurent le renouvellement de l’oxygène de l’atmosphère et régulent le climat.

Pourtant, force est de constater que nous ne prenons pas soin des rivières, mers et océans !

Ce GRAND FORMAT met en perspective les naufrages de notre gestion des océans pour mieux rebondir sur les nombreuses solutions disponibles et accessibles à tous.

Avec ce Grand Format disponible en kiosques le Mook “Mers et Océans”. Nous voulons donner des outils pédagogiques aux journalistes et à tous les citoyens pendant la tenue de ce congrès… mais aussi après. Car la protection des mers et des océans est devenue une nécessité : nous sommes tous concernés !

Une plongée à la découverte du poumon de la Terre

Le Mook « Mers et Océans », un très bel objet à mi-chemin entre le livre et le magazine, propose des pistes et des initiatives inspirantes pour répondre à cette question fondamentale : “Comment protéger le poumon de la terre ?”.

Il est donc l’heure de faire nos choix. Ce n’est pas l’histoire qui nous regarde, c’est le regard de nos enfants que nous devons soutenir. Le moment est venu de prendre nos responsabilités.

Ultra-complet avec 200 pages illustrées par des reportages photos très forts, il ne contient aucune publicité.

interview

Sommaire

Edito
Présentation des auteurs
Préface : François Sarano « L’océan est le milieu originel »
Interview : François Gabart « Les océans sont un bien commun du vivant »
Reportage : Sénégal, La vague à l’âme. L’odyssée des pêcheurs sénégalais, de Lorient à Joal-Fadiouth
Sentinelles : Préserver les fonds marins des filets fantômes
Portrait : Charles Braine, Pêcheur militant
Reportage : Gabon, Un poisson au goût amer
Sentinelles : Poiscaille. Une « AMAP de la mer » en ligne
Infographie : Pêche. On arrête le poisson ?
Interview : Daniel Pauly « Pour réparer les océans, il faut faire de la politique »
Reportage : Polynésie Française, Une femme au chevet du corail
Sentinelles : À l’abordage, les enfants, la mer vous attend !
Portrait : Tifenn Yvon, Ostréicultrice engagée
Sentinelles : Des hommes au secours des tortues
Reportage : Méditerranée – Les herbiers de posidonie, un trésor écologique en danger
Sentinelles : S.O.S. dauphins
Interview : Olivier De Schutter « Le bien commun pour éviter la marchandisation de la ressource »
Reportage : Indonésie, L’archipel des polymères
Sentinelles : Le grand nettoyage citoyen
Infographie : Des océans de plastique
Portrait : Catherine Piante, La mer en partage
Reportage : Alaska, Dans la chaleur de l’Arctique
Sentinelles : Le vent souffle à nouveau sur le transport maritime
Portrait : Laurent Debas, Agir sur la Planète Mer
Reportage : Indonésie, Les forçats de l’étain
Sentinelles : En Vendée, balance ton port !
Portrait : Gérard Carrodano, Un pêcheur en colère
Infographie : Du fret aux énergies… l’économie voit bleu
Reportage : Îles Marquises et Tuamotu, Les enfants de la mer
Sentinelles : Protégeons les cétacés des collisions
Infographie : Quand la mer monte…
Bibliographie et Ressources

Extrait

“Après une matinée dense et une halte déjeuner sur le port ensoleillé, l’équipe reprend la mer pour tenter de sauver quelques pieds de gorgones, coraux mous arrachés par le filet du matin. Les deux Zodiac s’arrêtent à environ 200 mètres du site de l’opération matinale, tout près des parois rocheuses de l’île Verte où loge l’espèce protégée. En montrant quelques pieds de coraux, Romain explique : « Ces gorgones ont été piégées par le filet. La partie marron foncée étant la partie nécrosée, on récupère la partie vivante pour essayer de la recoller à la même profondeur. L’idée est de voir si elles peuvent repartir vivantes ou non. On fait des tests, on prend des photos pour le suivi. On n’a pas encore trop d’expérience, car c’est un projet récent. On reviendra la semaine prochaine pour observer si celles qu’on a recollées tiennent. »

Préserver. Sauver tout ce qui peut l’être. Expérimenter toute forme de solution, même à petite échelle. Les motivations de Palana Environnement mobilisent une quinzaine de bénévoles passionnés. Avec peu de moyens, l’association est pourtant l’une des rares à agir en France contre l’impact des filets fantômes.

« Notre objectif est de travailler en symbiose avec les pêcheurs, pour qu’ils nous informent rapidement lorsqu’ils perdent des filets. Dès que possible, pour limiter l’impact et pour que le pêcheur puisse le récupérer. Car un filet comme celui de ce matin a fait bien du mal », constate Romain.

Patron pêcheur depuis trente-cinq ans, Gérard Carrodano rappelle quant à lui que « les filets perdus ont toujours existé. Les pêcheurs ne les perdent pas par plaisir. Mais grâce à l’association et à la cohabitation entre pêcheurs et plongeurs depuis quelques années, on essaie de faire en sorte que les engins ne restent pas trop longtemps en mer. »

En fin de journée, de retour sur le quai, l’équipe décharge le matériel, consciente de faire sa « part de colibri ». « Ça a du sens, on sait pourquoi on est là, et en plus, ça se fait dans la bonne humeur. Regardez, j’ai même eu un t-shirt tout beau, tout neuf de l’association ! », plaisante Bruno Tramontano, sous les rires de ses camarades.”

A propos

Kaizen est un magazine indépendant qui explore des solutions écologiques et sociales. Créé en 2012, ce bimestriel français, vendu en kiosques, librairies & magasins bio, publie également deux à trois hors-séries par an avec toujours la même ambition : parler de l’écologie à travers des gestes et des initiatives que nous pouvons tous reproduire.

Le collectif Argos est une association de journalistes (photo, vidéo, son) créée en 2001 pour rassembler les expertises autour de l’environnement. Reconnus au niveau international, ses membres ont reçu de nombreux prix et diffusent leurs reportages dans des médias du monde entier. Grâce à des campagnes associant exposition itinérante, livre, site internet dédié, diffusions presse, productions télévisuelles, … chacun des projets documentaires du collectif Argos a touché plus de cinquante millions de personnes.