Le sexisme, nouvel alibi hypocrite ? Aline Peugeot dénonce la récupération politique qui oppose les genres les uns aux autres

Une loi pour instaurer le partage des tâches ménagères obligatoires peut-elle réellement être la priorité du moment ? Est-ce l’idéologie d’une société matriarcale qui pulse dans les veines des revendications féministes ? Le désir d’emprise et le besoin de contrôle des femmes sur les hommes ne tourne-t-il pas à l’obsession ?

Parce qu’elle a été cancre, prostituée, SDF et femme battue, Aline Peugeot connait “de l’intérieur” les difficultés des minorités mises au rebut de la société.

Aujourd’hui conférencière, auteure de plusieurs livres, speaker TEDx et formatrice en développement personnel, l’arrière-petite fille de l’industriel Henri Peugeot aborde avec le franc parler qui la caractérise les sujets sensibles tels que le féminisme, les violences conjugales, la prostitution, l’éducation, etc.

Elle livre un regard original, sans fard ni tabous, sur la nouvelle vague d’accusations de sexisme avec la volonté de voir les femmes prendre toute leur place dans le monde actuel.

20200320072234-p5-document-puyy

L’hypocrisie des accusations de sexisme

Aline Peugeot le dit sans détour : les actrices du monde politique s’emparent de l’alibi du sexisme pour suppléer à leurs incompétences. Incriminer la misogynie ou le machisme devient un paravent très pratique pour excuser leurs inexpériences et leurs maladresses.

Aline pointe l’incohérence de ce positionnement :

Comment peut-on prétendre jouer dans la cour de l’égalité des sexes lorsqu’on se place en être fragile et génétiquement lésé ? On ne peut plus alors revendiquer les mêmes facultés et prédispositions que ces Messieurs…

Sortir d’une grille de lecture unique du monde

Il est temps de sortir de l’opposition entre les genres, et dans les deux sens ! Cela peut d’ailleurs aboutir à des biais problématiques, comme dans le cas des violences conjugales qu’Aline a bien connu. Ainsi, alors que les féminicides sont mis en lumière, l’inverse reste un vrai tabou. Pourtant, même s’il est plus marginal, ce problème existe tout autant et aboutit à la même issue dramatique…

Pour Aline, les femmes politiques qui se plaignent lorsqu’elles sont critiquées se trompent de combat. Comment prétendre à la présidence quand on stigmatise ses détracteurs et refuse la moindre objection ? N’est-ce pas révélateur d’une nature de despote uniquement capable de dictature ? On retrouve ici même le profil tristement ordinaire de la mère castratrice, du terrorisme au nom du féminisme, du fanatisme derrière une nostalgie de pouvoir matriarcal.

Il ne peut pas y avoir d’équilibre quand on s’exprime en termes de supériorité/infériorité ou avantages/inconvénients ! On retombe alors dans une prise de pouvoir dominateur qui écrase, impose, révoque, inculpe.

Ne pas confondre équité et mimétisme

Actuellement, force est de constater que la pseudo-infériorité des femmes, si elle est contestée, est aussi paradoxalement souhaitée et utilisée.

On constate par exemple des revendications de traitements de faveur et des exigences d’égards tels que la galanterie. Même les cycles de menstruation deviennent un prétexte pour solliciter de l’indulgence, à défaut d’être accueillis pour le féminin lui-même. Vécus comme une contrainte subie, ils sont vécus comme une frustration rejetée sur l’homme.

Comment alors, en tant que femme, affirmer sa constance et sa crédibilité ? Singer les hommes se traduira par de la fausseté, de la parodie et de la falsification, au lieu de révéler l’authenticité d’un sexe.

Les femmes politiques qui jouent sur les deux tableaux sont irresponsables car elles n’assument pas leurs motivations. Elles contribuent alors à alimenter l’image d’un féminin confus et douteux, capable de manipulation comme de perversion.

C’est un peu comme ce qui se passe dans le monde de la nuit. Pour Aline qui a connu et œuvré pendant des décennies dans l’univers des entraineuses, des discothèques, des bars, et des prostituées. Homme ou femme, lorsqu’on fait seul la tournée de ces milieux, il ne sert à rien de se mentir : le but recherché, envisagé et même rencontré est sans équivoque.

Poser la responsabilisation et l’honnêteté comme fondements de notre structure sociale

L’être humain est avant tout animal ! Il endosse le rôle de proie ou de prédateur, en toutes sphères et circonstances sur différents plans.

Nous avons le pouvoir de choisir notre environnement comme nos fréquentations, de déplorer piteusement nos décisions comme de les affronter décemment. C’est une question d’honneur, de dignité, et d’intégrité. Autant de notions asexuées qui sont donc assimilables par toutes et tous.

Aline souhaite que cesse l’hypocrisie du sexisme utilisé pour galvaniser les genres les uns contre les autres. L’homme n’est pas la cause des insatisfactions de la femme, tout comme le musulman n’est pas fautif des déviances d’une société.

L’un comme l’autre sont de simples révélateurs !

Il est permis de jouer mais pas de se lamenter des règles du jeu, car en définitive il n’y a pas d’égalité à gagner. Il faut avant tout construire un partenariat dans une complémentarité pacifique.

J’ai été abusée sexuellement enfant puis violée par la suite, comme l’a été ma fille récemment. J’ai aussi subi des sévices sexuels dans la prostitution. Pourtant, je n’en garde aucune rancœur envers les hommes ! Faire des généralités finit par déclencher des guerres inutiles, il y a urgence à adopter un discernement pacifique.

Se libérer du rôle de “paria”, sans se perdre dans des guerres inutiles

En s’opposant à un discours victimaire et réducteur, surtout lorsqu’il s’agit d’une posture, Aline Peugeot souhaite avant tout inviter les femmes à se réapproprier pleinement leur genre.

Dans son livre “Du fond de la classe au devant de la scène – L’accomplissement d’un cancre”, publié aux éditions Terre en Ciel, elle écrit notamment :

“Comment concevoir l’égalité des femmes tant qu’il en restera pour jouer de leur statut de sexe dit « faible » en revendiquant des égards et privilèges particuliers au nom de la galanterie ? Comment changer le regard des générations futures sur cette éventualité alors que de plus en plus de téléréalités exposent les attributs de « bimbos » écervelées qui, de plus, sont heureuses et fières de l’être ?

Comment éradiquer les violences conjugales alors que le discours même du mariage sonne le glas de l’irrévocabilité tout en ordonnant des devoirs péremptoires ?

Voilà les fondements qui sont à restructurer au lieu de créer encore et encore sur le même modèle des services censés faire évoluer notre société.

Il est difficile de dire si les dysfonctionnements et le manque d’investissement de certaines administrations sont de l’ordre de l’incompétence ou de la négligence.

Sachant que les études privilégient l’apprentissage par cœur et le dogmatisme, l’intellect est inévitablement conditionné par le caractère de l’enseignement. Il en découle un manque d’adaptabilité manifeste, visible au désarroi qu’engendre une situation lorsqu’elle ne rentre dans aucune des cases préconçues.

Quand j’exerçais mon activité de prostituée, légale mais non répertoriée à la chambre du commerce et que j’ai demandé aux services des impôts sous quel statut je devais inscrire mes revenus, il m’a été répondu que je n’entrais dans aucune case et qu’ils ne voulaient donc rien savoir de ma rémunération… Pour beaucoup d’administrations je pouvais bien évidement cotiser mais je n’existais pas et n’avais droit à rien.

Nous évoluons donc dans une société étatifiée, qui encadre les références, établit des dogmes rigides et impose des préceptes drastiques ce qui, inévitablement, érige une civilisation formatée d’un côté et les parias de l’autre.”

Parmi les “parias” évoqués par Aline, il y a le genre féminin car de nos jours, être une femme est encore trop souvent présenté comme une tare. Certains laissent croire que leur avenir est tout tracé, et forcément stéréotypé : mère, femme au foyer, intelligence limitée, peu fiable à cause de ses “humeurs” liées à ses cycles hormonaux, etc.

Mais faut-il pour autant se résigner à ce constat ? Pour Aline, cette croyance peut être délogée de la conscience et mémoire collective. Il suffit simplement de présenter un autre modèle, à la fois constant et pertinent.

Aline précise :

Le genre féminin a des atouts majeurs ! Il est temps d’en prendre conscience pour les utiliser à bon escient. Autrement, nous allons donner raison, consciemment ou inconsciemment, aux dogmes actuels.

“Du fond de la classe au devant de la scène – L’accomplissement d’un cancre” : faire entendre la voix de tous les laissés pour compte

Dans son dernier livre, Aline Peugeot expose les limites d’un système scolaire classique dont les notes ou appréciations réduisent les potentiels ou brident les vocations.

Elle tord d’ailleurs le cou à une idée reçue : être “cancre” n’est pas forcément négatif… Tout simplement parce que la réussite professionnelle est toujours possible. Peu importe les diplômes et les formations suivies : pour vivre ses rêves, il faut commencer par réaliser qu’ils sont accessibles.

L’auteure sait de quoi elle parle ! Avec authenticité et sincérité, Aline Peugeot raconte son désastreux parcours scolaire et ses conséquences sur son existence, pour essayer de faire évoluer les choses au travers de sa vision et de son vécu.

Étiquetée “cancre” dès son plus jeune âge, Aline a su par elle-même déceler ses compétences et dépasser les limites d’une société obstinément focalisée sur des références intellectuelles et des diplômes afin de s’accomplir. Elle partage son expérience et ses points de vue afin d’encourager ceux que l’on qualifie trop rapidement “d’inaptes aux études” à suivre leur voie et contourner un déterminisme discriminatoire.

Dans ce guide, elle donne notamment les clefs de son accomplissement afin que d’autres s’en inspirent et se réalisent.

Sa conviction :

Les potentialités humaines sont infinies ! Nous devons tous apprendre à découvrir et à libérer celles qui nous sont propres pour accéder au bonheur, au succès et à la réussite.

Portrait d’Aline Peugeot

Aline Peugeot est l’auteure du livre du “Chaos à l’Eveil spirituel”, un récit autobiographique et guide de développement personnel recommandé par les professionnels (psychologues, personnes travaillant avec des jeunes en difficulté, spécialistes des médecines alternatives).

Arrière-petite fille de l’industriel Henri Peugeot, Aline est également conférencière speaker Tedx et formatrice certifiée en développement personnel. Elle sillonne le monde pour transmettre les clefs de sa renaissance, persuadée que c’est en réconciliant l’homme avec lui-même qu’on peut espérer une humanité en paix. Elle encourage chacun à se réaliser à sa propre façon en sortant des conditionnements limitants qui ont failli lui passer la corde au cou.

Aline réalise des formations durant lesquelles les participants se libèrent de leurs croyances limitantes et prennent conscience de leurs forces et valeurs afin de réussir leur vie. Dans ces dernières, à travers des tests scientifiquement élaborés et reconnus, chaque personne présente découvre son propre mode de fonctionnement émotionnel, cognitif et intellectuel tout en discernant celui de ses congénères, générant ainsi des rapports harmonieux et une écoute indulgente.

Sa force ? Un vécu inspirant, qui lui inspire des propos authentiques, sans faux-semblants ni tabous. Elle ose afficher son nom et assumer son passé. Aujourd’hui, Aline intervient régulièrement dans les médias sur les thèmes rencontrés durant son parcours. Elle souhaite organiser de nouvelles conférences et formations dans les écoles et les universités autour de son nouveau livre “Du fond de la classe au devant de la scène – L’accomplissement d’un cancre”.