“Humanimes, le cauchemar de l’Oblongue” de Laure Malécot, une artiste française résidant au Sénégal, est un roman de science-fiction qui anticipe notre futur proche, tel qu’il se dessine actuellement.
Un monde qui arrivera si nous ne mettons pas tout de suite un terme à certaines dérives telles que le transhumanisme. Car, depuis trop longtemps, nous vivons dans une civilisation qui place l’homme au centre de l’univers et qui s’en croit donc l’artisan éclairé.
Une croyance qui a donné lieu à des inventions fabuleuses qui ont fait avancer les civilisations.
Mais, aujourd’hui, poussées à leur paroxysme avec les machines apprenantes et l’intelligence artificielle, elles deviennent une vraie menace pour l’humanité. La planète Terre suffoque désormais du monde énergivore et des trop nombreux habitants qu’elle porte.
Le génie humain se retourne ainsi contre lui-même… et ce roman d’anticipation en édifie le scénario comme celui d’un prix à payer. Une fable terrifiante qu’il faut prendre au sérieux.
“Humanimes, le cauchemar de l’Oblongue” est le premier livre édité dans la nouvelle identité graphique de la maison d’édition La Sirène aux Yeux Verts.
Synopsis
Après des catastrophes climatiques terribles, la mondialisation, orchestrée par la bienveillante Société Humanime atteint son paroxysme. Les premières navettes de colonisation pour Mars décollent. À bord, tous, de Benjamin, son fondateur, à Diwanne, généticienne imaginative, en passant par les quelques milliers d’individus fuyant la misère terrienne, dont Eïma, artiste aventurière, imaginent fonder une société parfaite.
Cette évolution « idéale », progressivement douloureuse pour la majorité des nouveaux martiens et leur environnement, qu’Eïma perçoit comme étrange et mouvant, précède l’emballement autoritariste sur Terre où est restée son amie Kaly, journaliste, témoin impuissante, muselée, désabusée, vrillée d’angoisse à l’idée de garder le germe de vie implanté en elle par Benjamin. Qu’adviendrait-il de son enfant dans cette société dont les lois, édictées par Shéraz, la supra Intelligence Artificielle que celui-ci a créée, deviendront inhumaines ?
Pendant que chacun pense à son intérêt et que Shéraz applique sa logique mathématique pour le bien commun, une intemporelle et interdimensionnelle forme de vie empathique, l’Oblongue, profondément blessée par les souffrances de l’humanité, cherche à l’en libérer…
Extrait
“Depuis quelques années, l’odoramat, son invention, lui rapporte une petite fortune. Les films à gros budgets l’utilisent, donnant au spectateur la sensation d’être totalement immergé dans l’action, de puanteurs violentes en parfums subtils, d’effluves de plats cuisinés en plantes et légumes aujourd’hui synthétiques, inodores et fades.
Tant scientifique qu’artiste, Xhol tente ainsi de remédier aux infirmités de ce monde profondément blessé, « bientôt décédé ! », affirment certains intellectuels illuminés et scientifiques médiatiquement ridiculisés. Les passagers recrutés pour le premier voyage d’implantation en sont certainement aussi convaincus.
Quand la Société Humanime l’y a convié, Xhol a poliment décliné, prétextant la fragile santé de sa compagne et son attachement à la planète originelle. L’aventure ne le tente pas. Il pressent que rien d’humaniste ne risque d’advenir sur ces nouveaux territoires.
La directrice de leur Service Génétique, Diwanne Farcolli, avec qui il a étudié la biologie, l’inquiète. Un soir de beuverie entre étudiants, elle avait clamé sa volonté ferme de créer une nouvelle espèce : l’homo-animus. Une allumée de première classe, équipée d’ailleurs d’un cou giraphin en diable, certainement toujours animée de cette intention.
À ce jour, en 2030, il existe en la matière un vide juridique, mais encore une certaine retenue éthique. Mais, là-bas, où tout est à créer, l’éthique sera régie par ces gens de la SH, pour le profit, en fonction de leur investissement faramineux. Si la colonie ne génère pas de bénéfices, elle finira de ruiner les terriens après avoir mis à l’abri les plus riches et quelques autres sélectionnés sur des critères mystérieux.
Xhol veut rester optimiste, sachant que leur logique n’est pas unique. Il a décidé de rester, avec la ferme intention de faire partie des forces vives de résistance à ce qu’il pressent venir : une période sombre pour ceux qui n’orchestrent ni ne profitent. Les terriens peuvent s’épanouir d’une manière qui leur est inconcevable…”
Portrait de Laure Malécot, cinéaste, documentariste, journaliste et peintre
©Guillaume Bassinet
Née à Paris en 1972, Laure Malécot, dont la vocation première est d’écrire des histoires, partage des nouvelles d’un genre décalé dès le collège, avec autant de ferveur qu’elle peint.
Voyant dans le cinéma l’alliance de ses deux passions, elle se dirige vers des études dans ce domaine, à l’Université Paris VIII. Parallèlement, elle réalise en 1996, au Mexique, le documentaire Acapulco était un village, Jacinto (26 minutes), sur les populations autochtones de la région et leur combat pour la survie de leur culture.
En 1997, elle quitte la France, à la recherche de ses origines paternelles inconnues auxquelles on la renvoie sans cesse, vers le sud, le continent africain. Elle pose ses valises au Sénégal, se consacre à la peinture au sein des Ateliers de N’gor, sur l’île du même nom. De retour en France en 2001, elle crée et anime en direct Résonance Africaine, magazine culturel hebdomadaire, sur Aligre Fm, de 2004 à 2012. Depuis lors et jusqu’en 2019, d’Abidjan à Dakar, elle est journaliste culturelle et scénariste.
Elle réalise au Sénégal le documentaire Iya tundé, la Mère est revenue (52 minutes), sur Germaine Acogny, chorégraphe et danseuse dite « mère de la danse africaine contemporaine », sorti en 2017, suivi, en 2019, de sa biographie, Danser l’Humanité (éditions Vives Voix, Sénégal), dont elle est l’auteure.
Depuis, Laure partage ses activités entre écriture de scénarios, réalisation de documentaires culturels et écologiques et peinture, dévoilant son univers d’anticipation onirique et décalé, en conscience des injustices sociales autant que de l’anthropocène en cours. Par ces disciplines, qui, à son sens, se complètent, elle souhaite, en mettant en lumière des exemples positifs et en imaginant mieux jusqu’à l’utopie, participer à l’évitement du pire.
À propos de la maison d’édition La Sirène aux Yeux Verts
Éditeur professionnel pour les nouveaux écrivains et les professionnels, La Sirène aux Yeux Verts éditions fêtera bientôt ses deux ans d’existence.
Cette maison d’édition dynamique a déjà à son actif 10 ouvrages publiés et de nombreux projets en cours. Elle s’est également ouverte à la publication de premiers romans en fonction de ses coups de cœur, notamment pour faciliter la visibilité des nouveaux écrivains souvent en mal d’éditeur.
Sa force ? Être une maison d’édition…
… Agile, puisqu’elle offre une multitude de services d’accompagnement à l’écriture et à la visibilité, en fonction des besoins de chaque projet.
… et Connectée, car elle s’appuie sur une infrastructure d’impression à la demande pour la publication de ses livres et leur référencement sur toutes les librairies en ligne, en France et bientôt à l’international. Elle considère également que les réseaux sociaux sont également un média important pour la visibilité des auteurs.
Son credo : faire de l’édition autrement, en dehors des circuits traditionnels, avec des services spécifiques dédiés à la promotion du livre auxquels les auteurs doivent contribuer.
La genèse de la publication du roman “Humanimes”
Nathalie Philippe, la fondatrice, a rencontré Laure Malécot en 2010 lors d’une conférence de presse. Partageant des convictions et des passions communes, les cultures africaines notamment, elles ont aussitôt noué une solide amitié.
Ainsi, malgré la distance puisque Laure vit à Dakar depuis 10 ans, elles sont restées très proches l’une de l’autre, partageant une connivence intellectuelle et l’évidence d’être là l’une pour l’autre.
Nathalie Philippe, une fondatrice engagée
Nathalie Philippe est copywriter, auteur et spécialiste en communication éditoriale.
Elle a longtemps travaillé dans la proximité des éditeurs français. Nathalie a ainsi notamment :
- Animé une revue de promotion des littératures francophones pendant 10 ans ;
- Mis en place et piloté des programmes d’aide à l’édition et à la cession de droits en faveur des éditeurs étrangers. Une belle expérience vécue au sein de l’Institut français.
Elle est aussi un auteur prolifique ayant à son actif trois ouvrages publiés (un roman et deux essais) et bientôt un recueil de poésie. En parallèle, elle a déjà été, à plusieurs reprises, directrice de collection pour des maisons d’édition confidentielles.
Nathalie a eu l’idée de La Sirène aux Yeux Verts lorsqu’elle faisait de la communication éditoriale pour les entreprises. En effet, certains clients lui ont fait part de leur désir d’être publiés, soit pour raconter leur propre parcours, soit parce qu’ils avaient déjà un projet dormant au fond de leurs tiroirs.
“Je pense que l’écriture c’est d’abord une histoire d’amour et que publier un livre relève souvent d’un fantasme inassouvi. C’est aussi une certaine peur larvée du dévoilement, comme un gouffre à franchir… C’est justement pour aider les auteurs à franchir toutes ces barrières qu’est née La Sirène aux Yeux Verts éditions. Elle a vocation à mettre en lumière celles et ceux qui ont une histoire, un rêve, un message… quelque chose à transmettre.”
Informations pratiques
“Humanimes, le cauchemar de l’Oblongue” de Laure Malécot
- Éditeur : La Sirène aux Yeux Verts
- Sortie : Janvier 2023
- Grand Format
- Nombre de pages : 288
- ISBN : 9782382960134
- Prix : 21 €
- Prix Afrique de l’Ouest : 13000 FCFA
Pour en savoir plus
Découvrir le livre : https://lasireneauxyeuxverts.com/auteur/laure-malecot/
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