“Une femme entre parenthèses” d’Enila Mérat : un recueil de nouvelles autobiographiques qui raconte, sans langue de bois, l’histoire de la vie d’une femme

Enila Mérat est née en 1963 à Paris, où elle réside. Grande voyageuse, yogi et photographe, l’auteure puise dans les images prises à travers le monde pour apporter un témoignage de la vie des autres, dans des ailleurs aussi variés qu’inattendus.

Elle signe avec Une femme entre parenthèses un premier recueil de nouvelles, où, sans filtre, elle se raconte.

Avec son style original, elle dévoile l’histoire de sa vie de femme, son enfance, son adolescence, son mariage, ses enfants, son divorce.

Ses chocs, ses combats, ses tristesses. La vie. Ses amants, ses voyages, ses bonheurs.

Chacun puisera ici ou là une ambiance, un vécu qui fera peut-être écho à sa propre histoire. Car le destin d’une femme ne porte-t-il pas un message universel ?

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Un Sommaire qui invite à explorer des tranches de vie

Solitaire Solitude – Ma Mère – La Viande – La Photographie -  Les Amants de ma mère – La Piscine – Le Paludisme – Le Choc – L’Homme marié – Le Chocolat – Bénarès Varanasi – La Tristesse – Ecrire – Instagram – Famille recomposée – Le Chirurgien – Les Amitiés – Le Mythe de Sisyphe – Conversation Muette – Naissance – Être deux – Décollage imminent – Guru – Désir – La Communauté – Soixante – La Dernière séance – Annapurna – Mélancolie – La Rencontre – Energie – Petit Café en Inde – Audrey – La Patience – Océans et Mers – Le 24 Mars – Ma dernière confiance – Pourquoi ma pratique est si dure ce matin – L’Inde -Trois Pages

Extrait

“Toujours en mouvement, check in, check out, aller, venir, embarquer, débarquer, décoller, atterrir. Confirmer, valider, code-barre pour passer la porte, le quai. A/E/F siège 10/11 A/C/F. Un numéro dans un numéro.

Au-dessus des nuages, sur la mer ou sous un tunnel.

À l’arrivée, encore un check in, un badge pour accéder à une chambre, un bungalow, un lit. Je me pose au Brésil, Costa Rica, Népal, Bali, toujours seule, invisible mais fichée, empreintes digitales, cartes de crédit laissées ici et là.

Le soleil couchant à l’ouest me déploie sa gamme de couleurs différentes selon que je sois en Amérique du Sud ou en Inde et, toujours, il me salue, me sourit, me réchauffe ; toutes ces années de solitude à ne jamais manquer son coucher, son clin d’œil. Il est mon meilleur ami. Combien de selfies j’ai faits avec lui, anonyme devant les couples, les familles, les enfants qui ne me voyaient pas ? Fantôme transparent avant d’être ghostée.

Comment vivre– certains diront survivre– dans cette ouate solitude ? Je me fabrique un monde à moi, certains me diront libre, oui libre et, mais, seule.

Le temps passe, file et les exigences augmentent. Seule, l’enfermement devient douillet, cocon. Et la solitude se creuse sous mes pieds, la terre m’aspire et je pourrais disparaître. Peut-être est-ce pour cela que je reste en mouvement et que je vacille d’ouest en est.

Le voyage avant était un vivier de rencontres, d’aventures… Maintenant, c’est un face-à-face avec la solitude.

Alors je choisis telle ou telle capitale comme compagne pour un week-end, une semaine. Me sentir moins seule au milieu de la foule ? Pas sûre. Toujours être regardée parce que seule au petit déjeuner, au dîner. Il m’arrive de passer des jours entiers sans parler du tout.

Combien de fois m’a-t-on dit : « Tu pars seule, je ne pourrais pas. » ? Et Noël ? Seule aussi. Est-ce un choix ? Non, je ne pense pas… Alors suis-je normale ? Non, pour certains.

Née seule, et encore seule, engendre la solitude, mais la solitude veut-elle dire que je sois solitaire ?”

À propos d’Enila Mérat

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Photographe parisienne autodidacte, Enila Mérat prend des clichés qui relatent ses nombreux voyages à travers le monde. Elle témoigne ainsi de la vie des autres à New-York, Shanghaï, Tokyo, Paris, en passant par l’Inde et l’Afrique.

Ce qui la fascine, c’est la mémoire de l’instant, en milieu urbain ou dans la nature. Elle fait confiance au hasard. Toujours à la recherche des images lentes et silencieuses (aussi bruyant et agité le motif d’origine soit-il). Un gratte-ciel, un arbre, un personnage, tout ce qui passe par le regard élégant et mélancolique de l’artiste, devient éloge à la beauté et à la nostalgie.

Parce qu’elle a toujours voulu écrire, elle a troqué son appareil photo pour un stylo. En parallèle à une énième thérapie, elle a ainsi commencé à explorer son parcours, en fouillant dans ses plus lointains souvenirs.  Avec, en filigrane, l’envie de laisser un récit de sa vie telle qu’elle est vraiment, dans un souci de vérité.

Mes photographies et textes pourraient se situer quelque part entre mirage et réalité.

Informations pratiques

  • Éditeur : Librinova
  • EAN : 9791040560029
  • Format : 14,00 x 21,60 cm
  • 140 pages
  • Prix : 14,90 €

En savoir plus

Le livre : https://www.fnac.com/a20789113/Enila-Merat-Une-femme-entre-parentheses

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