DIGNITÉ International publie son étude sur l’impact de la guerre sur le système de santé à gaza 2023-2024

GAZA, un an après : 41 615 morts directs par les armes.

Le bilan réel quadruplé par les effets indirects de la guerre ?

Gaza, le 3 octobre 2024 – Un an de conflit ininterrompu a plongé Gaza dans une crise humanitaire sans précédent, marquée par la destruction du système de santé.

En seulement un an, 41 615 morts et 96 359 blessés ont été recensés. On évalue que plus de 10 000 personnes sont encore sous les décombres.

11 355 enfants ont perdu la vie et 12 561 ont été blessés depuis le 7 octobre 2023, tandis que les services essentiels pour les patients chroniques sont désormais quasiment inexistants.

En tout, on estime à plus de 186 000 morts directs ou indirects par armes ou manque de soins en un an, soit plus de 8% de la population totale gazaouie[1].

dignité

La destruction des infrastructures de santé condamne les patients chroniques à une mort silencieuse :

- 71 000 personnes souffrent de diabète dont beaucoup n’ont plus accès à des soins appropriés.

- 6 000 personnes atteintes de cancer sans accès à une thérapie adaptée.

- 1 500 souffrent d’insuffisance rénale sans un accès à un système de dialyse viable.

- 45 000 personnes souffrent de maladies cardio-vasculaires sans un accès sûr à un traitement.

Ces malades sont condamnés à une mort lente et douloureuse, faute de soins adaptés. La réhabilitation du système de santé est une urgence humanitaire.

La santé mentale : une crise oubliée

Les bombes incessantes n’ont pas seulement blessé les corps, mais ont également laissé des marques indélébiles sur l’esprit des Gazaouis.

Près de 500 000 enfants nécessitent un soutien psychologique urgent.

Des centaines de milliers d’adultes souffrent de stress post-traumatique, d’anxiété et de dépression.

Plus de 5000 femmes sont dans une détresse absolue à la suite de la perte d’enfants[2]

Le système de santé mentale, déjà précaire avant le conflit, est aujourd’hui pratiquement inexistant, aggravant la détresse psychologique d’une population traumatisée.

Un an d’inaction, un appel urgent à la communauté internationale

Face à cette situation désespérée, DIGNITÉ International lance un cri d’alarme et appelle à une mobilisation immédiate.

- Cessez-le-feu immédiat : Pour stopper les pertes humaines, atténuer la souffrance de la population, libérez les otages et pouvoir appliquer le Droit Humanitaire International.

- Rétablissement des infrastructures de santé : Priorité aux soins pour les patients atteints de maladies chroniques.

- Protection des équipes médicales et des installations : Garantir l’accès aux soins physiques et mentaux.

- Création de corridors humanitaires : Pour acheminer médicaments et soins spécialisés.

Tous les jours, nos équipes sur le terrain témoignent des blessures visibles et invisibles de la populations Gazaouie, dont les effets se feront sentir bien au-delà de la fin des combats.

Il est essentiel que la communauté internationale, que ce soient les politiques, la société civile, les journalistes et médias réagissent sans tarder pour faire face à cette urgence humanitaire, où la souffrance physique et mentale atteint des niveaux insupportables.

Derrière ces chiffres, il y a des histoires humaines, une population en extrême souffrance. Ces récits doivent être entendus et diffusés pour comprendre l’urgence de la situation. Nous pouvons vous faire parvenir notre étude complète « Gaza, 1 an après. Un système de santé dévasté et paralysé » avec l’ensemble de ces témoignages et des données chiffrées sur la situation à Gaza.

Nous pouvons également vous mettre en relation avec nos équipes sur le terrain ainsi que notre médecin coordinateur francophone sur place.

[1] The lancet https://www.theguardian.com/world/article/2024/jul/12/gaza-death-toll-indirect-casualties

[2]Cluster santé / OMS.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>