Les chiffres publiés par l’UNESCO concernant la pollution des océans par les plastiques sont éloquents. Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les océans, soit 253 kilos de plastique par seconde, qui finissent en microparticules ingérées par la faune marine (source).
Une fois abandonnés, ces plastiques sont érodés et réduits en très petits fragments appelés microplastiques.
Alors que 99% des animaux marins auront ingéré du plastique en 2050 (source), les déchets plastiques causent déjà la mort de plus d’un million d’oiseaux marins et de plus de 100 000 mammifères marins chaque année.
Enfin, une étude publiée en janvier 2017 par l’université de Gand en Belgique a montré que les consommateurs de produits marins ingéraient jusqu’à 11 000 microparticules de plastique chaque année. Jusqu’à 1 % de ces microparticules sont absorbées par le corps humain.
Il est urgent de se mobiliser, de manière collective, pour résoudre ce fléau à la source !
C’est pour aider les usagers de la mer à devenir acteurs de la lutte contre la pollution plastique que Aymeric Jouon, océanographe, a eu l’idée de créer la start-up I Clean My Sea, un nouvel acteur de l’économie sociale et solidaire.
Pour soutenir le développement de son application smartphone qui va permettre aux utilisateurs de signaler les zones d’accumulation de déchets en vue de leur collecte, la start-up I Clean My Sea lance sa campagne de crowdfunding.
I Clean My Sea, Ensemble pour un Océan plus propre
Savez-vous que :
- d’ici 2050, il y aura plus de plastiques que de poissons dans les océans ?
- il y a déjà plus de 500 zones mortes, recouvrant plus de 245 000 km² dans le monde entier (soit la surface du Royaume-Uni) ?
- le plus grand vortex de déchets (décharge de plastique) mesure 1,6 million de km² (soit environ 3 fois la surface de la France) et regroupe plus de 80 000 tonnes de déchets plastiques qui flottent entre le Japon et les Etats-Unis ?
Face à ce constat, il est impossible de rester les bras croisés ! Si seuls nous ne pouvons rien faire (ou trop peu), ensemble nous avons les moyens de changer la donne.
C’est pour cela qu’Aymeric Jouon, océanographe, a créé I Clean My Sea, une start-up basée à Bidart, en plein cœur du Pays Basque.
I Clean My Sea propose un plan d’action participatif pour lutter contre l’invasion des plastiques en mer. Depuis la détection des déchets jusqu’à leur valorisation en passant par la collecte en mer, I Clean My Sea optimise chaque étape de prise en charge des déchets pour davantage d’efficacité.
Grâce à une application smartphone, tous les usagers de la mer peuvent participer à l’effort de détection des plastiques flottants !
https://www.youtube.com/watch?v=O0UHtiA4c5k
3 niveaux d’action avec une prise en charge intégrée des plastiques
La détection des plastiques
I Clean My Sea introduit toute la puissance du crowd-sourcing. Concrètement, chaque usager qui voit un plastique flottant va le photographier via son application. Les marins collecteurs peuvent alors bénéficier en temps réel d’une photo des déchets, de leur position et d’une prévision des trajectoires.
En parallèle, la détection des plastiques sera aussi effectuée via des caméras côtières, qui repéreront les rassemblements de plastiques, et des satellites qui identifieront les zones d’accumulation.
La collecte
Grâce à l’aide des usagers, la collecte des déchets est optimisée. Et pour aller plus loin, I Clean My Sea cible aussi ses actions de collecte aux endroits les plus pollués : aux embouchures des rivières et sur le littoral.
Pour cela, la start-up envoie des navires de petite taille (7,30 m), spécialement adaptés pour cette tâche (ils sont équipés d’un tapis roulant et consomment peu de carburant).
Aymeric explique :
Notre expérience de dépollution en France nous a appris qu’il vaut mieux plusieurs petites unités plutôt qu’un gros navire si nous voulons effectuer un travail efficace.
La valorisation des déchets
Et si les déchets marins sourcés avaient plus de valeur que le plastique fabriqué à partir du pétrole ?
Valoriser les déchets est le meilleur moyen de soutenir les efforts de collecte et de préserver les ressources naturelles de notre belle Planète bleue.
C’est pour cela qu’I Clean My Sea ne se contente pas de détecter et de collecter les déchets ! Le plastique récupéré en mer sera ensuite valorisé dans des entreprises spécialisées. Il sera alors réutilisé pour devenir un superbe produit, à longue durée de vie, estampillé I Clean My Sea “100% marine sourcé”.
De nombreuses possibilités de partenaires ont déjà été identifiées. Les plastiques pourraient notamment devenir des pots de fleurs design et tendance, des textiles, ou même des filaments utilisables en impression 3D.
La solidarité, un puissant moteur pour en finir avec la fatalité
I Clean My Sea est une jeune pousse de l’économie sociale et solidaire. Convaincue que l’union fait la force, la start-up tient beaucoup à la dimension participative de son application.
Aymeric Jouon précise :
Nous avons fait le choix de miser sur le collectif et d’apporter une réponse concrète à tous ceux/celles qui se demandent : “Qu’est-ce que je peux faire, à mon échelle, pour protéger la mer et les océans ?”
I Clean My Sea permet d’agir facilement, sans se prendre la tête, en temps réel. Quelques clics suffisent pour contribuer à construire un monde plus beau pour les générations futures.
Et tout le monde peut rejoindre cette communauté agissante : les particuliers, mais aussi les collectivités littorales et les entreprises. L’objectif : fédérer toutes les bonnes volontés, dans la veine de la transition écologique, pour le bien commun.
I Clean My Sea lance sa campagne de crowdfunding
Pour financer le développement de son application smartphone, I Clean My Sea a lancé sa propre campagne de crowdfunding sur Ulule :
https://fr.ulule.com/i-clean-my-sea-mobile-application/
La campagne se termine le 29 septembre 2019.
A propos d’Aymeric Jouon, passionné de la mer
Océanographe de formation, Aymeric Jouon a travaillé pendant cinq ans dans la recherche (plus de 500 citations) et huit ans dans le privé. Il a également été responsable d’un navire de dépollution pendant quatre ans.
Aujourd’hui, il est le Directeur d’Hydro-Cote, une entreprise de développement de services innovants en environnement maritime.
Aymeric souligne :
La mer, c’est à la fois mon gagne-pain et mon terrain de jeu. J’estime que lutter contre l’invasion des plastiques en mer est la plus belle façon d’agir efficacement pour préserver l’environnement marin. Ce n’est pas seulement mon avenir qui est en jeu, mais aussi celui de mes enfants !
En tant qu’océanographe et gestionnaire de navire de dépollution, Aymeric a pu constater les ravages causés par les déchets plastiques. Portée par une prise de conscience populaire et médiatique, cette problématique est devenue la seconde priorité environnementale à l’échelle de la planète. Il est donc temps de passer des discours à l’ACTION !
Pour apporter sa pierre à cet édifice éthique, Aymeric a eu l’idée de créer une application permettant à tous les usagers de la mer de signaler les déchets plastiques. Le concept d’I Clean My Sea venait de naître !
Après le succès de son premier site pilote, I Clean My Sea ira plus loin.
Aymeric confirme :
Pour apporter la preuve que notre dispositif fonctionne efficacement, nous souhaitons le déployer aux embouchures des 10 rivières qui contribuent pour 72% de toute la pollution plastique dans les océans … en Afrique et en Asie.
Pour en savoir plus
Site web : https://icleanmysea.com/
La campagne de crowdfunding : https://fr.ulule.com/i-clean-my-sea-mobile-application/
Facebook : https://www.facebook.com/icleanmysea/
Instagram : https://www.instagram.com/icleanmysea/