Certains animaux sauvages naissent-ils protégés, d’autres naissent-ils « gibier » ? Corriger leur prolifération est-elle une nécessité écologique ?
Il est grand temps de remettre la chasse à sa juste place ! Alors que 81% des Français n’y sont pas favorables (sondage IPSOS 2018), les chasseurs qui ne représentent qu’1,6% de la population décident de l’avenir de la faune sauvage et de la nature.
Pourquoi un tel déséquilibre ? Et surtout comment sortir d’une telle situation ?
Pour casser les idées reçues et faire des propositions concrètes, l’association Animal Cross présente le fruit de ses réflexions dans un livre passionnant et superbement illustré : “Vocation : l’animal sujet de droit, propositions pour de nouveaux horizons”.
Elle fait un point en deux temps, en parlant d’abord des exactions de la chasse, puis en présentant l’animal sous un nouveau jour, comme un être à la fois utile et sujet de droit.
Pour préserver la nature, il y a urgence à agir !
“Vocation : l’animal sujet de droit, propositions pour de nouveaux horizons” est un livre à mettre entre toutes les mains. Clair et bien documenté, il se démarque par une approche pragmatique axée sur la recherche de solutions réalistes qui peuvent très vite être mises en place.
Il est aussi un formidable support pédagogique pour sensibiliser autour de soi et alerter sur la réalité de la chasse.
Les lecteurs confient :
J’ai été impressionné par la qualité des articles et par leur utilité pour donner à tous des outils pour faire progresser la cause.
Matthieu Ricard, moine bouddhiste, photographe et auteur
C’est vraiment un très bon livre bien documenté, bien illustré où vos « demandes » apparaissent avec une concision et une clarté remarquables. Il se distingue vraiment des autres publications nombreuses en ce domaine et attire irrésistiblement le lecteur potentiel.
Jean-Pierre Marguenaud, professeur de droit privé et juriste spécialiste du droit animalier.
Merci beaucoup pour ce magnifique ouvrage
Isabelle Yvos, co-présidente du Parti animaliste
A son échelle, chacun(e) a le pouvoir d’agir. Mais il faut faire vite : la nature et les animaux souffrent, sans oublier les victimes par ricochet de l’activité cynégétique. Une génération va-t-elle se lever pour répondre au cri de la nature ?
Une salutaire démystification de la chasse
La chasse : la fausse nécessité de la régulation
Connaissez-vous la pratique de l’agrainage communément utilisée par les chasseurs ? Et celle du lâcher d’animaux d’élevage dans la nature dans le but principal de les tuer les jours suivants ? 21 millions d’animaux sont victimes de cette pratique, qui cause de nombreux dégâts (elle est notamment à l’origine d’une multiplication des sangliers).
La proposition d’Animal Cross : supprimer l’agrainage et les lâchers de « gibier ».
Le piège de l’indemnisation des agriculteurs en cas de dégâts causés par la grande faune
Les chasseurs prétendent être indispensables aux agriculteurs parce que ce sont eux qui les indemnisent lorsque la grande faune (le plus souvent les sangliers) cause des dégâts.
Les dégâts aux cultures sont en réalité minimes et très localisés. Ils représentent environ 0,56% des surfaces de maïs, 0,07% des surfaces de blé, 0,04% de surfaces de colza. En obligeant les chasseurs à indemniser les agriculteurs, la loi justifie le recours à la chasse pour tuer les animaux.
La proposition d’Animal Cross : instaurer un nouveau mode d’indemnisation des dégâts.
De gros intérêts financiers
Si la chasse est si ardemment défendue, c’est parce que ce business est juteux.
Les réserves en liquidités des fédérations de chasse seraient de l’ordre de 220 millions d’euros, leur patrimoine immobilier de l’ordre de 100 millions d’euros.
La proposition d’Animal Cross : lancer un audit de la Cour des comptes sur les comptes des fédérations de chasse.
Le loisir d’une minorité promu par un puissant lobby national
Tandis que les chasseurs représentent 1,6 % de la population, ils sont défendus par plus de 140 députés et 80 sénateurs. Un lobby si organisé que la société entière, aveuglée, est noyautée.
Les accidents de chasse : quand les chiffres “oublient” les victimes collatérales
Au total, l’ONCFS répertorie une vingtaine de morts et 140 accidents de chasse chaque année sur les humains. C’est sans compter les animaux domestiques, régulièrement tués ou blessés « par erreur » qui ne sont répertoriés nulle part, ni les suicides et homicides par armes de chasse qui causeraient de 900 à 1600 morts par an.
La proposition d’Animal Cross : établir des statistiques complètes qui tiennent compte de ces victimes collatérales, réformer le permis de chasser en créant un permis de chasser à points sur le modèle du permis de conduire, et interdire les armes de chasse à domicile.
Les chiens de chasse, des animaux dénaturés pour chasser
Les races de chien sont une création récente pour fixer artificiellement des caractéristiques qui plaisent ou sont utiles pour les Hommes, et qu’on fait ensuite passer pour « naturelles ».
La sélection a fixé des caractères pathologiques, notamment chez les Bassets et les Teckels.
La proposition d’Animal Cross : introduire dans le Code rural, sur le modèle de la loi norvégienne, des limitations à la sélection génétique des races de chiens.
Sous la pression de la chasse, la nature agonise
La chasse tue la faune, mais pas seulement. Elle est à l’origine d’une profonde perturbation de l’ensemble de la faune sauvage.
La proposition d’Animal Cross : prendre en compte, lors de chacune des décisions liées à la chasse, la perturbation de toute la faune et la souffrance des animaux.
Tous les animaux sont utiles, ils sont la base de l’équilibre de la nature
Les animaux sont perçus par l’homme de façon totalement anthropocentrée. Animal Cross invite dans ce livre à porter un tout autre regard. Celui de l’utilité des animaux sauvages à la nature elle-même, au sein d’un écosystème en harmonie, avec ou sans l’homme.
Vers de nouvelles relations avec la nature
L’homme a rompu son lien originel avec la nature. Des philosophes et juristes d’avant-garde ont entrevu une autre façon d’organiser notre relation avec la nature. Et ces idées s’appliquent dans plusieurs pays.
La proposition d’Animal Cross : face à l’urgence, à l’horizon 2030, il faut instaurer de véritables zones naturelles sanctuarisées sur 30 % du territoire métropolitain terrestre. Ces espaces seraient constitués de zones strictement protégées, sans présence humaine à hauteur de 10% du territore métropolitain, et de zones préservées, sans chasse, à hauteur de 20% du territoire. Des zones dotées, pour la première fois, de la « personnalité juridique », où la nature et la faune reprendraient leurs droits.
Pour finir, l’association propose une déclaration des droits de l’animal sauvage et des espaces naturels sanctuarisés.
On peut y lire ceci : « Tous les êtres vivants, domaines de la nature, minéral, humain, végétal, animal, naissent et demeurent libres et égaux en devoirs et en droits. »
A propos de l’association Animal Cross : plus de 10 ans d’actions pour défendre les animaux
Animal Cross est une association créée en 2009 qui agit pour la protection et la défense de tous les animaux.
Elle a pour ambition de promouvoir des méthodes alternatives pour diminuer ou supprimer la souffrance animale causée par l’homme, promouvoir une meilleure prise en compte des intérêts des animaux, mais aussi proposer des alternatives crédibles et efficaces.
Basée à Jurançon, dans les Pyrénées-Atlantiques, elle dispose d’un réseau de bénévoles passionnés qui interviennent dans toute la France en faveur :
- des animaux victimes d’une maltraitance ou d’une cruauté acceptée par la société ou institutionnalisée, à l’exemple de l’élevage intensif, du gavage, de l’abattage des animaux encore conscients, de l’exploitation des animaux pour la fourrure ou de l’expérimentation animale ;
- des animaux sauvages victimes de la chasse ou de la pêche amateur;
- des animaux victimes de maltraitance et d’abandon ;
- des animaux destinés au divertissement.
L’idée du livre “Vocation : l’animal sujet de droit, propositions pour de nouveaux horizons” est née de l’envie de faire bouger les lignes.
Benoit Thomé, Président de l’association, souligne :
Dès le départ, nous avions dans l’idée de faire des propositions pour que les choses changent. Cela nous a amené à analyser la chasse en profondeur mais aussi à parler des animaux sauvages, de la nature, et de l’utilité des animaux dans la nature. Avec, à la clé, des suggestions de solutions concrètes qui pourraient enfin tout faire basculer.
Informations pratiques
- “Vocation : l’animal sujet de droit, propositions pour de nouveaux horizons”
- Editeur : Animal Cross
- Entièrement illustré
- Format 21 x 29.7 cm
- 192 pages
- Tarif : 18,90 €