Comment imaginer un mariage sans invités, sans musiques et sans danser ?
Pour les futurs mariés comme pour les prestataires du secteur (dont certains ont perdu jusqu’à 90% de leur chiffre d’affaires), la situation vire à la catastrophe.
Alors que la crise sanitaire est loin d’être terminée, l’industrie du mariage et du petit événementiel est au bord du gouffre depuis le mois de Mars 2020. Or ce sont désormais des milliers d’emplois et d’entreprises qui sont menacés, certains prestataires ayant perdu jusqu’à 90% de leur chiffre d’affaires.
L’Assocem et l’UPSE, deux acteurs majeurs du secteur (ils représentent plus de 55 000 entreprises) tirent la sonnette d’alarme et rappellent que l’univers du mariage pèse plus de 3,2 milliards d’euros par an pour environ 230 000 mariages français, auxquels il faut ajouter tous les étrangers venant se marier en France.
Pourtant, il y a une solution : un protocole spécifique, déjà envoyé au Gouvernement… mais resté sans réponse jusqu’à présent. Or il y a urgence à agir pour éviter les faillites !
Un secteur déjà fragilisé mis à mal par les nouvelles interdictions préfectorales
Parce que le chiffre 2020 faisait rêver de nombreux couples, cette année aurait dû être exceptionnelle pour tous les acteurs qui interviennent dans l’industrie du mariage : organisateur, décorateur, officiant de cérémonie, photographe, vidéaste, créatrice de robe de mariée, tailleurs, graphiste, lieux de réception, traiteur, musiciens, DJ, animations, coiffeurs, maquilleurs, cake designers, location de voitures, loueurs de matériel…
La particularité de l’industrie du mariage étant sa saisonnalité, plus de 90% des couples prévoyaient de se marier entre Avril et Octobre 2020.
Et puis il y a eu la pandémie de covid-19. Lorsque le confinement a été décidé en Mars, 50% des mariages qui ont été reportés pour partie sur le dernier trimestre 2020 et pour l’autre en 2021.
A la rentrée Septembre, il a été constaté que seulement 20 à 25% des mariages prévus ont pu se tenir sur la période Janvier à Août 2020 ! Il était également prévu que 40 à 45% des mariages puissent avoir lieu sur cette année 2020, portant ainsi à plus de 50% le nombre de reports de contrat sur 2021.
Depuis, la situation a empiré avec les nouvelles mesures prises par certaines préfectures telles que l’interdiction des soirées dansantes ou la limitation du nombre de personnes lors des rassemblements.
Virginie Mention, co-fondatrice de l’Assocem, souligne :
Désormais, le nombre de reports de mariages ne cesse d’augmenter, ce qui cause un énorme manque à gagner. Beaucoup d’entreprises ont déjà mis la clef sous la porte, et le problème va en s’aggravant… Pour sauver celles et ceux qui luttent pour survivre, c’est maintenant qu’il faut agir !
Des prestataires menacés, des mariés affolés qui perdent de l’argent
Du côté des prestataires, la détresse est immense : certains ont perdu jusqu’à 90% de leur CA en 2020, qui se révèle être une “année blanche”. Et les perspectives ne sont guère réjouissantes : l’activité en 2021 s’annonce très timide, avec un retard de 80% par rapport aux réservations de l’année précédente.
Du côté des mariés, l’heure est à la panique. Le mariage est une organisation qui prend beaucoup de temps et qui coûte cher. Certains futurs mariés ont déjà engagé des préparatifs et donc investi parfois plus de 80% de leur budget de mariage (14 000 euros en moyenne en France).
A l’angoisse d’avoir déjà subi un voire deux reports, se rajoute désormais la peur de perdre de l’argent : si les prestataires font faillite, les acomptes versés seront définitivement perdus pour les futurs mariés…
L’enjeu économique est donc énorme !
Un protocole sanitaire déjà opérationnel… qui attend d’être validé par l’Etat
L’UPSE (Union des professionnels solidaires de l’événementiel) a élaboré un protocole sanitaire strict qui permettrait une reprise d’activité en toute sérénité et en toute sécurité pour tout le monde.
Or le Gouvernement ne répond pas à cette proposition, pourtant saluée par plusieurs préfectures dont la préfecture de l’Ain, qui l’a redirigé rapidement aux élus du département en 1ère ligne également avec les mariés et lieux de réception.
Virginie Mention confirme :
En attendant, tant que ce protocole n’est pas appliqué, le gouvernement continue à prendre des mesures drastiques : interdiction des pistes de danse entrainant le report du mariage pour les couples qui veulent maintenir une soirée dansante, et réduction drastique du nombre d’invités (30 invités maximum). Nous demandons donc à l’Etat d’étudier le protocole proposé et de nous répondre au plus vite !
À propos de l’Assocem
Historiquement, l’ASSOCEM se présente comme un acteur majeur des wedding planners, wedding designers et officiants de cérémonie.
Créée en avril 2011 par Virginie Mention (Ceremonize) et Anne-Claire Couillard (BG Agency), deux organisatrices de mariage depuis 2009, elle compte aujourd’hui une centaine de membres.
Son origine ? Un constat fait par les deux jeunes femmes. Il n’existait alors aucune représentation officielle de ce métier dans notre pays.
L’Association des wedding planners, wedding designers et officiants de cérémonies de France a depuis pour objectifs de :
- Promouvoir le métier d’organisateur de mariage, de wedding designer et d’officiant de cérémonie laïque auprès du public, des administrations et des médias.
- Professionnaliser ces métiers en fédérant des entreprises ayant prouvé leur savoir-faire et prestations qualitatives.
- Établir des normes professionnelles telles que définies dans le Code de déontologie de l’ASSOCEM et les faire respecter par ses membres.
- Encourager la diffusion des idées et des informations entre les membres.
- Promouvoir la formation permanente de ses membres lors de colloques, réunions, séminaires et ateliers.
- Établir des passerelles solides avec d’autres organisations ou individus travaillant dans des domaines connexes.
- Proposer des formations au métier de wedding planner, wedding designer et officiant.
- Sensibiliser le public au rôle du wedding planner, wedding designer et officiant de cérémonie laïque.
- Être un relais entre futurs mariés se manifestant auprès de l’Association et consultants en mariage membre de l’ASSOCEM.
En 2013, l’équipe de l’ASSOCEM s’élargit et ce sont deux nouvelles venues de l’agence Com’une Orchidée qui rejoignent l’association : Charlotte Beuvelet et Majory Texier.
En 2015, la professionnalisation passant par la formation, Anne-Claire, Virginie, Marjory et Charlotte mettent leur savoir-faire et leurs connaissances en commun et élaborent un programme de formation complet au métier de wedding planner.
Fin 2018, L’État octroie une reconnaissance du titre « organisateur de mariage », d’un niveau 6. La plus haute reconnaissance pour le métier sur le territoire français et désormais délivrée par l’Ecole de Formation aux Métiers du Mariage – EFMM, l’école de l’Assocem.
En 2019, l’ASSOCEM évolue et s’adapte à l’industrie du mariage en créant des branches métiers pour accueillir Officiants de cérémonie laïque et wedding designers en plus des wedding planners.
Florence Noël (Flovinno) et Marie-Laure Giacomelli (Giacomelli events), après plusieurs années en tant que membres actives, rejoignent le bureau de l’Assocem aux côtés de Anne-Claire Couillard et Virginie Mention.
En 2020, plus que jamais, l’ASSOCEM est aux côtés de ses membres et de toute la profession pour tenter de trouver une issue positive à la crise en intervenant directement auprès des pouvoirs publics.
A propos de l’UPSE
L’union des Professionnels Solidaires de l’Evènementiel UPSE est née pendant la crise du covid 19 en mars 2020.
Cette jeune association loi 1901 de quelques mois seulement, a su fédérer très rapidement plus de 2000 adhérents sur tout le territoire.
Aujourd’hui portée par les 2 fondateurs : Mélissa Humbert-Ferrand (Officiante de Cérémonies Laïques : Melissa Mariage) et Brice Etienne (Dj : Key des artistes), l’association a su compter sur le travail de Monika Laval (Graphiste : Capolina) et Gilles Thongphanhvongsy (Vidéaste : Torigami) pour la création graphique et le site Internet de l’association ainsi que sur des membres actifs issus de diverses branches des secteurs qu’elle représente : Chloé Lechat-Thomas (Wedding-planner : Lyloo & Maloé), Florian Keck (Dj : Sonovation), Damien Conejos (Traiteur : Feed Traiteur), et Amélie Marchetti (Décoratrice Evenementielle : Les Embellies d’Amélie) notamment.
Au bout de 3 mois, cette association née en région Auvergne Rhône-Alpes s’est ouverte à d’autres régions et s’appuie désormais sur des ambassadeurs dans toute la France : Olivier Belaud (Dj : Atlantic Music) et Baudouin Allizon (Lieu de Réception : Château de Vair) pour les régions Bretagne Pays de la Loire, Carole Marvier (Wedding Planner : Mademoiselle Loyal) et Fabrice Guerineau (Organisateur Salons du Mariage de Bordeaux et Toulouse) pour le Sud-Ouest, Elodie Villemus (Wedding Planner : Label Emotion) pour le Sud et Stéphanie Dobigny (Lieu de Réception : Château du Bois du Rocher), Michael Caillon (Dj : Micka Box Son) et Marion Bourre (Organisatrice d’Evenements Professionnels : Sphere Evenements) pour la région Ile de France.
Ensemble ils ont pour but de représenter les prestataires de l’évènementiel privé, d’entreprises et des collectivités sur le territoire national.
- Le secteur privé (à travers les fêtes de mariages, anniversaires…) : un secteur porté par le mariage et représentant à lui seul 3 milliards d’euros – 55 000 prestataires – 230 000 mariages/an
- Le secteur corporate (à travers les séminaires, évènements professionnels regroupant en moyenne 30 individus) et représentant en France 9 milliards d’euros par an.
- Le secteur des collectivités et associations (à travers les évènements communaux notamment des services jeunesse et culturel des Mairies…) et apportant la dimension sociale et territoriale cheres aux élus portés par 35 000 élus et 1,5 millions d’associations.
A ce jour UPSE fédère et représente au niveau national plus de 2 000 structures :
- Dans le secteur privé : 100 Millions d’euros de CA et 70 000 emplois
- Dans le secteur corporate : 330 Millions d’euros de CA : 150 000 emplois
Les pertes de 2020 sont de l’ordre de 80% à ce jour, plus de 60% des événements du secteur privé ont été reportés à l’année prochaine, les événements du secteur corporate ont été purement annulés pour 80% d’entre eux.
Le cumul des années 2021 et 2021 ne représentera au mieux que 1,5 année de CA.
Ces secteurs jusqu’alors non représentés, subissent la crise du COVID-19.
Depuis 8 mois ils alertent régulièrement le gouvernement et les médias sur leur situation, ils ont obtenu le prolongement du Fonds de Solidarité pour de nombreux prestataires et espèrent désormais voir reconnu le protocole qu’ils ont réalisé afin de permettre la reprise pérenne de leurs activités.
Pour en savoir plus
La lettre adressée par l’Assocem et UPSE au Premier Ministre, Ministre de l’économie et Ministre des Solidarités et de la santé : https://www.relations-publiques.pro/wp-content/uploads/pros/20200928150308-p3-document-drta.pdf
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