“De mon balcon. Chroniques d’un confinement parisien” du photographe Philippe Enquin, un beau livre avec un préambule de François Morel

Le confinement du Printemps 2020 est une expérience qui marquera la mémoire de tous les Français.

Mélange de sidération, de gravité, mais aussi de solidarité et d’espoir, il constitue un ancrage émotionnel pour tous : très clairement, il y a un « avant », un « pendant », et un « après » confinement.

A Paris, le confinement a donné lieu pendant 2 mois à des scènes singulières, tendres et humaines.

Philippe Enquin, jeune photographe de 85 ans, a eu l’idée dès le début d’éditer un livre de photographies prises de son balcon.

Philippe Enquin saisit la générosité, la bienveillance, les petits gestes du quotidien, immenses et minuscules, quand l’épidémie tourmente la planète.

François Morel

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Un témoignage unique du confinement de printemps

Peu à peu, Philippe Enquin a pris conscience de la chance unique qu’il avait de pouvoir observer de son balcon, du deuxième étage, des scènes reflétant toute la palette des émotions, des scènes pleines d’humanité.

Seul ce confinement pouvait les révéler.

Il souligne :

Les conditions étaient idéales : presque pas de circulation, peu de passants et même peu de vélos (au départ), sans parler de ce printemps splendide d’une luminosité exceptionnelle dans un Paris limpide.

Impossible de trouver ces conditions réunies habituellement, sauf un dimanche matin, et encore !

Mais il n’y avait pas que les conditions matérielles qui étaient particulières. Les conditions « spirituelles » l’étaient tout aussi, et Philippe a ressenti dans cette période une atmosphère de gravité et de fraternité très singulière.

Pour preuve, les gestes et les sourires échangés avec certains passants inconnus, la communion avec les voisins à l’occasion de l’hommage de 20 heures, toutes scènes impossibles à imaginer en temps normaux.

Ce beau livre légendé et parsemé de bons mots est un véritable témoignage artistique, mémoriel, photographique, sociétal, historique, culturel, et même touristique.

Il constitue un merveilleux cadeau à offrir à quelqu’un que l’on aime, ou à s’offrir à soi, pour garder toujours auprès de soi ce témoignage et revivre toutes les émotions qui sont rattachées à ce moment de vie si singulier, tant personnellement que collectivement.

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Un fragment d’une tranche de vie qui résonne en chacun.e de nous

Il a fallu 3 mois à Philippe et à son ami Carlos Schmerkin, qui a conçu et réalisé tous ses précédents ouvrages, pour donner vie à ce projet un peu fou.

Philippe précise :

J’ai dû prendre en tout plus de 3 000 photos. Les 140 retenues illustrent, grâce à la complicité souvent volontaire de mes modèles, les étincelles d’humanité que j’essaye de saisir.

Ensemble, ils ont travaillé les photos, en ont ajoutées d’autres prises avec un iPhone pendant les “itinérances” quotidiennes de Philippe dans les quartiers de la République et du Canal Saint-Martin.

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Puis ils ont affiné les légendes pour accentuer les touches d’humour et les clins d’œil. Le poète anthropologue José Muchnik est également intervenu pour commenter l’étonnant cliché de ce mystérieux homme masqué entièrement vêtu de noir.

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José Muchnik souligne :

Cette image restera sans doute comme une des images symbole de période noire que nous vivons, noire et inclinée, comme l’homme qui traverse la rue.

Car l’oeil de Philippe a su saisir toute l’étrangeté de cette période et la transformer en quelque chose de joyeux et d’émouvant : les courses du quotidien pour aller acheter du pain ou du papier toilettes, les scènes de tendresse et les moments de joie fugace, le rituel de 20 heures, la générosité envers les SDF, la limpidité d’un Paris sans flots de voitures ou de piétons, la vie qui suit son cours, la préparation du déconfinement…

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Un préambule de François Morel

Ses photos ne sont pas dans l’air du temps, elles sont dans le souffle de l’instant, quand la vie ne se résigne pas à baisser les bras, quand l’humour devient un acte de courage (…).

François Morel est comédien, auteur, chanteur, metteur en scène et chroniqueur sur France Inter depuis 2009. Son personnage dans les Deschiens (sur Canal+, de 1993 à 2000) l’a fait connaître du grand public. Il a reçu en 2019 le Molière du meilleur comédien dans un spectacle de théâtre public ainsi que le Prix Humour de la SACD.

Son premier roman « C’est aujourd’hui que je vous aime » est sorti en mars 2018 aux Editions du Sonneur. Le livre « Tous les Marins sont des chanteurs » écrit avec Gérard Mordillat et Antoine Sahler est sorti en octobre 2020 chez Calmann Lévy.

François a écrit avec son fils Valentin « le Dictionnaire amoureux de l’Inutile », sorti le 1er octobre 2020 chez Plon.

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Une préface d’Alain Kleinmann

Les photos de Philippe Enquin sont un document précieux sur ces moments si singuliers et un témoignage irremplaçable.

Alain Kleinmann est un peintre contemporain largement reconnu, né en 1953 à Paris où il vit et travaille.

Depuis plusieurs décennies, son activité plastique sur le thème de la mémoire constitue dans beaucoup de pays une référence majeure dans ce domaine. Son œuvre fait appel à une large palette de techniques : travaux sur toiles, sur papiers, sur objets, bronzes, installations, lithographies, gravures…

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Une trentaine d’ouvrages est parue sur son travail et il a exposé dans de nombreuses galeries et institutions internationales ainsi que dans plus d’une cinquantaine de musées : Paris, Milan, Berlin, Londres, Barcelone, Madrid, Lausanne, Stockholm, Copenhague, Bruxelles, La Havane, Buenos Aires, New York, Berkeley, Séoul, Tokyo, Moscou… Il a créé avec Hastaire le groupe international de peintres « Mémoires ».

Il est l’auteur de différents écrits autour de la peinture, notamment « La Peinture et Autres Lieux » et « Interrogations sur l’art contemporain », ainsi que de nombreux entretiens et préfaces. Il a été nommé en 2016 Chevalier de la Légion d’Honneur par le Premier Ministre pour l’ensemble de son œuvre.

A propos de Philippe Enquin, photographe

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Philippe Enquin naît à Buenos Aires en 1935. Avec son épouse, Gladys Aslan (décédée en 2012) ils s’installent en France en 1962. Il effectue toute sa carrière comme consultant en Stratégie et Management, et cofonde le MID (Marketing, Innovation et Développement).

À la fin de sa carrière professionnelle, Philippe qui a deux enfants et cinq petits-enfants, commence à prendre conscience de son appartenance au peuple Juif. Avec la découverte de centaines de lettres et de photos, cette prise de conscience l’amène à élaborer le livre « Mots croisés, trois générations de Juifs argentins », publié en Argentine et en France (La Cause des Livres, 2014), qui raconte la passionnante histoire de ces migrants nés en Russie et installés en Argentine, lui permettant de révéler ses trois identités : Felipe « l’Argentin », Philippe « le Français » et Frumkin « le Juif ».

Depuis quelques années, la photographie devient sa principale activité. En janvier 2018, la Galerie Argentine accueille sa première exposition « Rencontres éphémères ». En octobre de la même année, il participe à l’exposition « Mémoires libres : Résistances » à la mairie de Guyancourt. En novembre 2018 il publie « Instants d’humanité » (Lonely Star Éditions), un beau livre de portraits, reflet de ses voyages à travers différents continents.

Avec « De mon balcon », il trouve sans doute sa réelle vocation… celle de « Chroniqueur Photographe ! »

Informations pratiques

“De mon balcon. Chroniques d’un confinement parisien” de Philippe Enquin.

  • Sortie : Novembre 2020
  • ISBN 978-2-9575410-0-3
  • 106 pages
  • Prix : 26 €

Pour en savoir plus

Site web : https://www.philippeenquin.net/livre/

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