Il y a des chiffres tellement effrayants qu’on préfèrerait presque les ignorer : chaque année, en France, 52.000 enfants et adolescents sont victimes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, soit 200 enfants par jour (source).
Une situation qui a tendance à s’amplifier au vu du contexte actuel. Parmi toutes ces violences, il y a celles dont on parle peu, parce qu’invisibles de prime abord : les violences psychologiques, quelle que soit la forme qu’elles peuvent prendre (insultes, humiliations, propos dénigrants, menaces…).
Le Ministère de la Santé rappelle que la “sécurité affective et relationnelle fait partie des besoins fondamentaux de l’enfant” (source).
C’est pour aider le grand public à comprendre les ravages que peuvent causer les violences psychologiques sur les enfants que Marièle Collin a pris la plume. Cette ancienne professeure de français au collège a vu les difficultés des jeunes qui sont confrontés à cette situation inadmissible dont personne ne parle.
Dans son premier roman “Un enfant insupportable”, publié sous le pseudonyme de Romane Saint-Jean, elle s’inspire de l’histoire tragique d’un ado qu’elle a rencontré et qui l’a profondément marquée.
Un livre à mettre entre toutes les mains pour sensibiliser et comprendre, tout en levant la chappe de plomb qui entoure les violences psychologiques.
Un roman qui interpelle sur une réalité trop souvent méconnue
“Un enfant insupportable” est un roman captivant. Les lecteurs s’attachent au personnage de James, à ses errances, et aux tourments qu’il traverse. Au fil des pages, ils sont interpellés sur les violences, à la fois sournoises et destructrices, dont de nombreux enfants sont victimes chaque jour.
Marièle Collin souligne :
J’ai eu envie de rendre hommage à cet enfant qui a terriblement souffert et, à travers lui, à tous les enfants qui ont des relations douloureuses avec leurs parents. Comme le dit Bernard Minier “l’enfance, on n’en guérit jamais” mais pour certains les séquelles sont plus graves que pour d’autres.
Ce sujet tenait particulièrement à coeur à l’auteure car il fait aussi écho à sa vie personnelle : elle a vu des personnes dans son entourage proche connaître des événements dramatiques.
Synopsis
Jeune professeure de collège, je fais la connaissance de James. C’est un élève de quatrième, un peu farfelu. Je vais être amenée à suivre son histoire.
Ses parents, Brigitte et Manuel, sont arrivés à Bayonne, à la fin des années soixante, avec leurs deux fillettes, Valérie et Sandrine. Tout ce petit monde a l’air heureux et sans histoire.
Brusquement la situation se dégrade. Brigitte attend un troisième enfant et ne parait pas ravie de la situation. Au début de l’été, elle part en vacances chez ses parents et revient le ventre plat. Tout le monde se demande où est passé l’enfant. Il apparaît six ans plus tard et il s’agit de James. Brigitte est froide et sévère avec lui. Elle le présente comme un enfant difficile et rebelle. James a du mal à trouver sa place car son arrivée a détruit l’équilibre familial. A part Sandrine, tous le rejettent. Tous les prétextes sont bons pour l’éloigner.
Après des années de collège relativement sans incident, James entre en classe de seconde. C’est une période où on aurait pu croire qu’il trouverait son chemin. Mais tout va basculer. Il s’éprend d’Alexis, un de ses camarades de classe. Il croit alors que le bonheur est possible. Quand Brigitte découvre cet amour qu’elle juge contre nature, elle se déchaîne et envoie James dans un internat, près de Pau. On comprend qu’une haine viscérale unit James et sa mère, suite à un événement traumatique. Manuel a depuis longtemps démissionné. Il abandonne le domicile conjugal.
James passe par des hauts et des bas. Il revoit quelques fois Alexis. Chaque fois qu’il reprend espoir, sa mère s’acharne sur lui et lui replonge la tête sous l’eau. Si elle souffre, il doit souffrir aussi. Avec la vitalité de la jeunesse, James résiste, autant qu’il peut, à la fureur maternelle.
James apprend qu’Alexis est gravement malade et commence à perdre pied. A la mort d’Alexis, il entame sa descente aux enfers. Il ne peut plus espérer être aimé, il ne peut plus aimer. Il éprouve un désespoir si intense qu’il met fin à ses jours.
Extrait
“James était alors un élève de quatrième. Il était fin, blond, les yeux bleus, la mèche sur l’œil, avec cette allure à la fois nonchalante et nerveuse que l’on imagine chez certains poètes. Il aurait eu une fleur à la main, le portrait kitsch eut été parfait. Mais James n’avait pas de fleur à la main et encore moins dans le cœur. Il n’avait que sa détresse et moi, mes yeux pour le regarder.
Il n’était pas très bien accepté par ses camarades car son caractère un peu trop spécial les heurtait souvent, et les adolescents n’aiment pas ceux qui sortent du lot. Il faut dire qu’il était un peu fantasque, farfelu, une espèce de Zébulon imprévisible. Il se permettait un peu tout et n’importe quoi au gré de ses humeurs. Il pouvait aussi bien se mettre à chanter, que se jeter par terre, sans autre raison qu’une soudaine pulsion.
De la même manière, il était un élève au parcours chaotique, car là aussi il ne suivait que ses humeurs et ses lubies. Il pouvait être charmant, très gentil ou terriblement énervant parce que, ce jour-là, il en avait décidé ainsi. Il déployait l’éventail de ses folies de préférence avec les professeurs de sexe féminin. Avec les hommes, il était complètement différent, mais il pouvait malgré tout devenir désagréable et méprisant s’il les jugeait trop faibles ou incapables de se faire respecter.
J’essayais tant bien que mal de le canaliser quand j’avais cours avec sa classe mais il avait senti en moi la débutante, ce qui n’était pas difficile, et il s’amusait de la situation. Il y avait des bons et des mauvais jours. Sa sensibilité à fleur de peau pouvait, d’un seul coup, à la suite d’une maladresse, d’une insoupçonnable contrariété, s’exacerber et le lancer dans un soudain délire.”
L’avis des lecteurs.trices
Voici un aperçu des témoignages des premiers lecteurs.trices du livre sur Amazon :
“Livre agréable à lire et bien écrit. Quand on commence à le lire, on ne peut plus s’arrêter car on a trop envie de connaître la suite. L’histoire de James est très émouvante.”
“J’ai lu ce roman dans la journée…il m’a ramenée à mes années d’enseignante proche de l’auteur… que j’ai retrouvée dans son écriture vraie mais aussi réservée et pudique…”
“Dès les premières pages on a envie de lire la suite !”
“Un roman que j’ai lu dans la journée tellement il est prenant. On a envie de connaître la vie de cette famille pour comprendre James le personnage central, si attachant… Ce roman nous interpelle sur les violences, si souvent sournoises et destructrices dont de nombreux enfants sont victimes. Bien écrit, jamais ennuyeux, à lire et à relire !”
A propos de l’auteure Marièle Collin
Pendant longtemps, Marièle Collin a été professeure de Français en collège, dans une petite ville proche de Bordeaux.
Tout au long de sa carrière, elle a rencontré plusieurs enfants au parcours difficile. Elle a été particulièrement émue par la détresse de l’un d’entre eux, qui donnera naissance au personnage de James dans le livre.
Marièle souligne :
On parle beaucoup des violences physiques faites aux enfants mais on oublie les violences psychologiques qui font aussi de terribles ravages.
Pour écrire le roman “Un enfant insupportable”, publié sous le pseudonyme de Romane Saint-Jean pour diverses raisons, elle a donc mélangé l’histoire de James à celle d’autres enfants mais une grande partie du récit est véridique.
Aujourd’hui, Marièle travaille à l’écriture d’un nouveau roman, déjà presque terminé, et a déjà d’autres idées pour des livres à venir.
Informations Pratiques
“Un enfant insupportable” de Marièle Collin
- Editeur : Honoré Editions
- 142 pages
- ISBN-13 : 978-2407018505
- Format : 15 x 22 cm
- Prix : 15,90 € broché – 7,99 € e-book
Pour en savoir plus
Site web : https://siunjourjecrivais.over-blog.com/
Facebook : https://www.facebook/mariele.collin.3