Les Français s’équipent de nombreux objets domestiques mais ils ne s’en servent que très peu : chaque foyer possède une trentaine d’appareils et d’outils qui sortent du placard moins d’une fois par semaine.
L’exemple de l’aspirateur illustre bien ce phénomène : 90 % des ménages en possèdent un, un aspirateur est vendu toutes les 10 secondes, mais la moitié des Français l’utilisent moins d’une fois par semaine. Résultat : cet objet passe plus de 98 % de sa vie au chômage technique. Pour les perceuses, c’est encore pire : en moyenne, elles ne sont utilisées que 12 minutes dans leur vie !
Cette surconsommation d’équipements a des conséquences lourdes sur l’environnement, entre leur production, leur transport, les emballages et les déchets générés en fin de vie. Par ailleurs la gestion de ces déchets coûte chère à la collectivité.
Paradoxalement, faute de moyens et d’espace, les ménages à revenus modestes, les jeunes actifs et les étudiants ne peuvent pas profiter du confort offert par ces objets.
Les Biens en Commun propose une solution qui permet de répondre à ces deux enjeux : un service de location de petits électroménagers au sein de résidences grâce à des casiers connectés installés dans les halls d’entrée.
LBEC, une alternative crédible à la propriété qui fait sens pour les individus, la collectivité et la planète
Service innovant unique au monde, la solution proposée par Les Biens en Commun combine les avantages de la propriété, du partage et d’un service géré par un professionnel.
Les appareils, stockés dans des casiers connectés installés dans les halls d’entrée des bâtiments, sont accessibles à travers une interface numérique permettant notamment leur réservation. Tout comme des appareils achetés, et contrairement à d’autres initiatives (applications de partage entre voisins notamment), ils sont ainsi facilement accessibles, disponibles au moment du besoin, utilisables en toute autonomie et leur fonctionnement est garanti.
Le fait que les appareils soient partagés et mis à disposition dans des casiers permet aux habitants d’accéder à une large gamme d’appareils de qualité à un tarif réduit sans avoir besoin de les stocker chez eux : aspirateurs, fers à repasser, sèche-cheveux, friteuses, mixers, robots ménagers, appareils à raclette, perceuses, boites à outils, escabeaux ou encore consoles, écrans et petits appareils de musculation.
Le service étant géré par une entreprise, les utilisateurs n’ont à se soucier ni de l’entretien, ni de la réparation, ni du remplacement des appareils. LBEC peut déployer des appareils de qualité, écofriendly et assurer les utilisateurs contre les risques de casse accidentelle.
Enfin, Les Biens en Commun a pour avantage d’être plus visible des utilisateurs que d’autres initiatives de partage du fait de la présence des casiers dans les immeubles.
Les Biens en Commun, mode d’emploi
Pour utiliser le service Les Biens en Commun, les habitants d’une résidence équipée doivent créer un compte en ligne. Pour chaque appareil, ils ont le choix entre deux formules : un abonnement mensuel qui offre une utilisation illimitée ou un paiement à l’usage.
Un système de réservation leur permet d’indiquer quand ils souhaitent utiliser un appareil. Au moment de leur réservation, ils se rendent aux casiers, renseignent le code numérique ou le QR code reçus par email et sortent l’appareil du casier qui s’ouvre automatiquement.
Grâce à la plateforme numérique Les Biens en Commun, les utilisateurs peuvent connaitre la disponibilité de chaque appareil en continu, voter pour l’ajout d’un nouvel appareil, ou échanger avec les autres utilisateurs dans le forum.
Un concept qui vise à transformer les habitudes d’utilisation
Yann Lemoine, fondateur de Les Biens en Commun, souhaite créer l’équivalent « petit électroménager » du vélo en libre-service et faire de ce service la façon standard d’utiliser ces appareils en lieu et place de la propriété dans le Monde d’Après.
Le concept a en effet un immense potentiel de changement : basé sur un modèle économique viable, il propose à l’utilisateur une alternative crédible à la propriété et est facilement déployable à l’échelle d’un territoire, d’un pays, et de la planète. Yann souhaite équiper des bâtiments de tout type : HLM, résidences étudiantes, résidences privées, résidences seniors, bureaux et commerces. Pourquoi pas un jour dans la rue ?
« Les Biens en Commun a le potentiel d’améliorer la vie de chacun tout en réduisant l’impact environnemental de tous. De plus, il permet également de recréer du lien social dans les résidences en encourageant l’échange et l’entraide. Au vu des enjeux actuels auxquels font face nos sociétés, je pense que c’est vraiment un projet d’intérêt général », explique Yann Lemoine qui compte développer le concept à travers une entreprise de l’économie sociale et solidaire.
Une initiative en phase de lancement
L’initiative Les Biens en Commun est en cours d’expérimentation. Un prototype est actuellement déployé dans une résidence étudiante lyonnaise avec le soutien de la BPI, de Seb, de Leroy Merlin et de Boulanger.
Yann Lemoine souhaite à présent déployer le service dans entre 5 et 10 résidences en janvier 2022. Pour ce faire, il est à la recherche de gestionnaires de résidences pour déployer ses casiers et d’investisseurs pour financer ce premier déploiement. En attendant, une campagne de crowdfunding est en cours sur la plateforme éthique Zeste de la NEF (https://www.zeste.coop/fr/lesbiensencommun) pour financer différentes actions et Yann espère convaincre quelques structures de soutenir Les Biens en Commun via des partenariats.
En septembre 2022, Yann Lemoine ambitionne de développer le concept plus largement en le testant auprès de nouvelles populations et territoires, et en ajoutant de nouveaux services.
À propos de Yann Lemoine, fondateur de Les Biens en Commun
Yann Lemoine est un Franco-Anglais de 34 ans. Né au Niger, il a grandi au Burkina Faso jusqu’à l’âge de 12 ans. Ingénieur AgroParisTech et diplômé des MinesParisTech, il a commencé sa carrière chez EDF, où il a passé 5 ans. En 2018, il quitte le groupe pour rejoindre ForCity, une grosse startup lyonnaise spécialisée dans les logiciels de la Smart City.
Lorsque celle-ci fait faillite en août 2019, Yann décide de se lancer dans ce projet entrepreneurial dont il a eu l’idée en 2017 et qui est né de ses convictions environnementales et de son envie de mettre ses compétences au service de la société.
Convaincu qu’il faut réduire la production de biens et de services pour limiter l’impact de l’activité humaine sur la planète, Yann est néanmoins conscient qu’il sera difficile de faire renoncer la majorité à leur usage. C’est ce qui l’a amené vers le concept de la mutualisation, une solution gagnant-gagnant qui connait déjà du succès avec les vélos partagés.
L’ingénieur a choisi de décliner ce concept pour le petit électroménager, un domaine pour lequel il n’existait pas encore d’alternative à la propriété : Les Biens en Commun était né.
Pour en savoir plus
Site web : https://lesbiensencommun.com
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/les-biens-en-commun