Maria Papa Rostkowska (1923 – 2008) aux côtés de Germaine Richier, Marta Pan, Alicia Penalba, Louise Bourgeois, Barbara Hepworth, Parvine Curie…, fait partie de cette lignée de sculptrices pionnières, tant dans leur technique que dans leur approche de l’art au XXème siècle.
Elle s’inscrit dans l’histoire de l’art comme l’une des principales sculptrices de la Nouvelle Ecole de Paris. Travaillant principalement le marbre toujours en taille directe elle a fait de sa vie un manifeste pour l’art. Puisant dans les formes végétales, minérales et hybrides, ses sculptures sont une invitation à la contemplation et à une certaine quête de bonheur.
L’exposition au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon met en correspondance ses sculptures avec les œuvres picturales de trois artistes qui furent ses très proches amis : Jean Arp, Emile Gilioli et Marino Marini. Elle fait suite aux expositions au Musée de l’Hospice Saint Roch (octobre 2020-mai 2021) sous le titre « Maria Papa Rostkowska – une sculptrice au cœur de la Nouvelle Ecole de Paris”, au Museo di Arte Contamporanea Cascina Roma de Milan (2017), au Musée Chopin de Paris (2015), au Musée National de Pologne (2014) et à l’hommage de la Ville de Pietrasanta (2009).
Aujourd’hui, les sculptures de Maria Papa Rostkowska sont présentes dans de nombreuses collections publiques et privées, notamment à Paris, au Palais Bourbon, au Musée des Beaux-Arts de Nantes, de Menton, au Musée de l’Hospice Saint-Roch à Issoudun, au Musée d’Art et d’Histoire de Meudon, au Musée de la sculpture en plein air de Paris, à la Bibliothèque polonaise de Paris, sur plusieurs bâtiments publics à Paris ; et à l’étranger en Pologne à Varsovie au Musée National, au Palais Présidentiel de Pologne et à Oronsko au Musée de la Sculpture Polonaise ; en Italie à Pietrasanta au Parc International de Sculptures et à La Fondazione Henraux, à Milan à l’Università degli Studi.
Sa vie se décline comme un roman : polonaise de naissance, italienne de nationalité mais résolument française de cœur. Résistante active pendant l’occupation allemande elle participe avec son premier mari Ludwik Rostkowski Jr au sauvetage des Juifs du Ghetto de Varsovie et, armes à la main, à l’Insurrection de Varsovie de 1944.
Elle recevra l’une des plus hautes distinctions militaires pour ses faits de guerre. Professeure à l’Académie des Beaux Arts de Varsovie elle quitte la Pologne pour la France en 1957. Ludwik Rostkowski ayant disparu dans la repression stalinienne, elle épouse en secondes noces le célèbre critique d’art et journaliste Gualtieri di San Lazzaro et intègre très rapidement les cercles artistiques de la Nouvelle Ecole de Paris.
A partir du milieu des années 1960, titulaire du prestigieux Prix Copeley elle s’installe définitivement en Italie à Pietrasanta où elle s’adonne à la sculpture du marbre toujours en taille directe. De son vivant elle participe à plus d’une centaine d’expositions personnelles et collectives.