Un témoignage émouvant et inspirant
Dans la vie, il y a des expériences que l’on ne souhaite pas, même à son pire ennemi. Sandrine Fansi n’oubliera jamais le jour où elle a entendu ces propos : « Madame, vous allez être rapatriée dans votre pays d’origine… ».
Tels sont quelques-uns des mots qui ont été prononcés par l’officier de police à l’aéroport Charles De Gaulle. Juste avant de vivre cette scène, elle a dû subir des interrogatoires interminables. Elle a aussi été fouillée pendant des heures…
Quelques heures plus tard, après une nuit horrible en centre de rétention, elle pleure, elle supplie, mais rien n’y fait. Telle une criminelle ou délinquante, Sandrine est escortée par deux policiers au fond du vol Air France en direction de Douala au Cameroun.
Là-haut, dans les airs, son vœu le plus cher est que cet avion se crashe… pas pour tuer les autres passagers, mais juste pour elle, elle veut mourir et disparaitre à jamais.
Ce drame est le pire de ses échecs, elle a l’impression que c’est la fin…
… pourtant, 15 ans plus tard, revenue en France, elle travaille comme cadre dans une agence bancaire, coach professionnelle, et elle a été honorée du titre de marraine républicaine à la Mairie de Paris !
C’est ce formidable parcours qu’elle raconte dans son livre “Sandrine, La résiliente, de sans-papiers à marraine républicaine”, à paraître le 10 décembre 2022.
Un récit poignant, inspirant et motivant, à mettre entre toutes les mains.
Ayant à cœur de rendre ce que j’ai reçu, je désire raconter mon histoire afin d’apporter un peu d’espoir à ceux qui en manquent, notamment les femmes. Je voudrais impacter leur vie en leur prouvant que tant qu’on a un souffle de vie, rien n’est perdu ! Leur permettre de rêver, mais surtout d’oser afin de se réaliser.
Sandrine Fansi
Une histoire pour aider les autres et peut-être leur éviter de vivre certains traumatismes
En prenant la plume, fidèle à une promesse qu’elle avait faite à sa maman, Sandrine rêvait de raconter son parcours à ses enfants, pour qu’ils connaissent les débuts de leur histoire en France.
Lors de ses accompagnements bénévoles de jeunes et de femmes de la mission locale et des associations dans les quartiers prioritaires, dont elle est également issue, elle a constaté l’impact de son récit sur leurs motivations. Ces personnes racontaient à leur tour son histoire pour encourager les autres.
Elle recevait ainsi des demandes de conseils, d’accompagnement et nombreux témoignages de gratitude. Cela renforçait son envie d’écrire et de partager son histoire afin de booster un plus grand nombre de personnes.
Car Sandrine a su déjouer tous les coups du sort.
Femme noire immigrée après avoir été rapatriée, sans papiers, elle a vécu des épreuves douloureuses et des fois dramatiques telles que : enfance difficile dont viols pendant plusieurs années, accompagnement en fin de vie et décès des parents, violences physiques et psychologiques, divorce, tentatives de suicide…
Pourtant, elle a su accepter les mains qui lui ont été tendues et être résiliente pour se relever beaucoup plus forte. Elle est aujourd’hui une maman solo épanouie de 3 enfants, cadre dans le secteur bancaire, coach professionnelle certifiée, conférencière et bientôt auteure.
Les jeunes et les femmes se projettent et s’identifient à moi. Tous me disent que si j’ai pu traverser toutes ces épreuves et réussir, alors ils le peuvent aussi.
Le cheminement du projet du livre
Sandrine a eu la chance de participer à 2 concours nationaux : Altern’UP 2019 et le prix de la résilience professionnelle en 2021. Arrivée en finale à chaque fois, les jurys lui ont suggéré à leurs tours de raconter son histoire de vie, car cela serait bénéfique à beaucoup de personnes.
Sachant que cela allait être une véritable torture de revivre ces moments douloureux pour écrire, Sandrine gardait au fond d’elle cette envie et ne se sentait ni la force ni le courage de le faire.
Et puis il y a eu la crise sanitaire. Plusieurs personnes, dont des jeunes, sont parties sans accomplir leurs rêves, leurs missions. Sandrine et ses enfants ont été touchés à 3 reprises ; elle a donc eu très peur.
À la sortie de la pandémie, elle a appris que les taux de tentatives de suicide étaient en hausse chez les jeunes et les femmes. En parallèle, elle a été sensible aux flots de migrants ne parvenant pas à destination ou vivant dans des conditions horribles dans les rues de la capitale.
C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de rédiger et de publier son histoire.
Avec ce livre, je veux porter un message d’espoir à ceux qui en ont peu. Car, quelle que soit la situation qu’on a vécue et/ou qu’on vit, rien n’est insurmontable. On peut toujours s’en sortir et se relever beaucoup plus fort.
Un témoignage de gratitude envers la France
À travers ses écrits, Sandrine souhaite que chacun.e prenne conscience et développe sa capacité de résilience, afin de se relever plus fort après les échecs, traumatismes… et se réaliser pleinement.
Elle veut aussi remercier la France, sa terre d’accueil, ainsi que toutes les institutions, associations, entreprises et personnes apportant au quotidien leur pierre à l’édifice de sa vie et de celle de tous les nécessiteux.
Sommaire
- Remerciements
- Préface
- Introduction
- Un jour, un destin
- Les préparatifs d’un départ
- Le jour J
- L’expulsion
- Retour au bercail
- Second départ
- Grosse frayeur en Suisse
- Premiers pas en Europe
- Une arrivée chaotique en France
- Carole, une éclaircie dans le chaos
- Une annonce douloureuse
- Arrivée en France de mon plus jeune frère TEDY
- Arrivée en France de ma Maman après la naissance de LEANA
- L’A.M.E (Aide médicale d’État) et le système de santé : un sésame
- Le soutien des associations
- Recouvrer mon identité
- Sans papiers, inscription BTS échouée et désarroi
- Le tournant
- Premier « vrai » emploi : Caissière
- Un logement à nous !
- PAPA, Les DAVE : Une naissance, un décès
- Le temps des désillusions, prête à en finir pour atténuer ma souffrance
- Reprise des études et la ronde des diplômes
- BTS (2015-2016) – La résiliente, d’un 3/20 à major de promo
- Licence (2016-2017)
- Master (2017-2019)
- Pire moment de ma vie : L’adieu à ma mère, mon rocher, mon héroïne
- Tenir ma promesse et avancer sans elle
- Rentrée 2ème année de Master sans maman
- Le désespoir
- La résilience
- Mes victoires
- Un rêve réalisé, l’accession à la propriété
- Actions bénévoles - Donner, recevoir
- Poursuivre encore
- Épilogue
- Conclusion
Extrait
“Je me suis rendue le jour dit à l’entretien. Une dame m’a reçue et a très vite remarqué, à mon accent, que je n’étais peut-être pas celle avec qui elle avait échangé au téléphone, ce qui a eu pour effet de l’agacer.
Elle m’a ensuite demandé quelles démarches étaient en cours pour l’obtention de mes papiers, et a souhaité voir des documents attestant de ma demande de titre de séjour, je n’avais rien… Intimidée, je lui ai dit la vérité et, en colère, elle a exigé que je sorte de son bureau. J’ai commencé à la supplier en pleurs en lui disant que je pouvais me faire toute petite et même m’assoir tout au fond de la classe à même le sol s’il le fallait pour étudier. En colère, d’un ton vif, elle m’a menacé d’appeler la police si je ne sortais pas tout de suite.
J’ai quitté son bureau et ai couru jusqu’à la gare sans me retourner. Une fois à la gare, je me suis rendue compte après avoir retourné mon sac et mes poches à plusieurs reprises que j’avais perdu ma carte de transport, sûrement sur le chemin.
Je me suis mise dans un coin et ai pleuré pendant de longues minutes, choquée, dégoutée, déçue. Je me sentais humiliée, non humaine… J’en voulais à la terre entière, à la France. Qu’avais-je fait de si grave pour mériter une telle sanction ? Pourquoi étais-je traitée ainsi ? J’étais gentille, serviable, je travaillais, payais toujours mes titres de transports… Je voulais juste aller à l’école, apprendre, me déplacer normalement sans éviter la police comme une personne libre. Je demandais seulement qu’on me laisse un peu de place pour vivre comme les autres. Mais à cause d’un petit bout de papier que je n’avais pas, on me refusait tout.
J’avais bien compris que je n’étais pas « chez moi ». Mais, j’étais là et ne comprenais pas, au vu de l’abondance et du gâchis que je voyais comparé à mon pays, ce que cela leur coûterait de me donner un peu de ce bonheur, de me faire une toute petite place.
Une fois encore, la tentation fut grande d’aller par moi-même me livrer aux forces de l’ordre et me faire arrêter… Mais comme à chaque fois, je me reprenais en pensant à la honte et à la douleur que j’allais infliger à ma maman et je me reprenais.
Cet épisode m’avait traumatisée et je m’étais (comme à chaque fois que je subissais ou pensais subir une injustice) fait la promesse que cela n’allait jamais plus m’arriver, que j’allais, un jour, repartir à l’école et prendre ma revanche.”
À propos de Sandrine Fansi
Originaire du Cameroun, Sandrine Fansi est arrivée en France en 2005.
Sans papiers, son intégration sociale et professionnelle a été un véritable parcours du combattant. Un chemin semé d’embûches, qui l’a menée jusqu’à des tentatives de suicide.
8 ans après sa régularisation, elle s’est retrouvée dans une impasse avec ses 3 enfants à charge.
Alors caissière en congé de maternité, avec l’aide de feu de sa maman, Sandrine a décidé de reprendre sa vie en main… à commencer par ses études. Elle a donc passé successivement et brillamment en 5 ans, un BTS, puis une licence et un Master. Ensuite, elle a obtenu une certification en coaching professionnel avec félicitations du jury.
Aujourd’hui, Sandrine travaille comme cadre dans le secteur bancaire. En parallèle, elle développe son activité de coaching et de conférencière. Elle poursuit ses actions bénévoles dans son entourage et dans les associations.
C’est cet engagement qui lui a donné la chance de fouler le sol de la Mairie de Paris pour recevoir un certificat de parrainage républicain lors de la journée de l’immigration le 17 décembre 2021.
J’ai réalisé plusieurs de mes rêves, dont certains que je croyais impossibles : il s’agit par exemple de l’accession à la propriété en France. Et je poursuis mon chemin !
Et bientôt…
Aujourd’hui, Sandrine projette de participer et d’organiser des conférences autour de la résilience.
À l’occasion de la sortie de son livre, elle prévoit notamment de lancer sa première conférence solidaire “La résiliente impacte” le 11 février 2023. Elle y invitera gratuitement les bénéficiaires d’associations d’un quartier prioritaire et d’accompagnement des personnes dans le besoin, des réfugiés… dans l’optique de les impacter et qui sait, provoquer ce déclic de vie.
En parallèle, elle souhaite travailler en partenariat avec les associations et structures accueillants les “publics défavorisés” et des organisations traitant des sujets comme l’immigration, l’inclusion/l’insertion, la résilience de la femme, des jeunes…
Pour en savoir plus
Site web : https://sandrinelaresiliente.fr/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/sandrinelaresiliente/
Le livre sur Amazon : https://www.amazon.fr/SANDRINE