Des formations qui promettent à tous de devenir LE designer de demain ; une absence partielle ou totale de sélection pour atteindre les objectifs de recrutement ; des écoles qui ne reculent devant aucune stratégie marketing pour un profit maximal ; des coûts de formation exorbitants dont la majeure partie passe dans la communication de l’établissement ; …
Sûres de l’attractivité et des opportunités de business que représentent les formations artistiques, de nombreuses écoles privées n’hésitent à adopter des pratiques douteuses au service d’une rentabilité sans faille et indécente.
Dénonçant les visions purement “gestionnaires” et vénales de certains établissements, Laurent et Olivier Giboulot, Directeurs de l’Ecole Supérieure d’Arts Appliqués d’Aquitaine (ESAA Aquitaine), ont développé depuis 10 ans un modèle économique et pédagogique unique.
Zoom sur l’ESAA Aquitaine : un autre regard sur les formations aux métiers des arts appliqués
Dans un rapport publié en mai 2013, la médiatrice de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Monique Sassier, s’inquiétait des réclamations d’ordre financier ou pédagogique reçues chaque année de la part d’étudiants d’établissements privés qui « entretiennent le flou avec l’Etat pour attirer les étudiants, n’hésitant pas à mettre en avant des formules comme “reconnue par l’Education nationale”, “agréée” ou “habilitée par l’Etat”, pour rassurer les familles ».
Si Monique Sassier se réfère dans son rapport aux différents secteurs que sont le paramédical, l’esthétique, l’audiovisuel, l’animal ou les disciplines artistiques, Laurent Giboulot constate chaque jour les dérives très commerciales des écoles de graphisme, de design et autres formations artistiques. De la même façon, que Lidewij Edelkoort préfère parler de vêtement plutôt que de mode dans son manifeste antifashion du 13 février 2015, Laurent et Olivier Giboulot préfèrent s’en tenir à enseigner et faire de la communication plutôt que de la publicité / réclame, et parler d’arts appliqués plutôt que de design.
Laurent Giboulot confie,
Pour certaines écoles, des parents soucieux et des élèves mal informés restent un public « facile » à capter, une aubaine à exploiter. Il convient aujourdhui de rappeler ce que les écoles privées étaient, il y a encore 20 ans, censées proposer de mieux que l’enseignement public : des effectifs adaptés, des contenus plus souvent actualisés, davantage d’heures de cours et de moyens pédagogiques. Aujourd’hui les écoles privées à plus de 500 étudiants appauvrissent tout sauf leurs directeurs et actionnaires : les parents, les étudiants, les débouchés et finissent par appauvrir surtout le métier et la créativité elle même. Chaque année, de nouvelles écoles apparaissent, qui appliquent sans originalité ce modèle hyper-lucratif, en faisant toujours plus de publicité que les autres, et en avançant des arguments de plus en plus trompeurs pour séduire davantage.
Un modèle économique et pédagogique unique qui fait ses preuves depuis 10 ans
Il y a aujourd’hui trop de directeurs gestionnaires, mais il reste encore quelques directeurs passionnés et responsables…
Depuis 10 ans à la direction de l’ESAA Aquitaine, Laurent et Olivier Giboulot ont clairement choisi leur camp !
Autodidactes passionnés d’infographie 3D et de nouvelles technologies, Laurent et Olivier Giboulot ont commencé la création d’images de synthèse en 1998. Techniciens multimédia, communiquants, graphistes, ils découvrent les réalités de l’enseignement supérieur public de 2001 à 2004 à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. En parallèle, ils commencent à donner des cours à l’école départementale d’Arts Appliqués de Gironde (EDAAG) à partir de 2002, puis intègrent le bureau de direction de l’ESAA Aquitaine en 2005, avant de prendre les postes de directeurs en septembre 2006.
Forte des réussites et des échecs de l’EDAAG, l’ESAA Aquitaine est fondée sur la remise en question des modèles pédagogiques classiques : “Pour enseigner correctement, il faut revenir à des temps d’échange longs au sein de petits groupes de travail, et privilégier le partage d’expérience concrète à la théorie.”
Laurent Giboulot souligne,
Notre école est une association, et ça change tout. Pour autant, elle ne perçoit aucune subvention, ne souhaite pas souscrire aux programmes de l’enseignement supérieur et dépend seulement de la formation professionnelle. Elle y gagne une autonomie totale dans sa façon de mettre en place ses programmes pédagogiques et se donne ainsi les moyens de former en très peu de temps des professionnels polyvalents pour les métiers des arts graphiques, de l’aménagement d’espace et de la communication visuelle.
L’argent comme moyen, pas comme une fin
L’ESAA Aquitaine a fait le choix responsable et simple d’enseigner dans des conditions choisies et maîtrisées pour proposer une alternative :
- HUMAINE, puisque Quantité n’a jamais rimé avec Qualité : les effectifs ne dépassent jamais 18 étudiants en année préparatoire et 8 étudiants dans les sections de spécialité.
- CONCRÈTE, parce que le monde professionnel n’est pas qu’un concept abstrait : tous les formateurs sont des professionnels. Les enseignements sont des cours pratiques à plus 90% et les sujets proposés sont le plus souvent des demandes réelles formulées par des entreprises ou des particuliers.
- ACTUELLE, car les métiers évoluent très rapidement : les programmes de cours sont revus chaque année par l’ensemble de l’équipe pédagogique. La veille technologique, indispensable à l’exercice des métiers, fait partie intégrante des formations.
- TRANSVERSALE, pour ouvrir au maximum les champs d’application : l’école privilégie une approche transversale des techniques et des méthodes dans chaque formation, pour offrir davantage d’opportunités de métiers et de savoir-faire.
Laurent Giboulot conclut,
Dans le grand flou artistique entretenu par toutes les écoles, il reste un premier moyen objectif et simple de distinguer les établissement sérieux des autres vendeurs de rêve : le rapport nombre d’heures à l’année / effectif par classe / coût annuel en dit long sur les objectifs réels des écoles.
Lorsque certaines écoles proposent 500 heures de formation, pour des classes de 30 étudiants, qui payent chacun 8000€ l’année, il faudrait se demander à quels usages seront utilisés les 480€ de l’heure ainsi obtenus. L’ESAA Aquitaine propose 1000 heures de formation par classe pour 8 étudiants en moyenne, à 5000€ l’année, et assure ainsi avec 10 fois moins de budget, toutes les dépenses liées directement à la formation. Cherchez l’erreur.
A noter
A l’occasion de son 10e anniversaire, l’ESAA Aquitaine, organise un concours ouvert à tous (de 17 à 37 ans) et à tout type de création orientée illustration et techniques libres.
Inscriptions jusqu’au 1er mars 2015. Renseignements et formulaire d’inscription disponibles sur : http://www.esaa-aquitaine.com/actualites/concours-anniversaire-10-ans.html
Pour en savoir plus
Site web : http://www.esaa-aquitaine.com/
Blog ESB3D : http://esb3d.blogspot.fr/
Depuis 2012, l’ESAA d’Aquitaine est l’auteur de ce blog qui tourne en dérision les dérives des écoles et formations qui ressemblent tant à l’ESB3D, Ecole Super Bien de design, de design et aussi de Design !…
Contact presse
Laurent Giboulot
Mail : contact@esaa-aquitaine.com
Tél. 05 56 64 47 02
Pour une fois que quelqu’un ose soulever ce problème bien connu mais trop souvent passé sous silence, prendre le temps de lire et relayer ce communiqué semble d’une importance primordiale. Cela permettrait à “notre jeunesse” d’éviter de s’endetter chez des vendeurs de rêves et de prendre conscience de la qualité attendue d’une formation.
Bravo.