“Les larmes volées” d’Edith Le Bec et “Le Soleil rugissant” de Leo Favreau, ou quand l’écriture romanesque raconte la souffrance enfantine

La littérature a souvent abordé le sujet de l’enfance : à travers leurs biographies, beaucoup d’auteurs, comme par exemple Chateaubriand, ont raconté ce moment si important dans la vie d’une personne.

Des périodes qui sont parfois plus difficiles pour certains enfants que pour d’autres.

Touchée par le sujet de l’enfance, la maison d’édition Art 3 a récemment publié deux ouvrages qui l’aborde :

Les larmes volées d’Edith Le Bec ;
Le Soleil rugissant de Leo Favreau.

Le Soleil rugissant de Leo Favreau

Une adolescente vit heureuse dans un monde harmonieux. Tout à coup, son univers s’écroule avec une incroyable cruauté.

Ce récit initiatique raconte son chemin de résilience à travers les rires, les larmes, l’amitié, la créativité et une nouvelle foi naissante.

Un roman qui aborde les liens familiaux

Le Soleil rugissant est un roman qui aborde le sentiment de résilience autour d’un personnage principal féminin vivant un drame familial.

Grâce à son écriture fluide, l’autrice plonge son lecteur au cœur de la mémoire de cette adolescente torturée.

Avec Le Soleil rugissant, Leo Favreau offre un roman poignant qui saura toucher aussi bien les adultes que les adolescents.

Extrait

« J’ai claqué la porte, et je suis partie en courant. Il n’y avait personne dans les couloirs, que le claquement de mes sabots sur le parquet qui se heurtait aux battements dans ma poitrine. Ce ne fut que plus tard, dans la rue, avec le froid, la nuit, après les tremblements, que je pus reprendre mon souffle. Je ne pouvais plus avaler et les larmes brûlaient mon visage. Surtout, ne pas se retourner, ne pas regarder la maison, ne pas rentrer. J’avais si mal que je remis à courir sur le côté de la route, de toutes mes forces dans la nuit, dans la peur, dans les faisceaux des phares, dans la neige glacée.

La porte en chêne était lourde et j’eus de la peine à l’ouvrir, l’allée de l’immeuble à peine éclairée par une vieille ampoule grésillante. »

L’avis des lecteurs et des lectrices

Voici un aperçu des témoignages reçus sur ce livre :

“Reçu et lu dans la foulée. Un roman prenant, inattendu, une écriture fluide. On sent qu’il y a du vécu derrière cette histoire. Bref, je recommande.” Bretin

“Bien reçu ! J’ai hélas commencé par curiosité… Bon sang je ne peux pas continuer cet après midi mais c’est dingue comme j’en ai envie, ça prend tout de suite, on plonge, on est conquis, on veut savoir, on voudrait pouvoir continuer, là, tout de suite, sans arrêter pour cause d’agenda trop rempli… Bravo Léo Favreau !” Guy

A propos de Leo Favreau

Née en 1963, Leo Favreau a grandi à Genève.

Son père l’initie à l’art pictural, dans son atelier. Elle y découvre Dali, César, Picasso…

Aujourd’hui, Leo vit à Ancenis et travaille en tant que productrice de spectacles vivants et dans la photographie.

Les larmes volées d’Edith Le Bec

Sonia, une petite fille de cinq ans, semble jouer innocemment au « jeu de la mort » …

Et la mort est bien présente ainsi que les silences : disparition brutale d’une mère, absence mystérieuse du père, non-dits dans cette famille provinciale des années cinquante.

À la croisée de deux familles que tout sépare, l’intrigue des Larmes volées d’Edith Le Bec nous entraine de Tressac, un village de Loire-Inférieure, jusqu’à L’île de La Réunion en passant par Paris et Marseille sur fond de trafic douteux…

Mais pour quelle vérité ?

Un roman singulier autour d’une quête de vérité

Les larmes volées est un roman passionnant sur l’écriture, qui scrute la mémoire d’une enfant bousculée par un drame qu’on ne dit pas.

L’auteure porte un regard subtil sur cette jeunesse, née dans les années cinquante, qui se sent à l’étroit dans le carcan des stéréotypes sociaux.

Avec, en filigrane, un choc entre des milieux aux antipodes les uns des autres : la bourgeoisie de province, la créolité et un monde plus glauque qui entretient un suspense de polar…

Extrait

« Tu entends, Capucine ? Morte, ça veut dire : maintenant plus de maman ! Tu te débrouilles toute seule. T’es assez grande, hein ? »

Sonia se tient à genoux sur un vieux tapis devant Capucine. Elles sont montées toutes les deux au troisième étage dans le grenier, pour être plus tranquilles. C’est souvent là que Sonia lui tient ses grands discours. Elle explique à Capucine les choses de la vie, reprenant les réponses de sa mère à ses propres questions. Et puis elle chante, danse avec elle les jours de joie, ou la gronde les jours gris d’absence ou de réprimandes maternelles. Une fois même elle l’a punie en la laissant là-haut pendant tout le goûter. Mais elle est vite remontée, pleine de remords, incapable de finir sa tartine de mûres, pourtant sa confiture préférée. »

L’avis des lecteurs et lectrices

Voici un aperçu des témoignages reçus sur ce livre :

“J’ai relu récemment “Les Larmes Volées” que venait de me donner Françoise Plessis dans leur version publiée. Et huit mois après ma première lecture, j’ai à nouveau beaucoup aimé votre style charpenté et imagé, soutenant une histoire qui tient en haleine le lecteur jusqu’à son dénouement. C’est un livre réussi, qui mérite d’être connu. Bravo.”

“Je viens d’achever la lecture du roman qui m’a tout simplement bouleversé. J’ai vibré dès la première page et me suis laissé happer par l’évocation nostalgique d’un passé révolu mais source d’une intrigue qui se précise progressivement et embarque sans crier gare le lecteur dans un thriller totalement inattendu ! J’en suis bouche bée, admiratif de la plume, de la créativité et de la maîtrise des différents procédés narratifs grâce auxquelles ce roman est tout simplement brillant ! J’ai hâte de me laisser prendre par le prochain.”

“Je viens de terminer « les larmes volées », en fait, cela a été rapide car je ne l’ai pas refermé sauf pour dormir brièvement. Comme romanesque, c’est du Barbey d’Aurevilly ou du Maupassant, quelle histoire surprenante ! Le style est à la fois poétique et maîtrisé et jamais verbeux. Très sincèrement, je l’aurais bien vu ramasser un Renaudot ou un Femina. J’attends le prochain roman avec la plus vive impatience.”

Portrait d’Édith Le Bec, l’auteure

“A passé son enfance dans la campagne de Loire-Atlantique”

“Maîtrise de Lettres Modernes”.

Professeur de français, Édith Le Bec a toujours aimé écrire, suscitant aussi la créativité chez ses élèves (romans élaborés en classe de 5ème).

Auteure d’un recueil de poèmes, elle a aussi animé une émission radiophonique hebdomadaire «Escale Poétique» à La Réunion et fait partie d’une association de lutte contre l’illettrisme.

Après avoir intégré un atelier d’écriture, elle s’est consacrée plus particulièrement à la rédaction de nouvelles, avant de se lancer dans son premier roman : «Les larmes volées»

A Nantes, où elle réside, elle est aussi engagée dans le bénévolat auprès des migrants.

Formation

Formation théologique diplômante à l’ICP (Institut Catholique de Paris) ;
Obtention du DULCOI- Diplôme Universitaire de Langue et de Culture de l’Océan Indien, à l’Université de St Denis de La Réunion.

À propos d’Art 3 Éditions

Charles-Yves et Françoise Plessis, c’est une histoire pas banale qui mène de salons en salons – de la chaussure à l’Art contemporain – de la pharmacie à l’édition.

Dans une vie, on peut en faire des choses, avec exigence, quand la curiosité et la passion vous tiennent au corps.

La Céramique et la pharmacie

En 1972, Charles-Yves est modéliste dans une usine de chaussures de luxe dans un petit village de Maine-et-Loire ; l’entreprise ferme, il troque alors le cuir et les tranchets pour l’argile et le four de potier, pour vivre sa passion, la céramique. Du grès, il passe à la porcelaine et des pièces utilitaires aux œuvres de création qui seront sélectionnées à Faënza et entreront au musée des Arts déco de Berlin.

Françoise, en même temps, vit aussi sa passion et gère sa pharmacie dans ce petit village – il faut bien faire bouillir la marmite pour élever quatre enfants. Et la pharmacie, c’est de la chimie, c’est donc à quatre mains et deux têtes que, le soir, Charles-Yves et Françoise travaillent les formules d’émaux afin que les plus riches habillent élégamment les céramiques.

Rapidement, le Salon des métiers d’Art remplace pour eux le Salon du cuir à la Porte de Versailles. Un bonheur, que ces moments partagés avec les autres artistes – Goudji l’orfèvre, Monod le verrier, Mazlo le bijoutier et les autres…

La Galerie Suffren

Les artisans sont tous dans le même bateau avec la difficulté de trouver des acheteurs. Alors Françoise lance une idée folle : ouvrir une galerie d’objets d’art intemporels à Nantes pour promotionner leurs œuvres et celle des amis. En 1977, c’est chose faite, belle aventure interrompue hélas en 1981 alors que tout allait bien…

La Galerie ART 3 Plessis

1986 – Françoise ne supporte plus la vie sans les artistes qui nourrissaient ses moments de liberté. Nouvelle aventure, toujours folle, à Nantes, une galerie de peinture voit le jour. Pas toujours facile de percer dans ce milieu, quand on présente des artistes difficiles à comprendre en province. Et pourtant, en 1995, la FIAC leur ouvre ses portes, puis Art Fair à Francfort.

Art 3 Plessis Editions

En 2005, tout semble s’arrêter pour une vie calme de retraités. Mais est-ce possible ? L’édition les rattrape avec les ouvrages de Jean-Paul Marcheschi, peintre, sculpteur et écrivain. Depuis, Charles-Yves et Françoise Plessis ont continué des ouvrages “coups de cœur” : des livres d’art encore et toujours, mais aussi des recueils de poésie, des romans, des essais sur la musique et le cinéma… En bref, de la culture au sens large.

Avec, toujours, une culture de l’excellence : Art 3 Plessis Editions publie des beaux livres et des romans cousus collés.