1920. Bienno rosso. Deuxième année rouge pour l’Italie, écartelée entre tentation du bolchévisme et montée du fascisme. Des paysans dans la tourmente.
Pauvres parmi les pauvres de ce pays qui ne se remet pas d’une guerre qu’il a pourtant gagnée. Partir n’est plus une option que l’on examine mais une nécessité, une urgence et même une question de vie ou de mort quand on a les squadristes à ses trousses.
Alors quoi ? Se réfugier en France ? S’enfuir en Amérique ? Tout ailleurs est un Eldorado. On part pour y rester, y faire pousser de profondes racines, se donner tout entier à la nouvelle Demeter et devenir pour jamais anostalgique de l’amère patrie.
A l’heure où l’opinion publique s’interroge sur une montée des nationalismes, on constate un regain d’intérêt pour les mouvements politiques de type fasciste. D’ailleurs, la question migratoire passionne autant qu’elle divise les citoyens d’un même pays.
Dans ce contexte, il peut être utile d’examiner les circonstances particulières qui ont amené un peuple à se laisser séduire par de telles idéologies ou, au contraire, à les fuir.
La lecture d’Ex-Patrie de Luna Vicentino, une fiction largement inspirée d’événements réels et de situations vécues, est une opportunité pour le public de recevoir un éclairage personnel et d’exercer sa réflexion sur un phénomène aussi vieux que le monde.
Une fiction largement inspirée de l’histoire familiale de l’autrice
Luna Vincetino est la petite-fille d’une immigrée italienne, qui a fui avec ses parents et ses 10 frères et sœurs l’extrême misère des campagnes et la montée du fascisme dans les années 1920.
Par l’écriture, elle a tenu à rendre hommage à ces gens courageux éprouvés par une existence difficile. Tous ont dû abandonner définitivement leur terre d’origine pour tenter de commencer une nouvelle vie dans une patrie d’adoption, la France.
Je désirais que leur histoire, jamais racontée jusque-là, ne se perde pas et puisse être transmise aux générations futures.
Un roman destiné à un large public
Ex-Patrie séduira particulièrement :
- Les descendants de la migration italienne, pour l’éclairage que le roman peut apporter sur leurs origines ;
- Les amoureux de l’Italie, qui vont y découvrir le visage offert par ce pays il y a un siècle ;
- Les amateurs d’Histoire, qui y revisiteront les circonstances ayant favorisé l’émergence du fascisme dans ce pays ;
- Ceux et celles qui s’intéressent au phénomène migratoire sur notre territoire, car le roman est riche en éléments de réflexion ;
- Les connaisseurs ou les curieux de la vie à la campagne, qui remonteront le temps pour s’évader vers la Vénétie des années 1920 avec ses mœurs rustiques ancestrales.
Extrait
“C’est comme ça que lui est revenue l’envie de partir. Une envie lancinante, comme une lame dans l’estomac, qui lui donne des aigreurs.
Le voilà de nouveau taraudé par ses démons d’autrefois, du temps où il voulait s’enfuir avec Serafino : quitter sa terre comme on quitte sa mère, une nuit, sans bruit, impatient et coupable. Car il y a une chose qu’il a bien comprise, c’est qu’il n’y a rien à espérer de la mobilisation paysanne qui, depuis plus d’un an, enflamme la région.
Les affrontements violents du printemps et de l’été derniers n’ont pas changé la donne. Deux années rouge-sang, de colère et de révolte, marquées au fer par la fureur des braccianti qui se sont mis en tête d’occuper les terres des propriétaires fonciers.
Pour quel résultat ? La pauvreté a-t-elle reculé après cela ? Des centaines de blessés et de morts et toujours pas de terre à soi. Pas de meilleures conditions de travail non plus dans les grandes propriétés. Toutes ces idées de révolution et de socialisme, c’est pour les travailleurs des villes. Eux, ils ont des chefs qui savent lire et qui leur disent pour qui voter aux élections.
Mais ici, à Tara, à San Giuliano, à San Cipriano, les hommes de la génération de Vittorio ne sont jamais allés à l’école. Les ouvriers peuvent se mettre en grève et espérer faire plier les patrons. Mais eux, les menara, en grève de quoi pourraient-ils bien se mettre ? En grève de traite de chèvre, de cueillette de noix, d’arrachage de pommes de terre ? Autant se mettre en grève de la faim. Et qui cela gênerait-il ? Les sans-terres peuvent bien crever, on trouvera toujours à les remplacer.”
A propos de Luna Vicentino
J’aime alterner romans et nouvelles, deux genres littéraires qui présentent des possibilités et des contraintes différentes.
Agrégée de Lettres Modernes, Luna Vicentino écrit depuis l’âge de 10 ans.
Il y a quelques années, elle s’est décidée à publier ses écrits, en commençant par un premier roman en autoédition “J’écris pour te chercher” qui a été gratifié d’un “coup de cœur” sur la plateforme Librinova en 2019.
En 2021, les éditions Complicités (Paris) ont publié son recueil de nouvelles La Muse Interdite.
En septembre 2022, son second roman Ex-Patrie est sorti aux éditions L’Harmattan. Luna s’est beaucoup investie dans sa diffusion, et le livre commence à bénéficier d’une belle visibilité.
Il a notamment fait l’objet d’une médiatisation dans 3 radios locales (dont France Bleu Pays d’Auvergne) et d’une séance dédicace à la grande librairie des Volcans. Ex-Patrie a également été exporté dans une région à la frontière franco-italienne (Modane et Val Cenis en Savoie) à l’occasion de conférences où il a pu rencontrer un public de choix essentiellement composé de descendants de la migration italienne.
Informations pratiques
“Ex-Patrie” de Luna Vicentino
- Editeur : L’Harmattan
- ISBN : 978-2-14-026985-1
- Format : 15,5 x 24 cm
- Imprimé en France
- 284 pages
- Prix : 24 €
Pour en savoir plus
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L’actualité autour du livre et de l’autrice : https://www.lunavicentino.fr/452875254
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