Suite à un tremblement de terre, un manuscrit très ancien a été exhumé sur une île de Méditerranée. Il s’agit d’une lettre d’amour remontant aux origines de notre civilisation, celle qu’Ariane adresse au Minotaure.
“Lettre d’amour au Minotaure” est une réécriture du célèbre mythe grec du Minotaure. Sandra Labastie propose une réflexion sur l’art et ses rituels (la tauromachie, la peinture, l’écriture), sur le désir et le pouvoir.
La relation secrète entre Ariane et le Minotaure pose la question des limites. Où se situe la frontière entre le bestial, l’humain et le divin ? Jusqu’où doit-on aller pour dépasser sa condition ?
Paru aux éditions Art3 Galerie Plessis.
Un texte qui donne sa pleine dimension au fameux fil d’Ariane qui a traversé l’Histoire jusqu’à nous
Si la structure de l’histoire et sa chute restent fidèles au mythe grec originel, cette réécriture du Minotaure s’infiltre dans les zones d’ombre pour éclairer les mystères d’Ariane et du monstre de Crète, ainsi que ceux des personnages qui les entourent, tels Thésée le guerrier ou Dédale et son labyrinthe.
C’est la chronique d’une rébellion, celle qui mène à la liberté qui est un autre nom pour l’immortalité.
Riche et très remarquablement écrit (c’est le genre de livre qu’on ne lâche pas !), cette “Lettre d’amour au Minotaure” offre :
- Un retour dans l’univers mythique de la Crète et du Minotaure qui fascine encore le monde contemporain.
- Une lecture psychanalytique inédite du mythe. Que produit une famille toxique ? Des monstres : le Minotaure comme incarnation des fautes d’une famille qu’on qualifierait aujourd’hui de perverse ou dysfonctionnelle.
- Une véritable exploration du rituel ayant donné naissance à la tauromachie, qui éclairera autant ses passionnés que ses opposants.
Une préface signée par Roger Massé
Roger Massé est conférencier, Professeur agrégé de Grammaire, et Président de l’Association Athéna. Séduit par cet ouvrage, il a accepté très spontanément d’écrire la préface.
En voici quelques extraits :
“Pour écrire une si belle fiction, Sandra Labastie s’est beaucoup documentée. (…) C’est en réécrivant le mythe grec du Minotaure qu’elle nous donne à voir et mieux comprendre le mythe originel : celui que, par facilité, on identifie au Mal absolu dont le héros Thésée débarrasse la terre, ne serait-il pas, en réalité, digne d’intérêt et même d’amour ? (…) Enfin, quand Ariane écrit cette lettre à son amant, tout est joué, « acta est fabula », et les mots qu’elle utilise sont la chair et le sang de leur passion. Ce parcours résonne comme une double délivrance, pour le « monstre » Minotaure qui doit mourir pour se délivrer de sa monstruosité, et pour la narratrice qui se libère d’elle-même par l’écriture.”
Extraits
“J’avais coutume de me soustraire au regard des autres : une pièce momentanément désertée, un recoin de jardin, un comble dont je connaissais l’accès, un angle mort des Bains. C’est dans ce mouvement de disparition volontaire et continue que je t’ai trouvé, au secret, dans l’aile la plus haute, celle donnant sur le soleil levant. J’étais très jeune alors, mon corps était encore celui de l’enfance. C’était plusieurs années avant que Minos ne t’envoie hanter le labyrinthe.”
“Nous croyons être protégés par la forme de notre corps mais parfois elle s’estompe, nos émotions s’emparent de nous et il n’existe aucune limite à tout ce que nous pouvons devenir. Ainsi, des jeunes filles se métamorphosent en végétaux pour échapper au désir insatiable des dieux, d’autres deviennent sources pour donner libre cours à leurs larmes, des jeunes gens distraits deviennent des fleurs soumises au vent. J’ai toujours cherché à voir ce qui se cachait derrière les formes. La vérité est souvent embusquée dans un mystère.”
“Nos prêtresses ancestrales, celles qui ont précédé les dieux de Grèce, avaient une relation particulière avec la nature. Quand les guerriers venus d’Athènes sont arrivés dans l’île, elles ont brutalement disparu. Certains disent que les guerriers les ont tuées, d’autres racontent qu’elles sont devenues des arbres et des rochers, qu’elles demeurent sur notre île, veillant sur nous et intervenant parfois, sans qu’on puisse comprendre comment, parce qu’elles ont épousé une forme nouvelle pour parvenir à leurs fins.”
“L’entrée et la sortie n’étaient pas éloignées dans l’espace mais seulement dans le temps. Labyrinthe : c’est ainsi qu’on les appelait. Un doute, une interrogation, une énigme, un mystère, à la fois spirale et tresse, chemin et impasse, enfermement et libération.(…) Dédale m’a enseigné une chose importante, qui est à la fois une philosophie et une ingénierie : regarder le monde comme une simple énigme à résoudre. Le sens de la vie, nos bouleversements intimes, les relations entre les êtres, efforce-toi de les considérer comme une simple énigme à résoudre, me disait-il, et le tragique disparaît”.
Portrait de l’autrice
Sandra Labastie est autrice de sept livres dont quatre fictions. Son travail littéraire porte sur la quête du sens et le sentiment du sacré. Ce texte explore la relation à l’art, au temps, à l’amour.
Ce texte a bénéficié d’une bourse de Création du Centre National du Livre.
À propos d’Art 3 Éditions
Charles-Yves et Françoise Plessis, c’est une histoire pas banale qui mène de salons en salons – de la chaussure à l’Art contemporain – de la pharmacie à l’édition.
Dans une vie, on peut en faire des choses, avec exigence, quand la curiosité et la passion vous tiennent au corps.
La Céramique et la pharmacie
En 1972, Charles-Yves est modéliste dans une usine de chaussures de luxe dans un petit village de Maine-et-Loire ; l’entreprise ferme, il troque alors le cuir et les tranchets pour l’argile et le four de potier, pour vivre sa passion, la céramique. Du grès, il passe à la porcelaine et des pièces utilitaires aux œuvres de création qui seront sélectionnées à Faënza et entreront au musée des Arts déco de Berlin.
Françoise, en même temps, vit aussi sa passion et gère sa pharmacie dans ce petit village – il faut bien faire bouillir la marmite pour élever quatre enfants. Et la pharmacie, c’est de la chimie, c’est donc à quatre mains et deux têtes que, le soir, Charles-Yves et Françoise travaillent les formules d’émaux afin que les plus riches habillent élégamment les céramiques.
Rapidement, le Salon des métiers d’Art remplace pour eux le Salon du cuir à la Porte de Versailles. De vrais moments de bonheur, partagés avec les autres artistes – Goudji l’orfèvre, Monod le verrier, Mazlo le bijoutier et les autres…
La Galerie Suffren
Les artisans sont tous dans le même bateau avec la difficulté de trouver des acheteurs. Alors Françoise lance une idée folle : ouvrir une galerie d’objets d’art intemporels à Nantes pour promotionner leurs œuvres et celle des amis. En 1977, c’est chose faite, belle aventure interrompue hélas en 1981 alors que tout allait bien…
La Galerie ART 3 Plessis
1986 – Françoise ne supporte plus la vie sans les artistes qui nourrissaient ses moments de liberté. Nouvelle aventure, toujours folle, à Nantes, une galerie de peinture voit le jour. Pas toujours facile de percer dans ce milieu, quand on présente des artistes difficiles à comprendre en province. Et pourtant, en 1995, la FIAC leur ouvre ses portes, puis Art Fair à Francfort.
Art 3 Plessis Editions
En 2005, tout semble s’arrêter pour une vie calme de retraités. Mais est-ce possible ? L’édition les rattrape avec les ouvrages de Jean-Paul Marcheschi, peintre, sculpteur et écrivain. Depuis, Charles-Yves et Françoise Plessis ont continué des ouvrages “coups de cœur” : des livres d’art encore et toujours, mais aussi des recueils de poésie, des romans, des essais sur la musique et le cinéma… En bref, de la culture au sens large.
Avec, toujours, une culture de l’excellence : Art 3 Plessis Editions publie des beaux livres et des romans cousus collés.
Informations pratiques
“Lettre d’amour au Minotaure” de Sandra Labastie
- Editeur : Art 3 Galerie Plessis
- Collection : Kairos
- Sortie : 21/08/2023
- Format : 12cm x 17cm
- Nombre de pages : 100
- Prix : 13 €
Pour en savoir plus
Découvrir un extrait du livre : https://www.calameo.com/read/00088851717b9a3311936
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