Devenu synonyme de jazz classique, Camille Productions rend hommage, disque après disque, aux grands standards et aux musiciens de légende.
Time to Dream, le nouvel opus du label indépendant ne déroge pas à la règle : il réunit deux figures incontournables du jazz parisien, le saxophoniste André Villéger et le pianiste Alain Jean-Marie, qui allient leurs talents pour la première fois.
Time to Dream sera disponible chez les disquaires le 20 octobre 2023. Un concert célébrant la sortie du disque aura lieu le 25 octobre à 21 heures au Sunside, 60 rue des Lombards à Paris.
La rencontre de deux légendes du jazz, entre tradition et modernité
Time to Dream allie des standards du jazz et des compositions originales d’André Villéger, qui ont pour point commun d’explorer la thématique de la ballade.
On y retrouve des titres signés par McCoy Tyner, Jimmy Rowles, Hank Jones, Duke Ellington et même Raymond Fol, un des grands pianistes français des années 1950. Les compositions d’André Villéger, dédiées à ses amis disparus, trouvent leur place tout naturellement au milieu de ce beau monde.
La rencontre entre le saxophone ténor d’André Villéger et le piano d’Alain Jean-Marie est un véritable bonheur pour les férus de jazz : chaque morceau témoigne de leur passion et de leur talent exceptionnel.
Un album pour prendre le temps de rêver
Comme son nom le suggère, Time to Dream est un album rêveur et contemplatif, qui entraîne les auditeurs dans un univers feutré, marqué par la grâce, l’élégance et la fragilité.
Les compositions originales et les arrangements subtils créent une atmosphère unique. D’un morceau à l’autre, les tempos restent très proches, mais les couleurs et les ambiances sont différentes.
La majorité des morceaux sont assez longs, comme si les deux musiciens voulaient prolonger le plaisir, laissant aux auditeurs le temps de rêver et de s’évader.
Alain Jean-Marie, le plus célèbre pianiste guadeloupéen
Alain Jean-Marie est né à Pointe-à-Pitre en 1945, d’un père martiniquais et une mère guadeloupéenne. Il commence le piano à l’âge de huit ans et se prend très vite de passion pour le bebop, qu’il découvre à la radio grâce à Robert Mavounzy, un de ses ambassadeurs en France.
Le jeune pianiste commence sa carrière dans les bals. Il y joue du jazz, mais aussi de la biguine avec Édouard Mariépin. En 1966, il enregistre avec d’autres musiciens antillais l’album Guadeloupe Musique d’Autrefois, l’Album d’or de la Biguine.
L’année suivante, Alain Jean-Marie s’installe à Montréal ; en 1973, il déménage à Paris où il intègre l’Orchestre de la Cigale et collabore avec les plus grands noms du jazz dont Chet Baker, Sonny Stitt, Art Farmer, Bill Coleman et Christian Escoudé.
Lauréat du prix Django Reinhardt en 1979, le pianiste devient en 1986 et 1987 le directeur musical du spectacle de Dee Dee Bridgewater Lady Day, un hommage à Billie Holliday. En 1990, on le retrouve aux côtés d’une autre chanteuse américaine, Abbey Lincoln, avec qui il enregistre l’album The World is Falling Down.
Alain Jean-Marie n’est pas seulement un accompagnateur incontournable de la scène jazz parisienne : il est également un artiste solo reconnu. Il a notamment reçu le prix Boris Vian de l’Académie du Jazz pour son album Afterblue (1999), et a enregistré en 2004 That’s What, dans lequel il revisite d’une façon très personnelle les standards du jazz.
En 2021, à l’âge de 76 ans, Alain Jean-Marie reçoit une Victoire d’honneur lors des Victoires du jazz.
André Villéger, le maître des anches
Né en 1945 en banlieue parisienne, André Villéger a appris le saxophone alto pendant ses années lycée. En 1964, il s’est mis à la clarinette en jouant dans un orchestre de style New Orleans. Influencé par Sidney Bechet, il se met au saxophone soprano, puis aux saxophones ténor et baryton.
Interprète, arrangeur et compositeur, André Villéger est un maître des anches qui passe d’un instrument à l’autre avec bonheur. Son jeu, d’une rare musicalité, englobe des styles divers, du bop au jazz européen en passant par le jazz rock et les ethnomusiques.
Au cours de sa longue carrière, le saxophoniste et clarinettiste s’est produit auprès de grands noms, dont Bill Coleman, Lionel Hampton, Ray Charles, Dee Dee Bridgewater ou encore Wynton Marsalis. En 2000, il a fait partie du Big Band de Quincy Jones. Il a également accompagné Henri Salvador lors de ses dernières tournées.
André Villéger a reçu plusieurs prix récompensant sa prestigieuse carrière, dont le Prix Sidney Bechet de l’Académie du Jazz en 1973, l’ordre de Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres en 2005, ou encore le Prix Jazz Classique que l’Académie du Jazz lui décerne en 2016 pour son disque For Duke And Paul, en duo avec Philippe Milanta, sorti chez Camille Productions. En 2017, il collabore avec Philippe Milanta et Thomas Bramerie sur l’album Strictly Strayhorn.
Camille Productions, le spécialiste français du « jazz classique »
Camille Productions est une société indépendante de production créée en 2015 par Michel Stochitch. Elle est aujourd’hui la seule en France à explorer le jazz classique, mis en lumière par son catalogue de plus de 20 albums signés par des artistes reconnus comme Luigi Grasso, Philippe Milanta, Thomas Bramerie, Pierre Christophe, Hugo Lippi, Michel Bonnet, Patrick Artero, Evan Christopher, Fapy Lafertin, Leon Parker, Lukmil Perez, Malo Mazurié, Félix Hunot, Claude Tissendier, Didier Burgaud et Simon Teboul.
La qualité des albums de Camille Productions a été soulignée à de nombreuses reprises par la presse professionnelle, et a été récompensée par des prix prestigieux.
D’autres nouveautés sont prévues la fin 2023, dont « Carmen’s Karma » par le Ramona Horvath Trio (sortie le 3 novembre) et « The Viper Club », un hommage à Stuff Smith et Jonah Jones par Tcha Limberger, Jérôme Etcheberry, Sébastien Girardot et Dave Kelbie (sortie le 27 octobre).
Pour en savoir plus
Site web : https://www.camille-productions.com
L’album : https://www.camille-productions.com/portfolio/time-to-dream/
Facebook : https://www.facebook.com/camilleproductions
LinkedIn : https://www.linkedin.com/in/michelstochitch