“La maison des Alizés” de Didier Voyenne : bien plus qu’un roman, un chemin de vie inspiré et inspirant qui est aussi une ode à La Réunion

“Aristide m’avait dit un jour que la vie est un fusil à un coup sans savoir quelle est la bonne cible à atteindre et que la balle tirée lorsque l’on naît suit la ligne que la mire a tracée pour se ficher là où elle doit aller ; et que, même si l’on atteint le mille, l’on n’a pas forcément gagné. Mais, après m’avoir laissé d’abord et comme d’habitude dans un abîme de perplexité où il me plonge à chaque fois qu’il m’assène une telle sentence, il ajouta, dans son accoutumé grand rire, que, certes, si la trajectoire de la balle est inflexible, la cible elle peut bouger – pas facile à suivre, non ? –. Il avait raison : Alizé était la nouvelle cible de ma vie.”

La Réunion, terre de tolérance et d’équilibre, sera-t-elle la terre de rédemption et de renaissance des protagonistes de cette histoire ? Car si le destin est le leurre de ceux qui n’attendent rien de leur vie, la destinée est pour d’autres ce qu’ils font de la leur ? Parce que seuls ces derniers peuvent entrer dans la maison des Alizés…

Le roman de Didier Voyenne “La maison des Alizés” vient d’être publié par les éditions AlterPublishing.

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Sommaire

Époque 1 

  • Le toit bleu
  • La tempête
  • Sotto il sole d’Italia
  • Vento del sud
  • Vendetta
  • Ritorno
  • Pluie tropique
  • Tango

Époque 2 

  • L’arbre du voyageur
  • Rêve
  • Le passage des baleines
  • Sur les pentes du volcan
  • L’âne et le puits
  • Memento mori
  • Et le bonheur va
  • Aimons en restant vivants
  • Vivons en restant aimants
  • Épilogue

Extrait

“Le bonheur est ennuyeux, seul le désir du bonheur peut rendre heureux. On ne désire pas ce qui est bon, est bon ce que l’on désire. Le chemin vers la destination est bien plus agréable que l’atteinte de celle-ci. Tant que l’on a faim, on a envie de manger, une fois rassasié, on n’a plus rien à satisfaire. J’ai cherché à être heureux sans y parvenir. Le faut-il d’ailleurs ? Ici, je n’ai que le désir et, peut-être, celui d’exister. D’aucuns disent que l’on n’existe que dans le regard des autres. Du moins, c’est ce que je croyais avant d’arriver ici. Depuis lors, j’apprends à exister par moi-même et pour moi-même avant que de vouloir exister pour les autres. L’altruisme ne peut se concevoir sans une bonne dose d’égoïsme. Tel un bouddhiste, j’apprends à m’aimer moi-même pour aimer les autres, rejetant l’amour-propre, fait d’orgueil, pour l’amour de soi, fait d’humilité. Je comprends que je dois d’abord me préserver avant de préserver les autres. Jusqu’alors, j’avais fait l’inverse et n’étais parvenu à rien ! Là, je reprends les choses par le bon bout : moi-même !

La première chose que je décidai en arrivant dans cette maison fut de la balayer. Non que cela fût nécessaire, car Georgette fit bien les choses et avait laissé tout dans un ordre et dans une propreté sans reproche, mais parce que j’avais besoin de balayer ma vie d’avant dans la poussière de mes souvenirs comme si celle-ci était mêlée à celle de ceux de la case. Chaque geste du balai fait de branches de vacoa, qui ne soulevait aucune poussière, me faisait accumuler ici et là de tout petits fragments de pierre de lave. En fait, je faisais des petits tas des restes de ma vie d’avant pour plus tard les répandre dans la nature ainsi que l’on fait des cendres des défunts qui, en s’éparpillant, assure que plus rien, ni personne, ne pourra de nouveau les rassembler et leur redonner forme.

La deuxième chose fut d’abandonner mon téléphone portable – pardon mon smartphone dont l’intelligence semble résider uniquement dans la capacité à nous abêtir, non, pire encore, de nous soumettre à sa volonté – et ce qui va avec, les réseaux sociaux, je veux dire ceux d’Internet, car ceux bâtis sur des échanges directs, faits de chair et d’os, de parole et de souffle, de senteur et de toucher, ceux-là me paraissent non pas indispensables, mais vitaux ; alors que les premiers font que, ô paradoxe, on ne communique plus, malgré les dizaines de chats, les centaines de likes et les milliers de contacts quotidiens de friends qu’on ne voit jamais, ou seulement leurs photos retouchées assorties de mensonges assénés comme des vérités, et qui ne sont même pas des connaissances.”

Portrait de Didier Voyenne

 

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Après ses diplômes à l’ESSEC et au CNAM, où il a enseigné depuis en parallèle, Didier Voyenne a exercé une vie professionnelle intense dans diverses entreprises industrielles ou de services, dans les domaines comptables et financiers. Il a également co-écrit sur cette matière des ouvrages techniques.

Pendant plus de vingt ans, il a pratiqué les échecs en compétition. Cependant, le théâtre, le cinéma et la littérature sont ses centres d’intérêts personnels, et l’écriture son envie profonde.

Il a écrit quatre romans et deux pièces de théâtre.

À propos d’AlterPublishing

La maison d’édition AlterPublishing est née en 2012, à une époque où l’édition numérique était en plein essor. Dès ses débuts, cet éditeur « nouvelle génération » adopte des engagements forts : éditer des ebooks et des livres papier sans passer par le réseau de distribution des librairies traditionnelles, et répartir les droits d’auteur à égalité entre l’éditeur et l’auteur, dès le premier volume vendu.

AlterPublishing s’efforce par ailleurs de réduire son impact sur l’environnement, en privilégiant l’édition numérique et en éditant ses livres papier à la demande afin d’éviter le gaspillage.

Ce positionnement avant-gardiste et égalitaire a séduit de nombreux auteurs. Le catalogue d’AlterPublishing couvre ainsi de multiples domaines : littérature et fiction, culture et société, LGBT, scolaire et universitaire, BD et jeunesse, art de vivre, nature et loisirs, et savoirs.

Aujourd’hui, AlterPublishing représente une véritable alternative au circuit de l’édition traditionnelle. Ses ouvrages jouissent d’une belle visibilité sur les plateformes en ligne Amazon, Fnac, iBook, Amazon Kindle, Kobo Raluten et Nook.

Informations pratiques

“La maison des Alizés” de Didier Voyenne

  • Éditeur : AlterPublishing
  • Sortie : 4 septembre 2023
  • Dimensions : 13.97 x 1.42 x 21.59 cm
  • ISBN-13 ‏: ‎979-8859359981
  • Pages : 246
  • Prix : 17,10 €

En savoir plus

Découvrir le livre : https://www.alterpublishing.com/fr/la-maison-des-alizes.html

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