Une étude inédite sur le comportement des 15 – 34 ans
En libérant la parole, l’étude “Les jeunes et leurs ex à l’heure des réseaux sociaux” permet de mesurer l’ampleur de tous les comportements post-séparation parfois difficilement avouables, tels que le revenge porn, l’espionnage, la manipulation…
À l’ère du tout numérique, comment les « digital natives » gèrent-ils les ruptures amoureuses et le maintien de liens sur les réseaux sociaux ? Sont-ils ouverts à garder contact avec leur ex ? Quelles sont leurs pratiques en ligne, saines ou toxiques, après une séparation ?
Habitués à partager leur vie privée sur les réseaux sociaux, les moins de 35 ans font face en cas de rupture amoureuse à des problématiques inconnues de leurs aînés. Là où ces derniers pouvaient plus facilement couper les ponts, eux doivent gérer la présence en ligne de leur ex… ou de l’ex de leur partenaire du moment.
Afin de mesurer comment ils vivent ces situations particulières, fruits de la révolution relationnelle créée par les réseaux sociaux, Lemon.fr a demandé à l’IFOP d’interroger près de 1 000 jeunes Françaises et Français âgés de 15 à 34 ans.
Et il y a des surprises !
L’amitié avec un.e ex : elle est possible, mais pose des problèmes
Si plus de 6 jeunes sur 10 considèrent que garder des liens d’amitié avec un.e ex est possible, 35 % considèrent qu’il restera toujours une ambiguïté.
C’est sans doute pour cela que cette relation amicale peut être source d’ennuis :
L’actuel partenaire la voit d’un œil hostile
Parmi les couples, 81 % n’apprécieraient pas que leur partenaire continue à voir son ex dans la vie réelle et 74 % éprouveraient de la gêne s’ils croisaient cette personne.
D’ailleurs, la grande majorité rejette toute forme d’échange avec cette relation passée :
- Plus de 8 sur 10 ne veulent même pas qu’il ou elle garde des photos ;
- Plus de 7 sur 10 sont aussi hostiles aux interactions en ligne, qu’il s’agisse de “liker” les publications d’un.e ex ou de suivre son activité en ligne.
Ce malaise est particulièrement flagrant chez les femmes.
C’est d’ailleurs pour cela que, chez elles, la tension ressentie est une source intarissable de conflits potentiels. Ainsi, 67 % d’entre elles, contre 50 % des hommes, considèrent la fréquentation d’un ex dans la vraie vie comme une source potentielle de dispute avec leur partenaire, et 63 % (contre 48 % parmi la gent masculine) font le même constat si leur conjoint devait suivre une ex sur les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux ne changent rien à la perte de contact
L’amitié avec un.e ex est loin de devenir la norme ! La plupart du temps, même à l’ère de la transition numérique, les liens s’estompent progressivement.
Il y a toutefois une distinction liée au genre : si près de la moitié (46 %) des hommes sont toujours en relation avec une ou plusieurs ex, seulement un tiers des femmes ont gardé le contact. Cette prise de distance s’accentue d’ailleurs lorsqu’elles avancent en âge.
Des comportements peu avouables… mais massivement pratiqués
L’espionnage
Dans le mois qui suit la rupture, 88 % des répondants espionnent leur ex sur les réseaux sociaux, parfois tous les jours (18 %).
Si cet espionnage tend à diminuer avec le temps, il peut prendre des formes très surprenantes :
- 63 % vérifient si leur ex a visionné leurs stories ;
- 57 % guettent le signe d’une connexion en ligne ;
- Près de la moitié (45 %) s’intéressent aux nouvelles personnes suivies ;
- Et près de 3 sur 10 (29 %) vont même jusqu’à créer de faux comptes pour épier leur ex sans être démasqué !
À noter : l’espionnage à distance est davantage pratiqué par les hommes. Par exemple, concernant la création de faux profils, 39 % des hommes s’y adonnent, contre seulement 22 % pour les femmes.
L’évitement post-rupture
Parfois, les jeunes font tout pour tourner la page et oublier leur passé :
- 62 % des moins de 35 % bloquent leur ex et suppriment tous les échanges avec son compte ;
- 76 % suppriment toutes les photos ;
- 31 % vont jusqu’à demander à leurs amis de bloquer la personne en question, ce qui est très mal vécu.
La manipulation
Pour éveiller la jalousie de l’ex, tous les moyens sont bons ! 75 % des 15-34 ans ont déjà utilisé une technique de manipulation : poster volontairement des stories joyeuses, consulter ses messages sans répondre, liker des photos de personnes au physique avantageux…
Le dénigrement et le revenge porn
Ces deux dernières pratiques toxiques, voire illégales, sont davantage l’apanage des hommes :
- 40 % ont déjà dénigré une ancienne petite amie pour nuire à sa réputation (vs 14 % des jeunes femmes) ;
- 38 % ont déjà envoyé des photos intimes de leur ex à d’autres personnes, ce qui est un délit (vs 14 % des femmes).
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À propos de Guillaume Debreu, le fondateur
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Découvrir l’étude : https://lemon.fr/la-gestion-des-ex-sur-les-reseaux-sociaux/
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