Inspirée par l’iconographie de la tapisserie d’Angers, l’artiste. Danielle Burgart a travaillé pendant deux ans sur l’Apocalypse.

Elle n’aurait jamais imaginé que cette aventure picturale allait prendre ce temps, cette émotion, ce désespoir, cette espérance aussi… Le texte de Jean est celui d’une révélation qui annonce la fin du temps, qui parle de l’ancien monde arrivé à son terme et de l’imminence d’un monde nouveau, dans un re-commencement radical.

Capture

Une œuvre résolument contemporaine

Les 140 mètres de la tapisserie obligent à faire des choix. Danielle Burgart a appréhendé ce texte du 1er siècle, ces tentures du 14ème siècle, comme des tableaux contemporains du 21ème siècle.

Leur ossature est narrative dans un mélange de réalisme, surréalisme, bestiaire fantastique. Danielle Burgart cherche alors le chemin qui relie cette iconographie à son univers, celui de ses hommes hybridés de têtes d’oiseaux pour en extraire les points de rencontre avec notre siècle : époque mouvementée, guerres, épidémies, changement climatique.

« Nous constatons chaque jour les signes de la fragilité de l’écosystème terrestre et nous savons désormais que l’humanité court le risque de s’autodétruire. Ce n’est plus la tradition religieuse qui parle, mais la science et l’actualité… »

vue de l’atelier de Danielle Burgart

Danielle Burgart expose l’ensemble de cette série de grandes peintures

du 10 au 19 mai 2024 – Espace Artistique de l’Anjou – Parc de Pignerolle 49124 Saint-Barthélemy d’Anjou

Un remarquable travail d’appropriation

L’appropriation de la tapisserie de l’Apocalypse est un projet sur un temps long à mener avec une énergie positive. En effet, le texte de Jean nous parle de catastrophes, de destructions, de morts… Ses visions sur « le présent et ce qui doit arriver plus tard » sont douloureuses.

selon Sain-Jean – monotypes

En parfaite adéquation avec le monde

“La liberté de représentation, mêlant l’humain et l’animal m’a interpellée. Les thèmes évoqués aussi, par leurs similitudes avec l’actualité : temps de guerres, d’épidémies, de changements climatiques.”

La chute de Babylone – 200 x 200 cm

Fidèle à la recherche plastique de l’artiste

« L’humain est mon sujet. Le modèle pose, fige une attitude, pour peu de temps… il y a urgence de saisir l’instant, de ne pas laisser échapper ce sentiment fugace que nous sommes tous pétris d’unemême humanité.

Le corps de l’individu qui pose devient alors ce corps qui parle, qui parle de nous, de notre condition humaine… »

Des hommes à têtes d’oiseaux

« Le corps n’est plus juste humain. Il a une tête d’oiseau, de faucon, posée comme par oubli. Par sa présence il devient hybride et m’amène à traiter du rapport à notre animalité, entre réel et imaginaire. A travers ce prisme je construire ma narration. »

« Si l’œuvre de Burgart est une œuvre de réconciliation, c’est parce qu’elle réconcilie l’homme non pas avec l’animal, mais avec le conflit qui l’habite et qu’il a pourtant oublié, nié, refoulé. Ce conflit ne prendra pas fin – du moins tant que les deux partis existeront. Laisser-être ce conflit, l’accepter sans chercher à le résoudre, voilà la réconciliation.

Voilà pourquoi les hommes à tête d’oiseau de Burgart restituent aux humains leur humanité : parce qu’elle laisse parler le conflit qui les habite et qui les constitue.

Réconciliation de l’homme avec sa dichotomie. »

Martha Boeglin – Docteure en philosophie

L’Annonce – Acrylique sur toile – 200 x 200 cm

Deux années de travail… et :

•	7 grands tableaux de 2x2m ;
•	1 triptyque de 2 x 7,5m ;
•	24 tableaux de 1,5 x 0,5m.

Le fleuve de vie – détail – 200 x 750 cm

À propos de Danielle Burgart

Artiste peintre depuis plus de trente années, Danielle a quitté Paris pour s’installer dans la Sarthe depuis 4 ans. Présente dans des collections publiques, elle expose dans des galeries en France et à l’étranger.

En 2023, elle a notamment présenté ses œuvres à la Galerie The Artistic Red Dot, au Grand Palais à Paris (Salon Comparaison), à la Biennale 109 à Paris et au salon 49 Regards à Angers.

Prix et distinctions

2021 invitée d’honneur au Salon d’Etampes
2018 prix de la Fondation Taylor (biennale 109) à Paris, prix du conseillerrégional, au Salon de Croissy-sur-seine • 2016 prix ARTCITÉ à Paris
2005 invitée d’honneur Salon d’Elbeuf
1998 1er prix de peinture – salon des arts de Saint-Maurice
1993 médaille de bronze – salon des artistes français – Paris
1992 prix jeune créateur – biennale de Melun Sénart

Collections publiques