The Island : Comment se comporte un manager en situation de survie ?

Un inventeur, qui plus est sportif et entrepreneur, peut-il rendre une aventure de survie sur une île perdue plus agréable… plus confortable que ses camarades ? Les ressorts du management et de la gestion appris en École Supérieure de Commerce et pratiqués au quotidien dans l’entreprise ont-ils une quelconque validité en milieu hostile ?

Michel Vernet est en ce moment même sur les écrans de télévision en tant que participant à l’émission The Island sur M6. Cet homme de 47 ans est tout à la fois Entrepreneur, Inventeur, et Sportif.

Quand gestion du stress, modélisation, anticipation, évaluation des risques, logistique, investissement, créativité, et management des ressources humaines passent de l’entreprise… à un groupe de survivants en milieu hostile

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Michel Vernet en quelques mots

Michel Vernet est tout à la fois Entrepreneur, Inventeur, et Sportif :michel

Entrepreneur, dirigeant notamment la société T’enrêv System, société qui a réalisé un chiffre d’affaires de 300 000€ en 2014.

Inventeur, lauréat du concours Lépine en 2008 pour sa perche de nage, et créateur de nombreuses autres inventions telles que l’aspirateur écologique de piscine, le violon de Créateur, ou encore le tuteur pliable coloré pour tomates

Sportif, avec 2 heures entrainement par jour et la pratique du triathlon (notamment le triathlon d’Embrun, 3800 m de nage, 185 km à vélo, étape des Alpes incluant le col de l’Izoard et 42 km à pied pour terminer).

The Island : une aventure de survie

The Island est une émission de téléréalité dans laquelle 13 hommes sont abandonnés sur une plage, dès leur arrivée sur une île déserte au large du Panama.

Ils ont uniquement à leur disposition trois machettes, trois couteaux, 40 litres d’eau (soit une autonomie de 24 heures) et une trousse de premier secours. Un poste radio est également installé sur une plage pour qu’ils puissent communiquer deux fois par jour avec la production, et un téléphone satellitaire est à leur disposition en cas de rupture du signal radio.

Pour la première fois à la télévision, 13 hommes vivent seuls pour tester leur force et leur résistance durant 4 semaines. Cependant, sur une île déserte, c’est la nature qui a le pouvoir… Les aventuriers ne sont pas à l’abri des animaux sauvages et de conditions naturelles imprévues qui viendront troubler leur tranquillité. Chaque jour est une nouvelle aventure…

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Des solutions créatives pour résoudre des problèmes extrêmes

Comme on l’imagine, dans cette île déserte et sauvage, le corps humain est soumis à rude épreuve. Parmi les principales problématiques : la faim, la soif, la chaleur la journée, l’humidité et le froid la nuit.

Michel Vernet témoigne :

J’ai perdu une dizaine de kilos, le corps en prend un coup. Je n’étais plus moi-même. Avec ces conditions difficiles, on ne parvient pas à réfléchir comme d’habitude.

Dans notre monde ultraconnecté très dépendant des nouvelles technologies, où tout est disponible à proximité et à profusion, sans effort, on se rend compte tout de suite que l’homme redevient vulnérable sans tous les apports de la civilisation. Michel Vernet poursuit :

Lâchés en pleine nature, on perd le contrôle. Dans cette île, c’est nous qui nous sommes adaptés à la nature… et non l’inverse comme on a l’habitude de le faire chez nous. Animaux sauvages, météo, géographie de l’île… notre groupe a dû faire front face à une nature hostile.

Essayer, encore et toujours

arton71906En survie, tous les paramètres habituels que l’on connaît sont différents. On perd tous ses points de repères. On a plus d’endroit où dormir, tout à faire pour trouver à boire, à manger. On a pas de quoi se chauffer, si ce n’est à réussir à faire du feu.

Dans ce contexte, les fondamentaux de l’être humain homo sapiens sapiens sont totalement mis en exergue. Michel Vernet annonce :

Beaucoup de choses sont tentées mais peu fonctionnent. Il faut toujours essayer pour que quelque chose fonctionne.

Le génie humain n’est jamais très loin… il s’adapte progressivement au contexte extraordinaire dans lequel il se trouve. Reprenant quelques secondes sa casquette d’inventeur, Michel poursuit :

Lorsqu’on invente, on recherche avant tout une solution à un problème. Finalement, peu importe la façon dont on y arrive. Ce qui importe c’est la capacité à trouver la meilleure solution au problème que l’on veut résoudre.

Cette façon de penser me semble tout à fait adaptée à la survie. Il ne faut jamais baisser les bras, essayer, et ré-essayer, pour améliorer son confort de vie au quotidien.

Un sac poubelle sur le corps la nuit… pour dormir

Pour dormir, Michel a été le premier à enfiler un sac poubelle sur le corps, comme une chemise. Cette trouvaille lui a été très utile pour se protéger du froid et de l’humidité, et des insectes. Les autres aventuriers l’ont tous imité.

Un système de nettoyage à l’eau de mer

Une fois que les poissons étaient pris dans le filet, les équipiers avaient aménagé un plan de travail pour la découpe des poissons. La planche était très lourde et pleine d’aspérités donc difficile à nettoyer. Michel a imaginé un système de nettoyage dans l’eau de mer, avec des cordes pour la faire pivoter sur la tranche pour un nettoyage optimal. Ce concept reste à réaliser (lors d’une prochaine aventure peut-être ?).

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Organiser, anticiper, prévoir… modéliser

Entreprendre, c’est aussi gérer, et Michel le vit au quotidien avec son entreprise. Il a remarqué des parallèles entre sa vie de gérant d’entreprise, et sa façon de penser en situation de survie dans The Island. Il commente :

J’ai compris qu’il fallait s’adapter aux contraintes du milieu. Ne pas aller contre la nature, mais tenter de la gérer au mieux pour la mettre à notre profit. Pour nous aider à survivre.

Cela implique de mettre en pratique une certaine gestion…

Aller chercher à boire. Manger. Pêcher. Faire cuire. En logisticien qu’il est, Michel a modélisé, séquencé et planifié la plupart des tâches inhérentes au quotidien du camp.

Faire le plein d’eau ? Un process d’une journée tout compris

Dans cette expérience, 2 heures étaient nécessaires pour aller chercher l’eau. Ensuite pour la consommer, il faut la faire bouillir avec beaucoup de feu : il faut donc ramasser du bois en prévision (1 tronc d’arbre par jour était brûlé). Puis il faut refroidir l’eau. Puis la filtrer pour la rendre enfin consommable.
Soit entre le moment où on constate qu’il n’y a plus d’eau et le moment où on peut la boire : il y a 1 journée.

Gérer une pêche réussie : un process d’une bonne heure pour obtenir un optimum de production

Le poisson peut pourrir très vite une fois pêché. Il faut le faire cuire très vite. En admettant que des personnes partent pêcher, on doit évaluer les résultats de cette pêche. Et selon les signaux provenant des pêcheurs (activité, cris, gestes, comportement dans l’action) il faut décider d’attiser suffisamment le feu, au bon moment, pour atteindre un optimum de production.

Évaluer les risques dans un contexte changeant

Lorsqu’on part à la chasse ou à la pêche, on n’est pas sûr de ramener quelque chose. Dans la répartition des tâches le matin, certaines ont une issue incertaine. En revanche, la pêche aux coquillages est une valeur sûre. Michel Vernet n’hésitait pas à prendre des coquillages à foison, dans des rochers difficiles d’accès pour être sûr de nourrir tout le monde.

Cela impliquait notamment de ré-évaluer très régulièrement l’environnement changeant de l’île, notamment la météo, ainsi que les marées.

Avoir un mental d’acier

En sportif qu’il est (passionné de triathlon, et réalisant 2h de sport par jour), Michel Vernet a appris beaucoup sur l’île.

Physiquement, il s’est senti extrêmement faible principalement à cause du manque de nourriture. Il commente :

Je pensais qu’un sportif bien préparé allait bien survivre. Mais pas du tout. J’ai l’habitude de faire de longs efforts sur 10 heures en triathlon. Je pensais être plus fort qu’un citadin. C’est finalement faux. Les sportifs n’ont pas beaucoup de gras et de réserves et ont une vie très régulière. Le corps s’adapte donc moins facilement aux changements.

C’est pour Michel la leçon de cette aventure. Il pensait tenir facilement physiquement, mais sans nourriture, un sportif tient moins bien sur le plan physique.

Pour l’entrepreneur, c’est le mental, le caractère, et le moral qui importent le plus en situation de survie.

A “quelques détails près”, on retrouve finalement les mêmes ressorts de la réussite que l’on soit sur une île déserte que dans notre quotidien…

A propos de Michel Vernet

Passionné, à la fois entrepreneur, sportif, inventeur et créateur, Michel Vernet vit à 100 à l’heure et ne manque jamais d’idées pour repousser les limites et relever de nouveaux challenges. Avec lui, tous les domaines sont propices à de nouvelles inventions !

timthumb.phpSportif invétéré et adepte de triathlon depuis plus de 20 ans, Michel Vernet invente en 2005 la perche de nage pour s’entrainer dans une piscine gonflable. Son invention brevetée en 2007 lui vaut de remporter le Concours Lépine l’année suivante…

Amateur de musique, il apprend le violon avec sa fille Alice au Conservatoire et imagine des violons végétaux. A partir de violons bruts, non vernis et non montés, il crée donc des violons qu’il teinte aux essences de plantes…

Féru d’informatique, avant même qu’internet envahisse nos vies, Michel Vernet se forme en autodidacte à la programmation et crée son propre site.

Et c’est ainsi que l’inventeur butine d’une idée à l’autre, sans jamais perdre le fil de sa créativité et de sa fibre entrepreneuriale, pour offrir sur sa boutique en ligne Tenrev.com des produits innovants et éclectiques.

Entre deux inventions, la comptabilité, la relation client, la préparation et l’envoi des commandes, Michel Vernet enseigne la vente et l’économie d’entreprises dans diverses écoles telles que l’IMEA à Besançon, le CFAI de Dole, l’EGC de Lons le Saunier, ou encore L’ESC de Clermont Ferrand dont il est sorti diplômé en 1992. Mais, quelle que soit l’occupation du moment, Michel Vernet reste fidèle à sa philosophie :

 “Vivre pour inventer, et non inventer pour vivre !”

 

Pour en savoir plus

Site web personnel : www.michel-vernet.com

Site web de son entreprise : www.tenrev.com

Crédits photos : Patrick Robert pour M6.

Contact presse

Michel Vernet

Mail : info@tenrev.com

Tél. 06 52 91 82 30

 

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