Véritable succès sur la plateforme littéraire Babelio, « Jardins d’exil » de Yanis Al-Taïr sort en mai 2024 aux éditions du Lointain
Véritable succès critique sur la plateforme littéraire Babelio, ce premier roman initiatique de Yanis Al-Taïr, prometteur auteur marocain vivant en France, traite sous un angle nouveau de thèmes forts : maladie, religion, exil et identités, entre sphère publique et individuelle. En toile de fond d’un récit contemporain ancré dans le passé et le présent, la ville de Montreuil est dépeinte comme rarement auparavant.
Une quête identitaire contemporaine
Jardins d’exil est né de la volonté de créer un récit autour de l’identité, thème cher à son auteur, Yanis Al-Taïr. L’identité au sens large, celle qui crée un pont entre nos différentes identités :
- L’identité physique (notre corps).
- L’identité sociale (notre religion, nationalité, famille, etc.).
- L’identité existentielle (nos croyances, valeurs, idées).
Selon l’auteur, ces identités sont inséparables, car elles dialoguent en permanence. Écouter son corps, c’est mieux s’écouter, notre nationalité et notre langue influençant nos croyances. À travers son roman, Yanis Al-Taïr avait l’ambition de dépasser la définition trop réductrice de notre identité superficielle – comme celle que nous affichons sur les réseaux sociaux – pour progressivement parvenir à une identité riche et profonde, plus intime, définissant mieux qui nous sommes réellement.
Pour traiter avec force cette question de l’identité, l’auteur a fait le récit d’un frère tentant de sauver sa jeune sœur atteinte d’une forme grave de leucémie (lien du sang). Pour marquer davantage la dimension sociale et faire entrer en résonance, au fil des pages, l’intime avec le collectif, l’auteur a imbriqué une deuxième intrigue dans la première, qui prend la forme d’une énigme archéologique durant le printemps arabe en Égypte (2011) – la découverte du journal intime d’une jeune Alexandrine du VIe siècle. Ce cadre contemporain donne une véritable dynamique au roman, entrainant le lecteur dans un tourbillon autant historique que psychologique.
Découvrez la fiche du livre et un article visibles sur le site web littéraire de référence Actualitte
Un récit engagé et éclairant
À travers Jardins d’exil, Yanis Al-Taïr tente de combattre les préjugés sur les communautés religieuses ou ethniques. Il parvient notamment à démontrer, grâce à une analyse fine des civilisations du passé, le lien qui nous unit avec les mondes anciens.
L’auteur dénonce aussi les dérives de nos sociétés contemporaines où nos modes de vie occidentaux (mal-être au travail, surconsommation, pollution) entraînent une augmentation du nombre de cancers chez les jeunes. L’occasion pour lui de dépeindre avec justesse la crise de l’hôpital public, les difficultés liées au traitement pour les jeunes femmes, le drame de l’annonce, la vie d’après…
Ce roman plaira donc aux lecteurs qui aiment apprendre en lisant. Rigoureusement documenté, Jardins d’exil propose de belles réflexions sur l’archéologie, la physique quantique ou encore le mythe du jardin d’Éden, en opposant la vision binaire de la Bible (punition-rédemption) que l’auteur compare à une sorte de science classique, voire darwinienne (lutte fratricide entre espèces – progrès scientifiques et technologiques), à une vision plus moderne de la science, en perpétuel mouvement, sans début ni fin, telle une onde qui change de forme, se transforme en particules, mais ne disparaît jamais.
Montreuil, au-delà des clichés
Si Jardins d’exil livre aux lecteurs de belles descriptions des villes méditerranéennes, comme Valence en Espagne, ou Jérusalem, une grande partie du récit se déroule à Montreuil, dans le « 9-3 ». Yanis Al-Taïr signe ainsi un bel hommage à cette ville cosmopolite, artistique et dyna-mique ; hommage rare dans les œuvres littéraires, et donc à saluer.
Située aux portes de Paris, cette ville est parfois mal perçue, voire dénigrée, mais elle possède une richesse patrimoniale, sociale et historique qui est explorée dans le récit. Bien plus qu’une simple banlieue parisienne, Montreuil apparaît sous son véritable jour : une ville dynamique, cosmopolite, engagée dans la préservation de l’environnement, pour les droits sociaux, la solidarité, et où la culture, à travers une scène artistique vibrante, exprime ses racines et sa créativité.
Montreuil est une des rares villes qui a réussi à démocratiser l’art ; elle a laissé fleurir partout de grandes fresques murales d’artistes anonymes, colorées et baroques, sensuelles et folkloriques ou militantes et sociales. Elle a su transformer son passé industriel en laboratoire de street art. Les filles et les garçons dissimulent leurs corps tatoués et leurs piercings derrière d’amples tenues aérées qui se dévoilent au hasard des mouvements, fresque vivante et insaisissable. Montreuil, c’est le mariage réussi entre la grâce de la créativité et le caractère ombrageux de la révolte
Extrait de Jardins d’exil
Le mot de l’éditeur
Mystérieux et profond, Jardins d’exil est sujet à de multiples interpré-tations, intenses. D’une belle complexité, d’une complexité qui se livre à nous, qui nous élève.
C’est un livre essentiel pour mieux cerner les enjeux de notre monde ; il ne se contente pas de mimer nos vices et nos vertus dans un récit où la seule nouveauté serait l’introduction des nouvelles technologies, de projeter dans le futur les tares de notre monde moderne, ou de dénoncer des faits de société, crimes et autres dysfonctionnements à la manière d’un procès-verbal. Il nous plonge dans le plus lointain passé, le fait résonner avec notre présent pour montrer tout autant la continuité des drames humains que l’infinie variété de leur mise en scène.
Les corps s’intriquent, dialoguent dans leur sang, à travers les restes qu’ils nous laissent à explorer, connaissent aussi bien notre passé que notre futur, atteignent nos rêves, notre inconscient, changent le monde enfin, en silence, au milieu du vacarme incessant des guerres, des révolutions et des crises.
Il existe un ailleurs, un jardin d’exil, mais cet ailleurs n’est pas celui que l’on croit ; ce n’est pas un jardin d’Éden impersonnel. Cet ailleurs est à chercher dans le lien qui nous unit à chaque chose, présente ou passée, à chaque être, vivant ou mort. Ce lien manquant est précisément à chercher là où il semble ne rien se passer, ou pas grand-chose, dans la chambre du dormeur, dans la tombe du trépassé, au chevet du malade ou de manière générale chaque fois que quelque chose de beau nous surprend : un paysage, un morceau de musique, une étreinte, un bel ouvrage.
Yanis Al-Taïr nous livre ainsi un roman érudit et foisonnant, ample et généreux, aux frontières du soi, du corps et de notre identité. Il explore avec justesse et sensibilité l’intrication de l’intime et des civilisations, pour qu’émerge enfin, au bout du chemin, un nouveau récit, un nouvel exil.
Publié en mai 2024 aux Éditions du Lointain.
Résumé de 4e de couverture
Montreuil, janvier 2011, la vie d’Alejandro bascule. Jeune paléogénéticien, il apprend que sa sœur est gravement malade.
De l’autre côté de la Méditerranée, tandis que la place Tahrir bat au son de « dégage Moubarak », son ami archéologue Sacha sauve un mystérieux journal intime datant du VIe siècle.
Pour Alejandro, ces deux évènements concomitants, a priori sans lien, marquent le début d’un long parcours initiatique et introspectif de six mois, aux confluences des siècles et de la Méditerranée.
Informations pratiques
- Sortie : mai 2024
- Auteur : Yanis Al-Taïr
- Genre : roman initiatique
- Nombre de pages : 342
- Dimensions : 14 x 21,8 cm
- Format papier (broché) : 18 €
- ISBN : 978-2-48709-402-4
- Format numérique (ebook) : 9,90 €
- ISBN : 978-2-48709-401-7
- Éditeur : Éditions du Lointain
Un succès critique sur Babelio
Jardins d’exil a fait l’objet d’une masse critique sur Babelio, en faisant réagir des blogueurs spécialisés dans la littérature et de grands lecteurs parcourant en général plus de 100 livres par an. Il s’est ainsi vu attribuer une note de 4,1 / 5 sur plus de 60 avis. Le retour de ces lecteurs à haut niveau d’exigence est unanimement positif sur Jardins d’exil : ils ont apprécié la sensibilité de l’auteur, la profondeur de sa réflexion, sa plume et son art de la construction romanesque.
Fiche du livre : www.babelio.com/livres/Al-Tair-Jardins-dexil/1614521
“Tout ce qu’écrit Yanis Al-Taïr est fort, sensible, précis, émouvant. Au passage, il compare médecines douces et médecine conventionnelle sans nécessairement les opposer. […] Le Maroc et les jardins d’Al-Bariya, cet exil toujours possible à tout moment à cause des soubresauts du monde, tout cela pousse l’auteur à des réflexions très poussées sur le jardin d’Éden.”
Fandol, 1076 critiques réalisées à ce jour sur Babelio
“Un récit où l’enthousiasme, la sincérité, la fraîcheur, l’art romanesque le disputent à un foisonnement nerveux et une érudition grandiloquente. Pour toutes ces raisons, grâce et à cause d’elles, j’ai aimé lire Jardins d’exil, je l’ai trouvé attachant. Je le reprenais chaque fois avec curiosité, avec plaisir et même avec étonnement, celui de me faire réfléchir et de m’apprendre des choses.”
Horde du Contrevent, 437 critiques réalisées à ce jour sur Babelio
“Jardins d’exil est le premier roman d’un écrivain doté d’une plume de grande qualité et d’une belle maîtrise de la construction romanesque. Les personnages qu’il met en scène constituent un kaléidoscope de cultures, de religions et de pays principalement situés sur l’axe méditerranéen. Yanis Al-TaÏr va nous entraîner dans un tourbillon spatiotemporel.”
Gerard17200, 136 critiques réalisées à ce jour sur Babelio
“Ce témoignage initiatique, à la fois cartésien et poétique, est un éclairage universel de l’angoisse actuelle. C’est un récit absolument de son temps, comme j’estime qu’il est essentiel que la littérature le soit. “
Adishatz, 187 critiques réalisées à ce jour sur Babelio
“J’ai adoré me promener dans les pas d’Alejandro, à Montreuil où il habite, ou les souvenirs de l’enfance à Al-Bariya, de plonger avec lui dans les difficultés familiales, en revisitant les printemps arabes, car Yanis Al-Taïr nous livre un récit documenté, foisonnant, passionnant, en partageant aussi avec nous sa relation torride et tourmentée avec la belle Mathilde, et également sa relation apaisée avec Azadeh, une jeune pianiste qui a dû fuir l’Iran des Mollahs. J’ai beaucoup aimé ce roman, car c’est le roman des exils, sujet qui me tient particulièrement à cœur, du mélange des cultures. De plus, Yanis Al-Taïr évoque le milieu médical qui me passionne toujours, avec une ouverture médecine traditionnelle, versus médecines douces, sans les opposer, et son approche de la paléogénétique m’a plu, ainsi que sa manière d’aborder les civilisations disparues ou non, éclairant de manière différente le monde actuel.”
Eve-Yeshe, 1107 critiques réalisées à ce jour sur Babelio
La tragédie individuelle souvent s’efface devant la marche de l’histoire. Pourtant, combien le ballet ininterrompu des peuples paraît dérisoire face aux drames d’une vie, unique et irréversible. Suivant le point de vue que l’on adopte, le lien entre l’intime et le monde bascule ainsi sans cesse entre engagement et renoncement. Rejeter la multitude tout autant que l’isolement. Chercher la compa-gnie tout autant que la contemplation. Fragile équilibre si déterminant pour notre santé mentale et par ricochet pour celles des sociétés.
Extrait de Jardins d’exil.
Portrait de l’auteur Yanis Al-Taïr
Auteur né à l’aube des années 80, à Rabat, Yanis a passé ses jeunes années au Maroc, en France et aux États-Unis. Cette ouverture vers le monde a éveillé son attrait pour les langues, à l’art et aux cultures du monde entier. Dès l’adolescence, il a pris goût à la littérature grâce à l’impressionnante bibliothèque familiale, s’abreuvant d’écrivains internationaux : Proust, Kundera, Garcia Marquez, Borges, Saramago, Pessoa, Mishima, Yourcenar, Dostoïevski, Mahfouz, Maalouf, al-Aswany, etc. Au lycée, il écrivait des nouvelles, poèmes, essais et articles dans la presse spécialisée (écologie et climat). Curieux de tout, Il a longtemps hésité entre des études littéraires et scientifiques. Il opta finalement pour ces dernières, en obtenant un diplôme d’ingénieur centralien, sans jamais oublier sa passion de jeunesse.
Aujourd’hui, père de deux enfants, son écriture allie précision et générosité, amplitude et ellipse, créant ainsi une mélodie rythmée et envoûtante. Ses récits associent finesse psychologique, intrigue, digressions philosophiques et force poétique. Jardins d’exil est son premier roman, publié aux Éditions du Lointain en 2024.
Pour suivre l’auteur : https://www.instagram.com/yanis_al_tair/
À propos de la maison d’édition
Créées en 2023, Les Éditions du Lointain sont nées de l’envie de promouvoir de jeunes auteurs d’horizons divers, traitant des thèmes de l’altérité, du voyage et de l’identité à travers leurs romans, essais et poèmes. 100% indépendante, notre maison regroupe un modeste collectif montreuillois (9-3) : amoureux de la littérature, anciens éditeurs de maisons d’édition de renom, entrepreneurs passionnés par la forme littéraire et enseignants souhaitant s’investir dans la promotion du verbe.
Notre ligne éditoriale suit le cours sinueux du roman contemporain, animé par la quête d’un soi multiple et indéfinissable, paradoxal et paradigmatique. Notre ambition est de créer un espace d’échange à travers des récits originaux pour déconstruire les mythes modernes, soucieux comme le dit l’anthropologue Philippe Descola de dépasser la dualité Nature et Culture et de retrouver le lien manquant.
La quête d’un lointain, c’est cette intériorité extériorisée par l’exploration de nouvelles formes d’expression littéraire et d’identité qui aideront à construire le monde de demain.
- Un engagement : intelligent, camusien, critique parce que passionné, passionné parce que critique !
- Une exigence : ne pas sombrer dans le sensationnel ni dans les simagrées, dans la vacuité du dépouillement à l’excès ni dans le flux de conscience sans conscience.
- Un équilibre : ténu, celui de l’esthète cherchant une vérité ou celui de l’homme de science en quête d’harmonie.
Cette ligne qui changera au gré des vents et des marées mais qui ne se brisera jamais emprunte peut-être quelque chose de Jorge Semprun dans L’écriture ou la vie :
« On peut toujours tout dire, le langage contient tout. On peut dire l’amour le plus fou, la plus terrible cruauté. On peut nommer le mal, son goût de pavot, ses bonheurs délétères. On peut dire Dieu et ce n’est pas peu dire. On peut dire la rose et la rosée, l’espace d’un matin. On peut dire la tendresse, l’océan tutélaire de la bonté. On peut dire l’avenir, les poètes s’y aventurent les yeux fermés, la bouche fertile… »