Il pousse sous nos yeux, capte autant de CO₂ qu’une forêt (jusqu’à 15 tonnes par hectare), n’a besoin ni d’engrais chimiques ni de pesticides, et ne demande presque pas d’eau (source). Pourtant, malgré ces qualités exceptionnelles, le chanvre textile a disparu de nos usages, remplacé par des fibres synthétiques issues de la pétrochimie ou par du coton importé aux lourds coûts environnementaux. Alors que l’industrie textile est aujourd’hui l’une des plus polluantes au monde et peine à retrouver de la cohérence, une évidence se dessine : et si l’avenir du textile français était déjà sous nos pieds, dans nos propres champs ?
En Occitanie, une marque a décidé de prendre ce virage bien avant qu’il ne devienne une tendance.
Bhallot, spécialiste des fibres naturelles et des circuits courts, s’attaque à l’un des plus grands paradoxes de la mode : la France est le premier producteur de chanvre en Europe, mais continue d’importer l’essentiel de ses textiles.
Avec sa nouvelle collection de sacs et accessoires 100 % issus du chanvre occitan, elle prouve qu’un autre modèle est non seulement possible, mais surtout, nécessaire. Derrière ces sacs, ce n’est pas seulement une matière qui est mise à l’honneur, mais tout un savoir-faire en voie de réinvention, une économie locale qui se remet en marche et une filière textile souveraine qui cherche à renaître.
Un pari audacieux : tisser un avenir textile en Occitanie
L’histoire aurait pu être bien différente.
La France, aujourd’hui premier producteur de chanvre en Europe avec 22 000 hectares cultivés, a longtemps été une terre textile. Pourtant, seuls 10 % de cette production sont destinés au textile, les infrastructures nécessaires ayant peu à peu disparu au profit des importations de fibres transformées à l’autre bout du monde.
Bhallot entend changer la donne. En misant sur le chanvre local, la marque ne se contente pas de créer une nouvelle collection : elle participe activement à la renaissance d’une filière régionale. « Ce sac n’est pas un concentré de technologie de pointe, c’est un concentré de métier sur le territoire : agriculteur, défibreur, tisserand et couturier. C’est simple et durable ! », affirme l’équipe de Bhallot.
Derrière cette déclaration, une réalité tangible : chaque étape de fabrication, à l’exception de la filature, est réalisée en Occitanie. Une démarche qui redonne du sens au mot « fabrication française », en associant des artisans locaux à une production qui réduit l’impact environnemental tout en valorisant les compétences régionales.
Le chanvre, une ressource locale qui bouscule les modèles établis
Si Bhallot a choisi le chanvre, ce n’est pas un hasard. Peu gourmand en eau, ne nécessitant ni engrais chimiques ni pesticides, cette plante pousse naturellement dans nos sols et se distingue par sa résistance exceptionnelle. Contrairement au coton, souvent importé de pays où l’usage massif de pesticides et la consommation excessive d’eau posent de graves problèmes environnementaux, le chanvre offre une alternative écologique et locale.
Mais cette filière reste fragile. Aujourd’hui, la transformation du chanvre en fil textile en France est encore limitée, obligeant Bhallot à externaliser cette seule étape en dehors de l’Occitanie. Pour autant, la marque s’accroche à son objectif : fédérer des acteurs locaux et contribuer, pas à pas, à la reconstruction d’une chaîne de production textile cohérente et souveraine.
Des sacs qui racontent une histoire, celle d’un territoire et d’un savoir-faire
Un sac, ce n’est pas seulement un objet du quotidien. C’est aussi un témoin silencieux du chemin qu’il a parcouru avant d’arriver entre nos mains. Derrière chaque pièce de la collection en chanvre d’Occitanie de Bhallot, il y a un territoire, des métiers et une volonté de faire autrement.
Ici, pas de fibres issues de cultures intensives à l’autre bout du monde, ni de confection anonyme dans des usines lointaines. Chaque sac incarne une démarche cohérente et engagée, où la matière première est cultivée localement et où les artisans qui le fabriquent sont des acteurs du tissu économique régional.
Trois modèles emblématiques incarnent cette philosophie :
Un compagnon du quotidien, conçu pour une utilisation pratique et durable. Avec son design épuré et fonctionnel, il illustre parfaitement l’alliance entre savoir-faire artisanal et matériaux responsables.
Disponible au prix de 149,00 €.
Le sac à main en chanvre THÉRÈSE
Un modèle élégant et minimaliste, pensé pour s’adapter à tous les styles de vie. Doté d’un intérieur spacieux et bien organisé, il allie praticité et engagement écologique.
Proposé au prix de 99,00 €.
Pratique, léger et robuste, il est idéal pour garder ses essentiels à portée de main tout en adoptant une mode plus sobre et locale.
Disponible en plusieurs coloris, son prix varie de 45,00 € à 60,00 €.
Une marque qui fait, plutôt que de promettre
Depuis 2017, Bhallot construit une alternative à la mode mondialisée, sans chercher la perfection immédiate, mais en avançant avec méthode et pragmatisme. « Nous ne sommes peut-être pas toujours parfaits, nous ne savons pas toujours non plus COMMENT nous y prendre. Mais nous le faisons quand même », affirme la marque.
Ce projet en chanvre d’Occitanie marque une nouvelle étape dans cette démarche. Plus qu’une collection, c’est une démonstration de faisabilité, une preuve qu’un textile plus local, plus sobre et plus cohérent est possible dès aujourd’hui.
Alors que la filière chanvre cherche encore à s’organiser en France, Bhallot pose une première pierre et invite à repenser la production textile, en misant sur les ressources et les talents locaux. L’avenir du textile français ne se joue peut-être pas dans les grands discours politiques, mais dans ces initiatives concrètes qui réinventent, sur le terrain, la manière dont nous produisons et consommons.
Une ambition plus vaste : reconstruire une filière textile souveraine
Bhallot ne s’arrête pas à la confection de sacs. La marque voit plus loin et veut structurer, avec d’autres acteurs, une filière textile chanvre digne de ce nom. « La filière chanvre est pour nous une formidable filière souveraine et locale », explique l’équipe.
Cette ambition repose sur un constat simple : le textile européen est encore trop dépendant des importations. Pourtant, la France a tout pour produire elle-même ses matières premières. Pour Bhallot, il s’agit non seulement de fabriquer des accessoires en chanvre, mais aussi de prouver qu’un modèle viable peut émerger et inspirer d’autres initiatives.
À propos de Jean-Baptiste Astau, le fondateur
Après une formation d’ingénieur à l’ICAM, Jean-Baptiste Astau travaille pendant deux ans au Bangladesh, au sein de l’association Française Gold of Bengale, qui se donne pour mission de développer des solutions techniques utiles et durables.
Cette expérience lui fait prendre conscience de l’ampleur des enjeux environnementaux et économiques auxquels doit faire face la planète. Il découvre les dérives sociales et écologiques engendrées par l’industrie du textile, ainsi que des alternatives, comme le jute, qui attendent d’être valorisées pour inventer la mode de demain.
De retour en France, il fonde Bhallot en 2017. La marque a aujourd’hui pour ambition de continuer à lutter contre l’obsolescence et la pollution textile en valorisant la fibre naturelle avec des savoir-faire locaux et des créations innovantes.
Bhallot s’intéresse notamment de plus en plus au chanvre d’Occitanie, une belle matière qui pousse à quelques kilomètres de ses locaux et qu’elle a commencé à travailler.
En savoir plus
La collection Chanvre d’Occitanie : https://www.bhallot.eu/la-collection-chanvre-doccitanie/
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