De Paris à Berlin, en passant par Nice, Ouagadougou, Bassam ou encore Damas, Alep et Bagdad, aucun pays n’est aujourd’hui en sécurité face à la menace terroriste.
En France, le terrorisme a réussi à susciter le sentiment d’insécurité, où la présence des religions – particulièrement de l’islam – est constamment remise en question, notamment à travers leur compatibilité avec la laïcité ou d’autres principes de notre Etat de droit.
De même, ces attaques terroristes ont fomenté un autre sentiment : celui de compatibilité manifeste entre religions et absence de justice réelle ; entre les paroles, souvent très belles, et les actes, devenant de plus en plus radicaux.
Mais quelles sont les perspectives réelles qu’offrent les religions concernant la justice ? Nos religions sont-elles foncièrement en incompatibilité avec le principe de justice et d’équité ?
C’est pour répondre à ces questions complexes mais importantes que les dignitaires religieux de tous horizons vont se retrouver dans la mosquée de Saint-Prix (Val d’Oise) le 19 mars 2017 à 15 heures afin d’entamer une discussion pacifique et fraternelle.
Une rencontre placée sous le signe du dialogue
La conférence interreligieuse organisée chaque année par l’AMAF (Association Musulmane Ahmadiyya de France) interroge les ministères du culte de chaque religion en France sur un sujet d’actualité.
Dans le contexte actuel, cet événement prend une autre résonance. Très éloignés des clichés réducteurs, les musulmans de l’AMAF montrent leur tolérance et leur volonté de dialogue avec les autres religions pour aborder des questions essentielles sans le moindre tabou.
Le thème choisi pour cette conférence illustre cette ouverture d’esprit : “L’existence même des religions nuit-elle à la justice ?”
L’idée est de créer des ponts entre les différentes religions, en se regroupant et se focalisant sur les éléments communs, pour faciliter les échanges et aller vers toujours plus de fraternité.
A propos de l’AMAF (Association Musulmane Ahmadiyya de France)
Dans un contexte très tendu, l’AMAF :
- A une très bonne réputation auprès des institutions françaises, mais aussi auprès de celles des autres pays du monde ;
- Reste une des rares associations à continuer à proposer ce genre de rencontres interreligieuses ;
- Ne compte parmi ses adeptes aucun jeune radicalisé ou se sentant en marge de la société.
Pourquoi un tel décalage avec la vision erronée que des fanatiques donnent de l’islam et sa réalité telle quelle est vécue au sein de l’AMAF ?
Tout simplement parce que ce mouvement islamique, créé en 1889 par Hadhrat Mirza Ghulam Ahmad ((1835-1908) à Qadian (en Inde) a pour objectif de redonner ses lettres de noblesse aux valeurs morales et spirituelles de l’Islam.
Ses prêches sont basés sur la paix, la tolérance, l’amour et la compréhension envers les adeptes d’autres religions.
Le mot d’ordre de l’Ahmadiyya est révélateur :
Amour pour tous, Haine pour personne.
A une époque où les tensions entre les religions se font croissantes, cette vision pacifique de l’islam gagnerait à être plus connue en Occident. Car dans le reste du monde, le mouvement Ahmadiyya en Islam compte plusieurs millions de fidèles. Pour ces derniers, la fraternité est la seule voie possible. En effet, ils continuent de suivre les enseignements de de Mirza Ghulam Ahmad qu’ils considèrent être la réapparition du Messie, telle qu’elle est annoncée par le Prophète Muhammad.
Ahmad a défendu les enseignements véritables et essentiels de l’Islam et il l’a débarrassé des croyances et des pratiques fanatiques. Depuis son décès en 1908, les Ahmadis sont guidés par un calife élu pour apprendre à respecter la doctrine d’Ahmad afin de rétablir la morale, la justice et la paix.
Persécutée pour ses idées et rejetée par l’orthodoxie musulmane, la communauté Ahmadiyya continue à se battre pour mettre en lumière la sagesse et la philosophie du Coran. Il y a d’ailleurs des Ahmadis illustres, comme le Professeur Abdus Salam, premier musulman à avoir obtenu le Prix Nobel (1979).
Quant au calife, il est à la tribune des plus grandes organisations politiques comme le Parlement Européen, Capitole à Washington ou encore au Parlement britannique. L’Ahmadiya est aussi la première communauté musulmane à avoir obtenu en Allemagne le statut de personne morale de droit public. David Cameron, lorsqu’il était Premier Ministre du Royaume-Uni, avait salué les engagements de la communauté musulmane Ahmadiyya pour la tolérance, le respect et les causes humanitaires.
Pour s’inscrire à la conférence
Il suffit d’envoyer un e-mail à : affairespubliques@ahmadiyya.fr
Pour aller plus loin
Site web : http://ahmadiyya.fr