En juin 2012, Mario Gonzalez proposait à Philippe Pillavoine de créer ensemble un spectacle : Laurenzaccio, une adaptation des œuvres Lorenzaccio d’Alfred de Musset et Une conspiration en 1537 de George Sand, produite par la Compagnie Le Bateau Ivre… Bien des écueils se seront présentés sur le chemin de la création, mais lorsque la passion rime avec obstination, l’art l’emporte toujours !
Après 3 représentations à Allonnes (72) au Théâtre de Chaoué Port Belle Eau puis grâce à l’invitation de Christian Sterne de la compagnie Les fous de Bassan ! à Beaugency (45) au Théâtre le Puits-Manu, Laurenzaccio foulera pour la première fois les planches de la région parisienne, le vendredi 4 mai 2018 à 20h30 au Théâtre Blanche de Castille à Poissy (78).
De plus, en préambule à cette représentation exceptionnelle, Laurenzaccio sera également à la fête le mercredi 2 mai de 16h30 à 18h à la Maison des Auteurs de la SACD à l’occasion de la publication du texte aux Éditions Les Cygnes. Vraiment, vive le joli mois de mai !
Laurenzaccio, un seul-en-scène tragique et clownesque à découvrir… à voir et à lire
Compagnie professionnelle de théâtre implantée et subventionnée par la Ville de Melun (77), Le Bateau Ivre explore depuis plus de vingt ans, l’univers du théâtre, du mime et de la commedia dell’Arte. Elle relève, avec Laurenzaccio, un nouveau pari : aborder l’univers du clown et le marier à la tragédie pour présenter une œuvre théâtrale qui, inspirée de faits historiques, réhabilite Lorenzo de Médicis.
À partir des œuvres Une conspiration en 1537 de George Sand et Lorenzaccio d’Alfred de Musset, Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine signent un Laurenzaccio inédit, une mise en scène inattendue, une incroyable performance de comédien… en un mot, une création théâtrale originale à ne manquer sous aucun prétexte !
L’Histoire…
Étudiant brillant, amoureux des arts et des sciences, Lorenzo passe son adolescence à Rome et devient le mignon du Pape Clément VII. Mais, un jour de colère, il mutile et décapite huit statues de l’arc de Constantin et pour cela, il est banni de Rome. Trouvant refuge à Florence, au palais de son cousin Alexandre de Médicis, il commence, sans un sou en poche, à jouer un double jeu qui le conduira à sa propre perte. Lorenzo le dépravé, Lorenzo le chien, Lorenzaccio le modèle titré de la débauche florentine… et Lorenzo, le confident et entremetteur d’Alexandre. Le vice qui était pour lui un vêtement, finit par lui coller à la peau. Alexandre, lassé des courtisanes, lui demande des femmes difficiles à obtenir : des nonnes, des nobles, des femmes mariées… et de très jeunes filles, dont la petite sœur de Lorenzo. Ce dernier a enfin le mobile de son futur assassinat.
… d’une tragédie racontée par un clown
Pendant une heure et vingt minutes – entre deux sonneries marquant le début et la fin – le clown Laurent raconte aux spectateurs l’assassinat, le 6 janvier 1536, d’Alexandre de Médicis, Duc de Florence, en Italie, par son cousin Lorenzo de Médicis.
Mario Gonzalez, metteur en scène de la pièce, confie,
Dans notre histoire, nous appelons Lorenzo, Laurenzaccio, tel que le nommait Alfred de Musset dans ses trois premiers plans. Nous avons souhaité revenir à la genèse du personnage. « Lauren » rappelle le prénom Laurent, ce sont aussi les lauriers. Une couronne de lauriers, car ne l’oublions pas, Lorenzo est un noble de sang (Soderini de par sa mère et Médicis par son père)… sans le sou, mais noble florentin tout de même ! Et « zaccio » pour l’humiliation, la moquerie, qu’il subit sans répondre pour se faire accepter et être au plus près du Duc. Lorenzo est seul et aime être seul. La société ne supporte pas les électrons solitaires et leur fait payer leur liberté. Lorenzo le leur rendra au centuple.
Seul sur scène, le comédien Philippe Pillavoine incarne le clown qui, lui-même, joue pas moins de quinze personnages : Louise Strozzi, Julien Salviati, le Duc Alexandre, Philippe Strozzi, le Cardinal Cibo, la Marquise Cibo, Lorenzo de Médicis, Marie Soderini, Bindo Altoviti, Baptista Venturi, un Page, Scoronconcolo, Catherine la sœur de Lorenzo et Côme de Médicis… Pourvu qu’il ait le temps de conter l’histoire !
Entre les deux sonneries, il y a la vie, le théâtre. Il faut que le clown Laurent ait le temps de nous raconter la mort du Duc. Seule l’improvisation et le jeu inéluctable avec le public peut le retarder dans sa narration. Mais si malencontreusement, le clown Laurent ayant été ralenti dans son récit, le Duc ne meurt pas – or, nous le savons « Il est bien que les tyrans soient tués », ainsi que l’écrivait Lorenzino de Médicis – que les spectateurs ne soient pas chagrinés. Il faut relativiser et se dire que « Laurenzaccio » est comme la vie. Notre temps est compté… Alors profitons de ce temps imparti pour faire le meilleur !
Ils ont vu Laurenzaccio
Paroles de spectateurs à l’issue de la représentation de Beaugency
« Quel merveilleux parti pris que de faire raconter cette histoire par un clown. »
« Nous avons eu l’impression de revisiter un grand classique mais d’une manière exceptionnelle, telle qu’on n’en voit qu’une fois dans sa vie. »
« Le comédien est fabuleux dans son costume de clown aussi surprenant que magnifique, rouge à paillettes, des chaussures rouges élégantes ; parti pris d’autant plus intéressant que Lorenzaccio est un personnage très couramment habillé en noir. »
« Nous avons vu un beau spectacle, joyeux, fidèle aux enjeux de pouvoir du texte classique et donné par un comédien seul en scène. »
« Ce comédien clown était formidable, généreux, dans l’énergie. »
« Un spectacle unique, qu’on est heureux d’avoir vu. »
Une représentation exceptionnelle, à Poissy !
En 2016, Le Bateau Ivre avait organisé à Paris, à la Maison des Auteurs de la SACD, trois lectures intimistes de « Laurenzaccio ». Venu écouter, dans la petite salle de la Verrière, Philippe Pillavoine dirigé par Mario Gonzalez, Roger Jouan s’était promis de faire venir Laurenzaccio au Théâtre Blanche de Castille à Poissy… Le 04 mai 2018, il aura tenu promesse !
Laurenzaccio – A partir de 16 ans
Vendredi 4 mai 2018 à 20h30
Théâtre de Blanche de Castille
49 avenue Blanche de Castille
78300 POISSY
Tarifs : 12,00€ / 7,00€
Réservations au : 01 39 22 55 92.
Bande annonce de la représentation : http://bit.ly/l-20180504
Et un texte… à lire sans modération !
En 2009, les Éditions Les Cygnes publiait le texte de la pièce de Philippe Pillavoine, Commedia dell’Arte pour Jeune Public, « L’île du trésor oublié », préfacé par Mario Gonzalez.
En 2016, Monique de Montremy des Éditions Les Cygnes assiste à une lecture intimiste du Laurenzaccio, toujours à la Maison des Auteurs de la SACD à Paris. Enthousiaste quant à l’adaptation réalisée, elle promet, les premières représentations passées, d’éditer la pièce… Le 2 mai 2018, elle aura tenu parole !
Reprenant l’intégralité du texte joué en spectacle, le livre Laurenzaccio se compose des extraits d’Une conspiration en 1537 de George Sand, de Lorenzaccio d’Alfred de Musset et des écrits de Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine. Francine Bridier, directrice des Affaires Culturelles de la Ville de Melun (77) ainsi que Sophie et Étienne Bonduelle des Bains Douches de Périgueux (24) signent les Préfaces. Une Postface de Mario Gonzalez et Philippe Pillavoine conclut le livre de 52 pages.
A l’occasion de sa parution, le livre Laurenzaccio sera présenté et dédicacé par ses auteurs le mercredi 02 mai 2018, de 16h30 à 18h00, à l’Auditorium de la Maison des Auteurs de la SACD à Paris.
A noter : le livre Laurenzaccio sera disponible à la commande, au tarif de 10 euros, sur www.laurenzaccio.com/lelivre.
Laurenzaccio, héros d’une aventure dans l’aventure…
« Ce qui importe par-dessus tout dans une œuvre d’art, c’est la profondeur vitale de laquelle elle a pu jaillir. »
James Joyce
Avant d’être une tragédie clownesque saluée par le public, et un texte publié aux Éditions Les Cygnes, Laurenzaccio est une aventure, une création, le fruit d’une passion qui nécessite de l’obstination… Il aura en effet fallu cinq années à Mario Gonzalez, Philippe Pillavoine et la Compagnie Le Bateau Ivre pour donner vie à leur création théâtrale originale, un seul-en-scène tragique et clownesque.
Tout au long de leur travail autour de l’écriture, de l’art clownesque, de la mise en scène et finalement de la création du spectacle en lui-même, ils ont pu compter sur le soutien d’une véritable communauté qui s’est formée autour du projet. Des abonnés à la newsletter comme Christian Sterne de la compagnie Les fous de Bassan ! de Beaugency (45) aux nombreux contributeurs sur Ulule en 2014 puis sur kwendoo en 2016, en passant par toutes les personnes qui ont mis leur savoir-faire au service du projet comme Jean-Pierre Villaret avec ses photos et vidéos, la générosité coule sans aucun doute dans les veines de Laurenzaccio !
A propos du Bateau Ivre
En 1993, deux jeunes étudiants, Fabienne Lormeau et Philippe Pillavoine, créent l’association loi 1901 « Le Bateau Ivre ». Le but est de sensibiliser le public à la notion des droits et devoirs de l’Homme à travers des actions civiques et artistiques. Présenter uniquement des manifestations artistiques n’était pour eux pas suffisant. Ils avaient envie d’apporter également un discours et des actions citoyennes. Sont proposés rapidement des stages artistiques avec des enfants qui intègrent des manifestations culturelles organisées par l’association.
En 1996, Le Bateau Ivre devient compagnie théâtrale professionnelle, subventionnée par la ville de Melun (77). Les manifestations culturelles et artistiques de la compagnie laissent la place à des spectacles de théâtre qui ont toujours un message social à véhiculer. Des débats et l’édition d’un journal accompagnent les représentations.
Après huit saisons artistiques à l’Espace Saint-Jean de Melun (77), le Bateau Ivre largue les amarres pour voguer durant 10 années en tournée, dans de multiples régions de France, mais également en Suisse, en Suède et au Maroc. De retour au port en 2013, la compagnie offre à nouveau au public de Melun et de son agglomération des saisons artistiques, des stages de mime, des conférences-débats et des lectures publiques.
Du théâtre avec « La Crosse en l’Air » de Jacques Prévert, « Le Roman d’un Acteur » de Philippe Caubère, « Strip-Tease » et « Les Souffleurs » de Dino Buzzati, au mime avec « Duo Choc de Mime », « Le Pays de Mère Nature », « Solomima », « La vie qui coule » et Mr Alone dans « Marche dans les nuages » en passant par la Commedia dell’Arte pour Jeune Public avec « L’île du trésor oublié », la compagnie cultive le goût de l’exploration pour le plus grand plaisir de son public.
Alors que Le Bateau Ivre fête en 2018 ses 25 ans d’existence, la compagnie compte 14 spectacles à son actif, de nombreux stages artistiques, 10 lectures publiques, 6 débats radiophoniques, 3 prestations de Théâtre-Forum, 2 tournages (pour Jean-Michel Jarre et pour Siemens) et quelque 196 prestations événementielles.
Pour en savoir plus
Site web : http://www.laurenzaccio.com