Wildcat Haven, le projet de protection du chat sauvage représenté en France par FranceAgora, a fait une magnifique découverte.
Une des caméras espionnes installées dans la forêt de Clashindarroch, en Écosse, a immortalisé la visite nocturne d’un des plus grands chats sauvages jamais observés.
Le chat sauvage d’Écosse sous le feu des projecteurs
L’organisation Wildcat Haven, qui se consacre à la protection du chat sauvage écossais, a découvert un des plus grands chats sauvages jamais recensés. Une des caméras espionnes installées par l’équipe de Paul O’Donoughue dans la forêt de Clashindarroch, dans l’Aberdeenshire, a filmé une visite nocturne unique : celle d’un chat mesurant 1,20 mètre du nez à la queue.
« Je ne pouvais pas en croire mes yeux quand j’ai vu ce chat : il est énorme, c’est un animal magnifique », a déclaré Kev Bell, le chercheur qui a le premier visionné la vidéo. Du Guardian au DailyMail, en passant par The Scotsman, the Independent et The Times, de nombreux médias britanniques ont repris l’événement, surnommant le chat sauvage « La Bête de Clashindarroch ».
Pour Wildcat Haven, c’est une belle victoire : « Certains affirment que le chat sauvage écossais n’existe plus, mais nous savons qu’il n’en est rien, et des chats sauvages comme « La Bête » sont là pour le prouver », explique Kev Bell.
Les caméras nous donnent un aperçu incroyable de ce groupe de chats sauvages, qui ont réussi à survivre ici et éviter l’hybridation, et dont la valeur est inestimable.
Le projet Wildcat Haven : pour sauver le chat sauvage écossais
Créé en 2008, le projet Wildcat Haven, ou « Refuge pour les chats sauvages » en français, a pour but de sauver de l’extinction les chats sauvages écossais des Highlands. Avec seulement 35 individus recensés selon l’association, le chat sauvage est le mammifère le plus menacé de Grande-Bretagne.
Son plus grand ennemi ? Les chats errants, des animaux domestiques revenus à l’état sauvage, avec qui ils se reproduisent, ce qui conduit à une hybridation et à la lente disparition de l’espèce. Wildcat Haven se donne ainsi pour mission de stériliser les chats errants, et de reboiser l’habitat naturel du chat sauvage écossais.
Stérilisation des chats errants
Wildcat Haven s’attaque à l’hybridation avec un programme appelé « trap neuter return », ou « capturer-stériliser-relâcher » en français. Des pièges-cages sont installés dans la forêt : les chats sauvages sont relâchés, après un prélèvement d’ADN, et les chats hybrides et domestiques errants sont stérilisés et relâchés à l’endroit où ils ont été capturés.
Reboisement
Le second volet du projet vise à rétablir la biodiversité et le biotope du chat sauvage, par le reboisement d’un domaine d’arbres endémiques. Le domaine est morcelé en parcelles souvenir d’environ 900 centimètres carrés (1 sqft), qui sont vendues à des amoureux des chats.
En retour, les acquéreurs reçoivent les titres de Lady, Laird ou Lord de Wildernesse. Avec le soutien de la communauté locale, l’équipe de Wildcat Haven a déjà rendu plus de 500 square miles sans danger pour le chat sauvage, soit environ 1300 kilomètres carrés. C’est le seul endroit d’Écosse où les chats sauvages peuvent se reproduire sans danger d’hybridation.
Le chat sauvage écossais : un animal fortement menacé
Isolés depuis plus de 9000 ans du continent européen, les chats sauvages écossais font aujourd’hui partie des animaux les plus menacés au monde. Ils sont aussi les plus grands représentants de la famille des chats sauvages, et peuvent atteindre deux fois la taille d’un chat domestique.
Wildcat Haven estime qu’il reste environ 35 chats sauvages en Écosse : le félin serait ainsi 70 fois plus rare que le panda géant. Et pourtant, cet animal qui vit en pleine nature, dans une région inhospitalière, est un élément clé de l’écosystème écossais et des Highlands.
« Nous ne pouvons tout simplement pas perdre le chat sauvage. Nous ne pouvons pas nous permettre de vivre sans lui, nous avons besoin de faire notre maximum pour sauver les derniers chats sauvages », explique Paul O’Donoghue, le conseiller scientifique de Wildcat Haven. « Nous croyons que le chat sauvage a un bel avenir devant lui. Notre objectif est de mettre en place un réseau de réserves sur le territoire écossais. C’est un projet à long terme et de longue haleine ».
À propos d’Anne Etourneau, fondatrice de FranceAgora
Après une carrière de quinze années dans le secrétariat de direction, Anne Etourneau a fait un virage à 180° degrés. Accompagnée de son mari et de ses enfants, elle a quitté la région parisienne pour le Loir-et-Cher. Malheureusement, un grave accident l’a alors contrainte à changer d’activité : elle a décidé d’ouvrir un salon de toilettage, par amour pour les animaux.
En 2007, nouveau changement de décor : la famille s’installe dans la région Poitou-Charentes. Encore une fois forcée à l’inactivité pour des raisons de santé, elle passe une bonne partie de son temps sur le net, à chercher des initiatives humaines dans lesquelles elle pourrait s’investir. C’est ainsi, au hasard d’une page web, qu’elle découvre le projet écologique Highland Titles, qui recherchait alors des partenaires anglophones.
Immédiatement, Anne est séduite : « Tout de suite, j’ai vu dans cette idée mon besoin de répandre du bonheur tout en faisant une bonne action, comme une véritable bouffée d’oxygène », raconte-t-elle. Elle fonde ainsi sa société PamAgora pour mettre en place le volet français du projet, et lance le site internet FranceAgora. Aujourd’hui, elle est épaulée par son mari, ses enfants, et Mélanie, qui a rejoint l’équipe FranceAgora en décembre 2017.
Pour en savoir plus
Site web : https://franceagora.eu/
Dossier de presse : https://www.relations-publiques.pro/wp-content/uploads/dp/franceagora.pdf
Vidéo sur le chat sauvage : https://www.magisto.com/video/YV9CNVZQBSAhBx1gCzE?l=vsm&o=w&c=c