Tout commence en 1923, dans le petit village de Thonac implanté dans le triangle d’or du Périgord noir, à cinq kilomètres des grottes de Lascaux. Un curieux personnage vient bouleverser le quotidien paisible de ses habitants : l’empereur d’Annam, venu du Vietnam, s’est installé dans le château de Losse et il est devenu artiste.
Au cours de cette nouvelle vie, il rencontrera une autre châtelaine du Périgord : Joséphine Baker, agent de charme pour la France libre et reine du music-hall. Deux incroyables destins faits d’histoires secrètes, de combats pour la liberté mais aussi de descentes aux enfers.
Sous la plume de Virginie Jouany, “Petit coeur d’opium”, publié aux éditions Cairn, est une histoire palpitante qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.
Une histoire vraie (ou presque)
L’idée de “Petit coeur d’opium” est le fruit d’une rencontre : un jour, la romancière Virginie Jouany découvre qu’un empereur est enterré dans son village. Qui est ce mystérieux Ham Nghi, empereur d’Asie, enfoui sous une pierre tombale dans un petit village périgourdin de 227 habitants ? Pourquoi le 8ème souverain de la dynastie des Nguyen est-il là, loin de ses racines, isolé comme un îlot au milieu des Français ? Quelle trajectoire de vie l’a amené à résider ici, à mille lieues de son Vietnam natal ?
Virginie a décidé de mener l’enquête pour révéler un pan méconnu de notre Histoire. Elle a interrogé les “Anciens” et les “Anciennes” de Thonac, creusé le passé du château de Losse, exploré les archives… pour reconstituer le parcours hors du commun de cet homme en exil permanent.
A partir de là, elle a pu donner libre cours à son imagination. Virginie confirme :
Concernant l’empereur déchu d’Annam, j’ai respecté au plus près son passé historique. Mais ce livre est un roman. Il mêle personnages réels et imaginaires. La romance entre le prince d’Annam et Judith est pure fiction. Judith, fille d’épicier, n’a jamais existé. Elle n’est que chimère, l’incarnation d’un fantasme pour servir le récit romanesque.
Comme les dates le permettent, Virgine fait intervenir une autre héroïne : la mythique et flamboyante Joséphine Baker, qui a vécu dès 1937 au château des Milandes, situé à 35 kilomètres.
Construire des ponts entre le passé et le présent mais aussi entre les personnes
Il y a douze ans, Virginie a quitté Paris pour s’installer dans le Périgord avec son mari et reprendre l’épicerie du village. Un choix de vie qui donne du corps et de la substance à ses écrits : son épicerie est un véritable observatoire de la nature humaine. Virginie transforme ses clients en héros romanesques.
Elle souligne :
Tenir l’épicerie du village de Thonac est une chance ! Mes clients nourrissent mon inspiration et ils se retrouvent tout naturellement dans mes histoires. Ils sont au même niveau que des personnages illustres comme un empereur ou Joséphine Baker.
Magicienne des mots, Virginie aime aussi mélanger la fiction et la réalité historique pour faire jaillir l’émotion.
Elle s’aventure au-delà des possibles, découvre les âmes du passé qui reviennent à la surface et surgissent d’on ne sait où.
Virginie précise :
Écrire, c’est donner son temps à quelqu’un d’autre. Lui transmettre une histoire. Et ne plus être seul. C’est partager des mots, des émotions, des moments d’évasion. C’est briser des barrières, pour se rassembler. Plus que jamais, à notre époque accélérée, nous avons besoin de nous attarder sur notre Histoire et notre culture, ce socle commun composé de livres.
Informations Pratiques
Edité par Cairn, “Petit coeur d’opium” est disponible au format 14 x 22.
Broché - 200 pages.
Prix public : 15 €
A propos de Virginie Jouany, l’épicière devenue romancière
Titulaire d’une Maîtrise de sciences économiques à l’université de Nanterre, Virginie Jouany a choisi de se tourner vers l’écriture. Dès l’âge de 25 ans, une éditrice de chez Actes Sud l’encourage à persévérer dans cette voie.
Mais en parallèle, il faut bien vivre. Virginie a alors de multiples vies professionnelles, qui seront autant d’expériences au plus près de la réalité des gens : vendeuse de chocolats itinérante, ouvreuse de cinéma, hôtesse vestiaire d’un palace, aide-soignante dans un hôpital, volontaire à ATD Quart Monde, vendeuse d’édredons aux Galeries Lafayette, assistante dans un cabinet d’études et de conseils sur les Champs-Elysées, chanteuse d’opérette à Bastille…
Ce parcours atypique est une source inépuisable d’idées de personnages et de situations pour ses romans.
Elle débute une nouvelle vie à la campagne en Dordogne où elle reprend une épicerie de village avec son mari. Retour à la nature, réveil au chant des oiseaux, prise de plume au nom de la liberté et d’une magnifique aventure, pour vivre autrement.
Sur cette terre pleine de magie et d’authenticité, Virginie puise son énergie, s’enracine et laisse tomber ses feuilles pour mieux se renouveler.
Elle devient l’égérie de son village, Thonac, en mettant en scène les vies de ses concitoyens. Son roman le plus célèbre, “Les secrets de Reignac”, sélectionné pour le Grand prix Périgord 2015, fait l’objet d’une émission, “La France mystérieuse, Les lieux maudits”, diffusée en février 2016 sur RMC Découverte. La romancière est récompensée du prix 2016 au salon du livre Périgord-Limousin pour “L’escale”. Elle est également auteure de livres pour enfants et d’un récit disponible en livre audio, “Trésor de guerre”.
Elle se partage entre Périgord, Cap-Ferret et Paris, et ne cesse de voyager dans les méandres de l’âme humaine.
“Petit coeur d’opium” est son 4ème roman.
Pour en savoir plus
Site web : https://www.virginiejouany.com/